Auteur/autrice : Bérengère Moricheau-Airaud

  • Colloque : Le style des romans « feel good » d’expression française

    Appel à contribution 

    Colloque : le style des romans « feel good » d’expression française

    Sorbonne – Faculté des Lettres

    27-28 juin 2023


    L’expression « feel good », d’abord utilisée pour les films, est aujourd’hui et depuis quelques années appliquée au roman. Elle s’impose massivement depuis les années 2010 en France pour qualifier les romans d’autrices telles que Laetitia Colombani, Virginie Grimaldi, Agnès Ledig, Agnès Martin-Lugand, Valérie Perrin, Carène Ponte, Marie Vareille, Aurélie Valognes, Alice Quinn…, voire ceux d’auteurs tels que Baptiste Beaulieu, Laurent Gounelle, Gilles Legardinier ou Julien Sandrel… Si des travaux se sont déjà intéressés à cette question du roman « feel good » d’expression française – notamment dans le cadre de la problématique du « care » -, leur approche, littéraire, n’a pas permis jusqu’à présent d’étudier de manière approfondie et systématique la langue elle-même. Il reste en effet à dégager les spécificités stylistiques et les lignes de force poétiques de ce sous-genre du « best-seller ». 

    Une définition sommaire, thématique et provisoire de ce roman « feel good » en appellerait à la mise en scène d’un personnage marqué par des épreuves, souvent féminin, mais pas toujours, qui parvient à un épanouissement personnel en s’ouvrant aux autres et à la vie, et dont la valeur exemplaire au plan pragmatique suscite un sentiment de bien-être chez le lecteur, voire de réconfort par identification. Mais qu’en est-il sur le plan formel, narratologique, générique et stylistique ? Comment caractériser, de ce point de vue, le roman « feel good » d’expression française ?


    Voici quelques-unes des questions auquel le colloque propose d’apporter des éléments de réponse :

    • Pourrait-on parler d’un apologue moderne de la résilience ? d’un roman de ré-apprentissage ? d’une résurgence de la littérature morale, didactique ?
    • Le plaisir du texte serait-il lié à celui de la reconnaissance de schémas narratifs et stylistiques, à l’application de modèles conventionnels qu’on pourrait dire sériels ?
    • Peut-on parler d’une esthétique conservatrice (vs des formes littéraires plus exploratoires) ? d’une esthétique de la facilité, qui serait travaillée comme telle par les auteurs (lexique, style simple, usage tempéré de la figure) ?
    • Dans quelles formes grammaticales et lexicales s’inscrit, au plan microtextuel, l’injonction au bonheur ? 
    • Comment les auteurs mobilisent-ils les anglicismes (sélection ? rôle ? place ?), les tours figés, les collocations, la phraséologie ?
    • Comment les discours y sont-ils mis en œuvre (examen de l’hétérogénéité discursive, de la place et des types de DR sollicités, de la place des références, des citations)?
    • Sur le plan de la structuration macro et microtextuelle, comment le titre général, les titres de chapitre et l’organisation de ces chapitres s’inscrivent-ils dans un dispositif global visant l’efficacité ? La ponctuation fait-elle l’objet d’un traitement particulier au service de cette structuration ? Tous les ponctuants sont-ils représentés ?
    • Sur le plan des registres, lesquels sont davantage sollicités (pathos, comique, humour – lequel ?) et de quelle manière ? 
    • Peut-on dire que les romans « feel good » sont stylistiquement genrés ? c’est-à-dire, qu’en est-il du style dans la représentation du féminin ? du masculin ? 
    • Du côté de la réception, dans la presse, comment le point de vue stylistique est-il pris en compte ? dans quelles circonstances et pour quels objets romanesques,  l’expression « feel good » apparaît-elle ? Les « sélections “feel good” » abondent sur la toile ; comment interpréter l’instabilité d’un étiquetage qui enrôle (ou pas) un auteur ou une autrice sous la bannière « feel good »?
    • Et, du côté éditorial, le style fait-il l’objet d’une politique concertée ? comment est-il pris en considération ? sur quoi le travail des correcteurs porte-t-il de manière privilégiée ?

