Auteur/autrice : stylmadmin

  • Nouvelle collection Études linguistiques et textuelles aux éd. Lambert-Lucas

    Chers collègues,
    Veuillez prendre connaissance de la création d’une collection de linguistique et de stylistique à l’initiative de l’Université de Metz

    Éditions Linguistiques et textuelles

  • Poétique des énoncés inconvenants et paradoxaux (Ce que la fonction poétique fait à la pensée)

    E.A. 4235 CIELAM / 4e colloque international de l’Association Internationale de Stylistique, 11-12 oct 2018, Université d’Aix-Marseille (AMU), Site Schuman, Maison de la Recherche

    Affiche Poétique des énoncés inconvenants et paradoxaux

    Programme

    JEUDI 11 OCTOBRE 2018

    UNE AUTRE APPROCHE DE LA FONCTION POETIQUE (modération Philippe Jousset)

    • 09h 30: Conférencier invité, Claude COSTE (Université de Cergy) : Obscénité de Barthes
    • 10h 00 : Stéphane Chaudier (Université de Lille 3) : La phrase qui brille et qui tue

    Pause

    • 11h 10 : Sophie Jollin Bertocchi (Université de Versailles- Saint Quentin) : L’énergie du paradoxe
    • 11h 40 : Judith Wulf (Université de Nantes) : “Guerre à la rhétorique et paix à la syntaxe!” : un paradoxe ?

    Repas

    DISPOSITIFS PHONIQUES, SYNTAXIQUES ET LOGIQUES (modération Judith Wulf)

    • 14h 15 : Emmanuelle Prak-Derrington (ENS de Lyon) : Le chiasme formel ou antimétabole
    • 14h 45 : Sandrine Vaudrey-Luigi (Université Sorbonne Nouvelle) : Duras, quand l’inconvenance grammaticale se fait stylème
    • 15h 15 : Nicolas Laurent (ENS de Lyon) : Jeux présupositionnels et stylistique de l’aphorisme chez Cioran
    • 15h 45 : Agnès Fontvieille (Université Lyon 2) : Petite folie collective d’un plaisir sonore, les proverbes surréalistes
    • 16h 15 : Joël July (Aix Marseille Université) : L’apotropaïque, nier l’évidence ou prévoir le pire ?

    Pause

    17h 15 : AG de l’AIS

    VENDREDI 12 OCTOBRE 2018

    CRITIQUE DES INSTITUTIONS DOXOGRAPHIQUES (modération Sandrine Sorlin)

    • 9h 00 : Conférencier invité, Marc BONHOMME (Université de Berne) : Les paradoxes dans les slogans publicitaires. Vrais ou faux paradoxes?
    • 9h 30 : J.-Ph. Saint-Gérand (Université de Limoges) : Faire œuvre littéraire en trois lignes et même moins… ? Félix Fénéon

    Pause

    LES PROFESSIONNELS DU PARADOXE (modération Stéphane Chaudier)

    • 10h 40 : Marie-Christine Lala (Université Sorbonne Nouvelle) : Mise en forme du scandale : Georges Bataille et l’inconvenance
    • 11h 10 : Annick Jauer (Aix Marseille Université) : Le paradoxe selon Pascal Quignard : un révélateur de « l’arrière-monde »
    • 11h 40 : Sylvain Dournel (Université de Lille 3) : Surassertion, saillance et métaphore : stylistique de l’antimorale célinienne

    Repas

    LE ROMAN AU RISQUE DU PARADOXAL ET DE L’INCONVENANT (modération Michèle Monte)

    • 14h 30 : Bérengère Moricheau-Airaud (Université de Pau) : Le romanesque de la forme paradoxale dans l’écriture de Jean Echenoz
    • 15h 00 : Philippe Jousset (Aix Marseille Université) : Pierre Guyotat scandaleux ?