    Le colloque se déroulera en Sorbonne les mardi 27 et mercredi 28 juin 2023

    Les propositions de communication (15-20 lignes) sont à adresser aux quatre co-organisatrices : 

    Date-limite de proposition : vendredi 30 septembre 2022.

  • Colloque international : Style et Imaginaires de la Langue – Appel à communication

    Laboratoires Fablitt et Centre d’histoire culturelle des sociétés contemporaines

    5e colloque de l’Association Internationale de Stylistique


    Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis

    18-19-20 octobre 2022


    Appel à communication

    Depuis quelques années, les rapports entre science et imaginaire, longtemps considérés comme antinomiques, sont régulièrement interrogés, posant plus particulièrement la question du rôle dans le débat scientifique des sciences humaines, des études culturelles, ou des études littéraires. Une longue tradition considère ainsi l’imagination comme facteur d’erreur et de fausseté, obstacle épistémologique dont la science doit se défaire, prônant une stricte abstraction de la connaissance et traçant, vers la rationalité abstraite, une route bien distincte de celle qui mène à la création, au rêve, à la fiction, à la poésie. Une autre approche fait de l’imagination le point d’appui de la réflexion scientifique, avec des savants qui reconnaissent, dans leurs recherches, le rôle de l’image  ou de l’invention.

    Le champ des études sur la langue reconduit ce clivage, avec une habitude institutionnelle qui oppose sciences du langage et études littéraires, métalinguistique et épilinguistique, grammaire et expressivité, stylistique littéraire et stylistique de la langue, et des travaux qui ont fait une place en langue aux idées de sentiment linguistique (Saussure), de créativité verbale (Coseriu), de prototype ou de stéréotypie linguistique, de normes subjectives ou de « surconscience linguistique » (Lise Gauvin), des recherches qui ont tenté de développer une linguistique de l’imagination (Anne-Marie Houdebine) ou une linguistique du rythme (Meschonnic), sans oublier tous ceux qui ont fourni les bases de cette réflexion en insistant sur les liens entre langue et mythe (Vico), sur la langue comme energeia, comme activité créatrice (Humboldt), ou sur la philosophie des formes symboliques (Cassirer), croisant ainsi la pensée d’écrivains qui envisagent le style comme « manière de vivre la langue » (Hugo) ou comme contestation de la « langue empreinte » (Glissant).

    En matière de connaissance de la langue, y a-t-il rupture ou continuité entre la représentation, par les linguistes, du système de la langue et l’image que dessinent les écrivains à partir de leur usage singulier ? La différence est-elle de nature ou d’échelle d’observation ? Quelle est la portée heuristique du sentiment linguistique des écrivains ? Quel type de geste théorique se lit dans leur pratique stylistique ? théoriciens et praticiens de la langue servent-ils des modes de représentation opposés ? Doit-on les hiérarchiser ? De quelle manière tel ou tel imaginaire de la langue fait-il évoluer la compréhension de la langue ? Quels champs des sciences du langage peuvent être concernés ? voilà quelques questions qui serviront d’axe problématique au cinquième colloque de l’AIS qui, après Rennes en 2008, Caen en 2011, Lyon en 2015 et Aix en 2018, se tiendra à l’Université Paris 8 Vincennes – Saint-Denis, les 18, 19 et 20 octobre 2022.

    Ces questions pourront être abordées, à la fois comme support théorique et comme terrain d’expérimentation pratique et selon différentes perspectives :

    • éclairage théorique, par exemple sur les notions d’imaginaire de la langue ou du discours, d’imaginaire linguistique ou langagier chez les linguistes ou les écrivains, mais aussi sur la distinction, souvent reconduite, entre grammaire et expressivité ;
    • approche descriptive d’imaginaires linguistiques en pratique, à partir de l’étude de cas documentant le rapport intime du sujet à la langue ou l’influence que l’imaginaire linguistique à l’œuvre dans les textes littéraires peut avoir sur les normes systémiques ou les usages ;
    • contextes, paliers de pertinence et observatoires (discours, genre, texte, période, phrase etc.) ;
    • analyse des discours sur l’imaginaire linguiste (métaphores des linguistes, observatoires non-littéraires des imaginaires linguistiques, dramaturgie épistémologique, dialogue entre linguistes et écrivains etc.) ;
    • poétique et politique des imaginaires de la langue,  fonctions éthiques, mais aussi liens entre modèles linguistiques et enjeux identitaires, culturels ou nationaux ;
    • plurilinguisme interne et externe des écrivains, diglossie et clivage entre langue maternelle et langue culturelle, langue de relation et langue d’institution ;
    • ressources techniques de détection automatisée (corpus numériques, outils lexicométriques etc.) ;
    • approche diachronique, histoire des représentations linguistiques et des pratiques stylistiques, rôle du style d’auteur dans l’activité néonymique, la dynamique syntaxique ou la grammaticalisation. 

    Éléments de bibliographie

    Branca-Rosoff, Sonia, « Les imaginaires des langues » dans H. Boyer (dir.), Sociolinguistique, Territoire et objets, Lausanne, Delachaux et Niestlé, 1996, p. 77-114.

    Canut, Cécile, « Subjectivité, imaginaires et fantasmes des langues : la mise en discours “épilinguistique” », Langage et société, 2000/3, n°93, p. 71-97.

    Cerquiglini, Bernard, Une Langue orpheline, Paris, Minuit, 2007.

    Charaudeau, Patrick, « les stéréotypes, c’est bien, les imaginaires, c’est mieux », dans Boyer H. (dir.), Stéréotypage, stéréotypes : fonctionnements ordinaires et mises en scène, L’Harmattan, 2007.

    Gauvin, Lise, La Fabrique de la langue : de Rabelais à Réjean Ducharmes, Paris, Seuil 2004

    Glissant, Édouard, L’Imaginaire des langues, entretien avec Lise Gauvain, Paris, Gallimard, 2010.

    Houdebine, Anne-Marie, « De l’imaginaire linguistique à l’imaginaire culturel », Linguistique, vol. 51, 2015/1, p. 3-40.

    Lardon, Sabine, Rosellini, Michèle, L’Imaginaire des langues. Représentations de l’altérité linguistique et stylistique (XVIe-XVIIIe siècle), Cahiers du GADGES, n° 15, 2018.

    Meschonnic, Henri, De la langue française, essai sur une clarté obscure, Hachette, 1997.

    Pavy-Guilbert, Élise, L’Image et la langue – Diderot à l’épreuve du langage dans les Salons, Paris, Classiques Garnier, « L’Europe des Lumières », 2014.

    Pitavy, Jean-Christophe (dir.), Normes, fictions, pratiques langagières: l’imaginaire linguistique, numéro thématique de la revue Signe, discours et société, n°19, 2017,  http://revue-signes.gsu.edu.tr/?revue=161.

    Pot, Olivier (dir.), Langues imaginaires et imaginaire de la langue, Cahiers d’Humanisme et Renaissance, n° 148, Genève, Droz, 2018.

    Rastier, François, « Apprendre auprès des œuvres : la linguistique à l’école de la littérature », Littérature 2016/1 (N° 181), p. 82-90.

    Remysen, Wim,  « L’application du modèle de l’Imaginaire linguistique  à des corpus écrits. Le cas des  chroniques  de  langage  dans  la  presse  québécoise »,  Langage  et  Société,  2011, n°  135,  p.  47-65.

    Rosier, Laurence, « La classe ouvrière va-t-elle au paradis linguistique ? Ou le “style peuple” : de la littérature à Nicolas Sarkozy… », Cahiers Marxistes, n° 242, 2012, p. 31-42.

    Saussure, Ferdinand de, Le Sentiment linguistique, Gilles Siouffi (éd.), ENS éditions, 2016.