    Pause

    • 16h 00 : conférencier invité, Mustapha TRABELSI (Université de Sfax) : Le Je paradoxal dans Le Bavard de Louis-René des Forêts

    Argumentaire

    Le CIELAM, à l’instigation de son axe transversal « Stylistique et création », en partenariat avec l’AIS (Association Internationale de Stylistique) et avec le soutien du laboratoire Alithila de l’université de Lille 3 et l’URLDC de Sfax (Tunisie) propose l’organisation en octobre 2018 d’un colloque de stylistique sur les énoncés atypiques et plus particulièrement ceux qui incitent à penser, par leur provocation vis-à-vis de la logique, de la doxa ou de la morale, ou encore par une rupture avec la cohérence et la cohésion du co(n)texte. Il s’agira d’envisager si un nouveau critère de poéticité ne peut pas être élaboré en lien avec le caractère saillant et intempestif de ces énoncés inconvenants et paradoxaux.

    Comité d’organisation

    Philippe Jousset (Pr AMU, vice président de l’AIS)

    Joël July (Mcf AMU, président de l’AIS)

    Stéphane Chaudier (Pr Lille 3, trésorier de l’AIS)

    Comité scientifique

    Laurence Bougault (Université Rennes II)

    Stéphane Chaudier (Université de Lille 3)

    Maxime Decout (Université de Lille 3)

    Karine Germoni (Université Paris 4)

    Laure Himy-Piéri (Université de Caen – Basse-Normandie)

    Joël July (Université d’Aix-Marseille)

    Philippe Jousset (Université d’Aix-Marseille)

    Michèle Monte (Université de Toulon)

    Bérengère Moricheau-Airaud (Université de Pau)

    Gilles Philippe (Université de Lausanne)

    Laurence Rosier (Université libre de Bruxelles)

    Geneviève Salvan (Université de Nice – Sophia Antopolis)

    Sandrine Sorlin (Aix-Marseille Université)

    Stéphanie Thonnérieux (Université de Lyon 2)

    Mathilde Thorel (Université d’Aix-Marseille)

    Mustapha Trabelsi (Université de Sfax)

    Sandrine Vaudrey-Luigi (Université Paris 3)

    Philippe Wahl (Université Lumière Lyon 2)

    Judith Wulf (Université de Nantes)

     Appel à communication

    Poétique des énoncés inconvenants et paradoxaux
    (Ce que la fonction poétique fait à la pensée)

    Chacun garde en mémoire ces petits séismes intellectuels que provoquent une pensée débridée, spectaculairement illogique (ou antilogique ou a-logique), un mot « déplacé », ou encore l’expression d’une cruauté verbale, mémorable par sa forme, un trait de verve insolent, anticonformiste ou politiquement incorrect, une « fusée », une formule satirique, etc. À l’enseigne du choc, puissance baudelairienne, l’ouvroir des pensées potentielles fonctionne alors à plein régime. Provocations cynique, évangélique, rappeuse ou zen, maximes intempestives, punchlines, produits de l’art du paradoxe ou du koan..., le spectre est large. Et pourtant deux traits récurrents nous frappent. D’une part, l’éclat poétique et l’énergie intellectuelle de ces énoncés tiennent à la façon dont ils bousculent la rationalité ordinaire, la pensée consensuelle, dont ils attaquent soit la logique ou le bon sens (« Laisse les morts enterrer les morts1 ») soit la civilité ou la morale (« Son sommeil était, de beaucoup, ce qu’elle avait de plus profond2 »), soit les deux à la fois (« Vos lois sont immorales, ma délinquance a des principes3 »). D’autre part, ces énoncés subtils ou agressifs qui interrogent et à coup sûr relativisent l’aspiration ou la prétention au sérieux dans la pensée, ont à l’évidence un caractère poétique. Bien qu’ils n’aient pas été toujours produits au sein de l’institution littéraire, ils apparaissent comme des manifestations particulièrement exemplaires de la créativité langagière, ou encore de la poéticité, voire de la littérarité. C’est pourquoi les littéraires en général et les stylisticiens en particulier peuvent les considérer comme d’excellents candidats pour illustrer ce que l’art littéraire ou la fonction poétique « font » à la pensée, et ce que la pensée fait à la forme.