    Siouffi, Gilles, Le “génie de la langue française”. Études sur les structures imaginaires de la description linguistique à l’Age classique, Paris, Champion, 2010.

    Comités

    Comité d’organisation : Mathieu Bermann, Sophie Bertocchi-Jollin, Mathias Verger, Judith Wulf

    Comité scientifique : Mathieu Bermann (Université Paris 8), Éric Bordas (ENS-Lyon), Bernard Cerquiglini (Université de Paris), Stéphane Chaudier (Université de Lille), Anne Herschberg-Pierrot (Université Paris 8), Sophie Bertocchi-Jollin (Université Paris-Saclay), Joël July (Aix-Marseille Université), Lise Gauvin (Université de Montréal), Michèle Monte (Université de Toulon), Bérengère Moricheau-Airaud (Université de Pau), Élise Pavy-Guilbert (Université Bordeaux-Montaigne), François Rastier (CNRS), Gilles Siouffi (Sorbonne Université), Mathias Verger (Université Paris 8), Sandrine Vaudrey-Luigi (Sorbonne Nouvelle), Judith Wulf (Université Paris 8).

    Proposition de communication

    Les propositions de communication, comprenant un titre et un résumé de 200 à 300 mots, sont à envoyer avant le 29 avril 2022 aux trois adresses suivantes : mathieu.bermann@free.fr  mathias.verger@gmail.com Judith.wulf@univ-paris8.fr

    Modalités d’inscription

    Les participants au colloque doivent adhérer à l’Association Internationale de Stylistique : https://www.styl-m.org/actions-de-lassociation/comment-adherer/

  • Style et ethos dans « Papiers collés » de Georges Perros : étude stylistique

    par Hazar Gharbi, Université Aix-Marseille, Centre Interdisciplinaire d’Étude des Littératures d’Aix-Marseille

    Aix-Marseille Université en cotutelle avec l’Université de Sfax, sous la direction de M. Jousset et de M. Trabelsi

    Éditions Elkehina

    Style et ethos dans « Papiers collés » de Georges Perros : étude stylistique

    La notion d’ethos a été l’objet de plusieurs recherches entamées depuis Aristote et continuées jusqu’à nos jours. Cette notion induit que toute œuvre littéraire possède un ethos auctorial particulier. Ce dernier nous renvoie incessamment à l’action d’un sujet scripteur ayant et projetant une image de soi avec laquelle le lecteur interagit. Cette image de soi véhiculée par l’auteur apparait essentiellement dans l’œuvre à travers le lexique, les opérations logiques, les thèmes, les prises de position, le ton, le style, etc. On parle dans ce cas d’un ethos discursif qui représente le résultat de l’énonciation et qui se dégage à partir d’un corpus écrit, peint, sculpté ou chanté. L’ethos constitue donc une construction que le lecteur se fait à partir d’indices énonciatifs donnés. . Cependant cet ethos recourt souvent à des représentations qui sont antérieures à l’énonciation dont le locuteur est conscient ou non. Ces représentations ou cet ethos préalable participe à la construction de l’ethos auctorial de la part du leteur. A ce niveau là les Papiers Collés I, II et III de Georges Perros constituent par leur appartenance au fragmentaire une  » non-œuvre « , s’inscrivent dans le cadre des œuvres inclassables. Georges Perros a choisi la note comme type d’écriture. Celle-ci se caractérise par sa nature concise, irraisonnée, fugace et relève d’un trait d’esprit momentané. Ce type d’écriture est révélateur d’un ethos auctorial particulier qui ne se conforme pas aux valeurs qu’affirme normalement un éthos, c’est-à-dire, la bienveillance, la franchise, la modestie qui sont les composantes de base de l’ethos selon les rhétoriciens afin de rendre celui qui parle digne de foi.

    Style et ethos dans « Papiers collés » de Georges Perros : étude stylistique
  • Le Mur, Jean-Paul Sartre

    Le Mur, « L’enfance d’un chef », p. 203-204, Stéphane CHAUDIER

    Stéphane CHAUDIER, université de Lille, ALITHILA

    Agrégation : épreuve de français moderne
    Programme 2022 pour le XXe siècle : Jean-Paul Sartre, Le Mur
    Texte : Le Mur, « L’enfance d’un chef », p. 203-204 (folio).

  • Poétique de Giraudoux

    par Lucien Victor, Aix-Marseille Université, Centre Interdisciplinaire d’Étude des Littératures d’Aix-Marseille

    Éditions Presses Universitaires de Provence

    Dans des temps où Giraudoux est presque oublié par les histoires de la littérature et le public cultivé, mais pourtant revisité et presque ressuscité par des publications récentes et par quelques mises en scène, ce livre revient sur des éléments majeurs d’une vision du monde et d’une poétique singulières. Vision du monde datée car enfermée dans l’avant et dans l’entre-deux-guerres, mais dont certains aspects restent d’actualité : guerre et paix, Europe et nations, place des femmes, éducation, urbanisme. Poétique originale parce que fondée sur une culture classique subtilement réinterprétée, sur la virtuosité de dialogues de théâtre poétiques, drôles et merveilleusement efficaces, et sur un art neuf et personnel de la prose de roman. Ces éléments sont présentés à travers trois études portant sur des composantes importantes de sa personnalité et de son œuvre et d’autre part à travers l’analyse détaillée de trois de ses pièces. Dans cette seconde partie, l’originalité du projet est de proposer l’examen méthodique et stylistique de scènes porteuses. Politesse du cœur, acuité de l’intelligence, écriture brillante et pudique, nous manquent cruellement ces temps-ci. Ce livre s’inscrit à la suite de travaux récents, le colloque à Aix-en-Provence, 2016, les derniers numéros des Cahiers Jean Giraudoux, la préparation du colloque de Naples, 2020, et surtout l’imposant Dictionnaire Giraudoux, 2018.

    ISBN: 9791032003015

    Nombre de pages: 168

  • Syntaxe et évolution des superlatifs relatifs au XVIe siècle

    par David Moucaud, Université Paris III – Sorbonne Nouvelle, Langues et Littératures Françaises et Latine

    LE FRANÇAIS PRÉCLASSIQUE 22

    Editions CHAMPION ILF

    Accès à la publication en ligne (via academia.edu)

    La variété des constructions superlatives en français peut surprendre : « la ville la plus grande », « la plus grande ville », « la plus grande des villes »… David Moucaud a cherché à typer les formes et à mesurer les enjeux de cette concurrence en se concentrant sur un moment de reconfiguration syntaxique, le seizième siècle, et en s’appuyant sur un vaste corpus syntaxiquement et stylistiquement contraint par le vers. Ce faisant, il a documenté une étape du semi-figement d’un modifieur adverbial « le/la/les plus/moins », ainsi que sa rencontre avec certains marqueurs stylistiques, autour de l’influence italienne en particulier.

  • Pratiques, 191-192 « Théâtre contemporain : écritures et représentations »