    La question clé qui sous-tend ce projet de colloque de l’AIS (Association Internationale de Stylistique), que chapeaute l’équipe du CIELAM de l’université d’Aix-Marseille (AMU), engage deux notions a priori hétérogènes : le paradoxe, notion logique assez bien balisée, et l’inconvenance, qui relève du jugement de valeur, de nature morale, idéologique, réglé par la simple doxa ou induit par des effets liés au contexte de réception. La problématique comporte également deux aspects dont l’articulation est délicate : d’une part, et de manière minimale, il conviendrait de s’interroger sur les formes et les enjeux de la séduction qu’exercent ces énoncés, aux statuts et aux fonctions fort divers, qui soit sont inclus dans des textes mais détachables, soit dans des phrases sans texte au statut encore plus incertain4. Mais le plus intéressant consiste bien évidemment à se demander en quoi ces énoncés pourraient bien relancer la recherche d’une définition (que d’aucuns, bons esprits ou esprits chagrins, jugeront naturellement vaine ou impossible) de la fonction poétique, voire de la littérarité. On se souvient que Georges Molinié définissait la stylistique comme « l’étude des conditions verbales, formelles de la littérarité5 » ; mais faut-il s’en remettre à l’esthétique, à l’histoire ou à la sociologie de la littérature ou du littéraire pour savoir en quoi consiste cette vache sacrée qu’on nomme la littérarité ?

    Précisons donc l’enquête. Il s’agit de réfléchir à l’apport de la paradoxologie (terme englobant, pédant mais assez commode) à la définition du type de pensée ou d’esprit que promeut une relation particulière au langage. Que le langage nous serve à penser, cela n’est guère douteux ; mais une manière spécifiquement poétique d’appréhender le langage (ce qui n’est pas la même chose que le langage poétique) n’invite-t-elle pas à penser d’une certaine manière, sous forme de paradoxes6, de provocations, en faisant appel puis bon accueil à la contradiction, à la mauvaise foi, voire à la méchanceté, à tous ces rebuts qui ont pourtant un pouvoir d’excitation et de séduction sur l’esprit ? On pourrait aborder la question de la pensée du littéraire ou du poétique à partir des genres ou des discours comme le récit, l’essai, la poésie, mais il semble plus neuf de saisir ce type de pensée à même ces cristallisations énonciatives que nous subsumons sous le terme de paradoxologie : ensemble des énoncés, atypiques, qui défient les patrons logiques et sémantiques qui nous sont familiers et en cela arrêtent la lecture, retiennent l’attention, font saillance.

    Il s’agit donc de reprendre sur nouveaux frais la question de la littérarité en la déplaçant sur le terrain des idées. Cette ambition est sans doute démesurée. Jakobson avait appréhendé la fonction poétique par le biais exclusif du jeu sur le signifiant7. L’immortel slogan I like Ike est un énoncé poétique pour des raisons phonétiques ; c’est oublier un peu vite la pensée qui se cache derrière ces trois mots et invite à voter pour un type sympathique plutôt qu’honnête ou compétent. Aimer, apprécier, sont-ils les critères du « bon choix » politique ? On a ensuite tenu la métaphore et plus généralement les tropes, pour l’étalon de l’énoncé poétique : quand en 1975 Ricœur publie La Métaphore vive 8, c’est en effet l’ensemble du discours poétique qui se trouve à la fois défini et aimanté par le métaphorique en tant qu’accès privilégié à l’imagination, aux mondes possibles, à la reconfiguration du réel. En raison de son ancrage historique et de sa puissante réflexion sur le langage, la rhétorique a paru être la voie d’accès royale pour cerner l’articulation de la pensée et de la littérature. Mais la séduction de l’énoncé poétique ou littéraire n’a que peu à voir avec la persuasion, tant il est vrai que l’intention manifeste de briller en déréglant nos habitudes peut au contraire fragiliser la force de conviction.