    Sous la direction de Delphine Edy et André Petitjean

    Éditions du Crem

    En ligne : https://journals.openedition.org/pratiques/9418

    Intitulée « Théâtre contemporain : écritures et représentations », cette nouvelle livraison de Pratiques fait suite aux cinq volumes précédents que la revue a consacrés au théâtre et sera suivi par un prochain numéro portant sur l’enseignement du théâtre. Conformément à la ligne éditoriale pluridisciplinaire de la revue, ce présent numéro entend mettre en débat des approches plurielles d’un même objet dans sa double dimension de pratique littéraire et d’art de la scène. La première partie, intitulée « Des écritures dramatiques contemporaines : entre linguistique, stylistique, poétique, dramaturgie et ethnocritique » se veut essentiellement épistémologique au sens où elle a l’ambition de confronter des disciplines qui contribuent à la connaissance des textes dramatiques. N’ayant pas l’intention d’unifier des paradigmes théoriques différents ni de les intégrer dans un méta-cadre commun, nous assumons le fait d’avoir opéré des choix en forme de prolongement de nos recherches antérieures (essentiellement linguistique et stylistique) mais aussi d’ouverture à d’autres modes d’investigation, en particulier poétique, dramaturgique et ethnocritique. Dans cette même première partie, une place a été réservée à des études particulières consacrées à des phénomènes de langue (la ponctuation), à des analyses de l’idiolecte d’un auteur contemporain (Lagarce) ou à quelques aspects du théâtre de jeunesse contemporain. Avec la seconde partie (« Le réel en question sur la scène contemporaine européenne »), on s’arrête sur les rapports entre le texte et la scène, mais également sur les concepts de « représentation » et de « présentation ». En effet, le théâtre prend aujourd’hui bien d’autres formes que celle de la représentation scénique d’une action fictive soutenue par un texte dramatique. Cela tient au fait qu’il n’a de cesse d’intégrer les nouveaux procédés de la performance si bien que l’on rencontre dans les salles de théâtre des formes de plus en plus hybrides associant diverses pratiques et de nombreux médias. C’est pourquoi il était important de commencer par un article qui, adoptant un point de vue historique et épistémologique, problématise la notion même de mise en scène. Suite à quoi, sous la forme d’un « Dossier » puis d’ « Entretiens », sont réunis des articles qui ont en commun d’interroger ces théâtres,français et européens, qui invitent des témoins d’événements réels à relater ce qu’ils ont vécu ou d’écritures de plateau qui entremêlent parties documentaires réelles ou autobiographiques à de la fiction. Le numéro est complété par une série d’articles publiés en Varia et par des Notes de lecture.

  • L’énonciation entre singulier et collectif : poétique, éthique, politique

    Le colloque « L’énonciation entre singulier et collectif : poétique, éthique, politique » organisé par l’équipe SET (Sémantique Enonciation Traduction) EA 2649 BABEL se tiendra en présentiel les 28-29 octobre 2021 à l’Université de Toulon : campus de La Garde le 28, campus de Toulon le 29.

    L’articulation entre singulier et collectif et les questions d’éthos, de style et de postures auctoriales qui y sont afférentes seront envisagées dans des corpus poétiques et théâtraux ainsi que dans des témoignages.
    Une table ronde clôturera le colloque. Portant sur la pertinence d’une approche énonciative de la poésie, elle sera animée par Lucile Gaudin-Bordes avec comme intervenant-es: Michèle Monte, Jean-­Michel Adam, Alain Rabatel, Pascale Roux et Ilias Yocaris.

    Programme

    Jeudi 28 octobre

    Accueil à partir de 9h – Campus de La Garde (Y1.008)

    À partir de 9h30
    Accueil et mot de bienvenue

    Axe Éthos / Style

    Matinée poésie
    10h-­10h30
    Paola Anna Butano
    «Je», «tu», «nous»: la dialectique du singulier et du collectif dans Égée de Lorand Gaspar

    10h30-­11h
    Andrea Bongiorno
    Éthos et style entre collectif et singulier à l’épreuve du discours métapoétique : le cas du poète Andrea Zanzotto

    11h-­11h30
    Stéphanie Thonnerieux
    Prépositions et construction intersubjective de l’espace en poésie du symbolisme au modernisme : enjeux énonciatifs et question de style(s)

    11h30-­12h Discussion

    Pause déjeuner
    (12h‐13h30)

    Après-­midi : autres genres de discours

    13h30-­14h
    Amina Houara
    Des hommes sans qualités ? Parlures et auctorialités dans les Propos rustiques de Noël Du Fail.