    À quelles conditions l’énoncé inconvenant ou paradoxal est-il saillant, c’est-à-dire mémorisable ou détachable, appelant la sur-interprétation ? Dans quelle mesure l’énoncé inconvenant ou paradoxal réactive-t-il la vieille catégorie si contestée de l’écart ou de la séquence stylistiquement intempestive ? Telle formule ne vaut-elle que pour le locuteur auquel on peut l’attribuer, ou définit-elle un élément de sagesse ou d’« art de vivre » doté d’une valeur générale, constituant une expression éthique valide ? Est-elle une proposition sérieuse, digne de confiance, s’offrant de bonne foi à la discussion ou n’est-elle, cette phrase séduisante, qu’une ironie, un pied-de-nez, relevant de l’art de la blague supérieure ? Ou de la mauvaise foi9 ? N’est-elle, in fine, qu’une manière habile de se promouvoir soi-même, sous les espèces valorisantes du style ? Le poète de la pensée stylisée n’est-il qu’un pseudo-penseur, pour ne pas dire : un imposteur ? Cette ambiguïté n’est-elle pas constitutive du régime poétique de la pensée, qui appelle le correctif salutaire, incessant, d’une pensée vraiment critique – celle du lecteur peut-être ?

    Précédents colloques de l’AIS :

    « Questions de stylistique & stylistiques en question10 » (24-26 janvier 2008) organisé à l’université de Rennes II par l’EA LIDILE avec le soutien de l’équipe Sens, Textes, Histoire (Paris IV)

    « Faits de langue et effets de style11 » qui a eu lieu à l’Université de Caen-Basse Normandie du 7 au 9 novembre 2011,

    « Méthodes stylistiques. Unités et paliers de pertinence12 ? » (mars 2015) organisé par Philippe Wahl et Agnès Fontvieille à l’université Lumière Lyon 2 par Passages XX-XXI (EA 4160)/ Textes&Langue de l’Université Lumière Lyon 2 avec le soutien de l’équipe BABEL (Université de Toulon).

    Modalités (Date limite de soumission des propositions pour le colloque : 28 février 2018) :

    Les propositions sont à envoyer sous la forme d’un résumé de 500 mots sous format Word, accompagné d’une notice personnelle (nom, affiliation, coordonnées personnelles et professionnelles), aux adresses suivantes :

    joel.july@univ-amu.fr

    ph.jousset@gmail.com

    stephane.chaudier@wanadoo.fr

    Notes :

    1 Matthieu, 8, 22 ou Luc 9, 60

    2 Sacha Guitry, Elles et toi, Paris, Raoul Solar éditeur, 1947, p. 62. Le mot « traîne » partout sur internet.

    3 Keny Arkana, rappeuse marseillaise, titre J’me barre, album Entre ciment et belle étoile , 2006.

    4 Dominique Maingueneau, Les Phrases sans texte, Paris, Armand Colin, collection « U », 2012.

    5 Georges Molinié, La Stylistique, Paris, PUF, coll. « Que sais-je ? », p. 3.

    6 Nous signalons la thèse de Pierre-Yves Gallard, ATER à l’Université de Saint-Étienne, « Le Style paradoxal des moralistes classiques : Montaigne, Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère », soutenue à Nice sous la direction d’Anna Jaubert en décembre 2016, à paraître aux Classiques Garnier dans la collection « Investigations stylistiques ».

    7 Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, Paris Minuit, 1970, tome I, p. 209 et suivantes.

    8 Paul Ricœur, La Métaphore vive, Paris, Le Seuil, 1975.

    9 Maxime Decout, En toute mauvaise foi. Sur un paradoxe littéraire, Paris, Minuit, 2015.

    10 Actes parus sous le titre : Stylistiques ?, sous la direction de Laurence Bougault et Judith Wulf, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2010, 504 p.