    14h-­14h30
    Françoise Favart Ghislaine
    La langue de l’auteur énonciateur et l’éthos des personnages dans deux pièces de J.-­‐C. Grumberg

    14h45-­15h

    15h-­15h15
    Discussion
    pause

    15h15-­15h45
    Olivia Lewi
    La construction d’une posture auctoriale entre ethos singulier et modèle collectif d’écriture : l’exemple de témoignages
    « ordinaires » de rescapés de la Shoah

    15h45-‐16h15
    Alain Rabatel
    Idiolecte, style, éthos et figure(s) d’auteur

    16h15­‐17h Discussion et bilan de la journée Ethos / Style

    Vendredi 29 octobre

    Campus Porte d’Italie, Toulon (FA715)

    Axe Genres de discours et poéticité

    9h30‐10h Jean-­‐Michel Adam
    Morphème interjectif et marqueur de généricité : Genèse et fonctions de Ô dans Ô vous, frères humains d’Albert Cohen

    10h-­10h30 Émilie Devriendt
    Autour de la poéticité des énoncés graffités en Mai-­‐juin 1968

    10h30-­10h45 Discussion
    10h45­‐11h Pause

    11h-­11h30 Lauriane Maisonneuve
    Style interlocutif et ethos discursif aux confins de l’énonciation tragique

    11h30‐12h Ilias Yocaris
    De quoi Teucros est­‐il le nom ? Multistabilité référentielle et énonciative dans « Hélène » de Yorgos Séféris

    12h-12h15 Discussion

    Pause déjeuner
    (12h15‐13h30)

    13h30­‐15h

    Table ronde sur la pertinence d’une approche énonciative de la poésie
    animée par Lucile Gaudin-­‐Bordes, avec Michèle Monte, Jean-­Michel Adam, Alain Rabatel, Pascale Roux, Ilias Yocaris,

    15h-­15h30 Discussion et bilan du colloque

    Clôture du colloque

  • Rémanence de « l’écrire classique » en régime littéraire contemporain (Années 1980-2020)

    Colloque international de l’Université de Lille et de la Sorbonne Nouvelle

    ULR 1061 ALITHILA, EA 7345 CLESTHIA et UMR 7172 THALIM

    Maison de la Recherche de La Sorbonne Nouvelle

    22-24 septembre 2022

    Appel à communications

    Les propositions de communication, qui prendront la forme d’un résumé de 10 à 20 lignes assorti d’un titre, sont attendues pour le 30 novembre 2021 au plus tard. Elles sont à adresser aux trois membres du comité d’organisation (adresses ci-dessous).

    Le retour d’expertises se fera avant le 30 janvier 2022.

    Une publication (dans des numéros de revue et/ou dans des actes de colloque) est envisagée.

    Frais d’inscription : 20 euros

    Comité scientifique

    Sémir Badir, Université de Liège

    Bruno Blanckeman, Université Sorbonne Nouvelle

    Stéphane Chaudier, Université de Lille

    Florence de Chalonge, Université de Lille

    Delphine Denis, Sorbonne Université

    Jacques Dürrenmatt, Sorbonne Université

    Lise Forment, Université de Pau et des Pays de l’Ado

    Alexandre Gefen, CNRS

    Sophie Hache, Université de Lille

    Nicolas Laurent, École normale supérieure de Lyon

    Ludovica Maggi, Université Sorbonne Nouvelle

    Gilles Magniont, Université de Bordeaux

    Hélène Merlin-Kajman, Université Sorbonne Nouvelle

    Cécile Narjoux, Sorbonne Université

    Anne-Marie Paillet-Guth, École normale supérieure de Paris

    Gilles Philippe, Université de Lausanne

    Françoise Poulet, Université de Bordeaux

    Christelle Reggiani, Sorbonne Université

    Laurence Rosier, Université libre de Bruxelles

    Laurent Susini, Université Lumière – Lyon 2

    Chantal Wionet, Université d’Avignon

    Comité d’organisation

    Claire Badiou-Monferran, Sorbonne Nouvelle, EA 7345 CLESTHIA et UMR 7172 THALIM.

    Adrienne Petit, Université de Lille, ULR 1061 ALITHILA.

    Sandrine Vaudrey-Luigi, Sorbonne Nouvelle, EA 7345 CLESTHIA.

    Contacts

    claire.badiou-monferran@sorbonne-nouvelle.fr

    adrienne.petit@univ-lille.fr

    sandrine.vaudrey-luigi@sorbonne-nouvelle.fr