    11 Actes parus sous le titre : Le Style, découpeur de réel. Faits de langue, effets de style, sous la direction de Laure Himy-Piéri, Jean-François Castille et Laurence Bougault, Presses universitaires de Rennes, coll. « Interférences », 2014, 446 p.

    12 Actes à paraître en juin 2018, aux PUL, sous la direction de Philippe Wahl, Michèle Monte et Stéphanie Thonnérieux.

  • Nouvelles parutions 2018

    Approches linguistique et stylistique de l’œuvre de Bernard-Marie Koltès


    André Petitjean

    Éd. universitaires de Dijon, 2018, 219 pages, 18 €

    PRÉSENTATION

    Dramaturge important dans le répertoire du théâtre français, Bernard-Marie Koltès est également l’un des auteurs les plus joués à l’étranger. Sa notoriété se mesure aussi au nombre des travaux (thèses, livres, articles) qui lui sont consacrés. L’intérêt du présent ouvrage est de rendre compte, d’un point de vue linguistique, des particularités de l’énonciation dramatique afin de mieux saisir l’originalité du style de Koltès tant au niveau des dialogues que des didascalies. Cette étude tente de cerner sa singularité idiolectale telle qu’elle est perceptible au niveau des contenus de ses œuvres (poétique des lieux, motifs de la violence et du mensonge) comme de leurs modalités énonciatives (du rôle des termes d’adresse aux différents modes de dialogisme).
    Si certaines pièces font l’objet d’un traitement particulier (Quai ouest et La Nuit juste avant les forêts), les études s’appuient sur un corpus comprenant la majorité des œuvres dramatiques ainsi que des interventions critiques du dramaturge. Au total, il apparaît que l’actualité du regard que porte Koltès sur l’humanité s’accompagne d’une quête permanente de renouvellement des formes dramatiques.

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    STYLISTIQUE & MÉTHODE

    Quels paliers de pertinence textuelle ?
    Presses Universitaires de Lyon
    Sous la direction de Michèle Monte, Stéphanie Thonnerieux et Philippe Wahl
    376 p. – 15,5 x 24 cm – 24 €
    ISBN : 978-2-7297-0935-8
    collection « Textes & Langue »
    Comment lire les textes ? Alors qu’on reproche parfois à la stylistique un défaut de réflexion sur ses procédures et ses outils ou un certain atomisme descriptif, cet ouvrage collectif place les méthodes d’analyse textuelle au coeur de sa problématique, en l’ouvrant aux questions de corpus. Il interroge les modes de définition et d’articulation des paliers et des unités d’analyse, en manifestant la dépendance des faits locaux à l’égard de déterminations globales (discours, genre, texte). Sa perspective intégrative apporte un éclairage nouveau sur des objets traditionnels de l’étude stylistique : figure de rhétorique, construction syntaxique, phénomène énonciatif…Certaines contributions explorent des formes codifiées (paragraphe, chapitre, strophe), d’autres des zones de localité à construire selon un projet herméneutique. Portant sur des corpus variés (du xviie au xxie siècle, du roman à la BD, en passant par le poème ou le discours politique), ces vingt-et-une études, dont certaines intègrent l’apport des outils informatisés, interrogent la valeur des faits de langage en contexte à travers les interactions entre paliers textuels. Elles explorent les rapports entre spatialité du texte et temporalité des parcours de lecture dans la sémiosis verbale. Ce renouvellement des approches stylistiques intéressera aussi bien les linguistes du texte que les spécialistes de littérature.
    Michèle Monte est professeure en sciences du langage à l’Université de Toulon. Ses études sur des poètes tels que Reverdy, Ponge, Gaspar, Sacré, Émaz s’inscrivent dans le cadre de l’analyse de discours et de la sémantique textuelle. En 2016, elle a coordonné avec Hugues Laroche « L’éthos en poésie » dans la revue en ligne Babel. Littératures plurielles.
    Stéphanie Thonnerieux est maîtresse de conférences en langue et stylistique françaises à l’Université Lumière Lyon 2 et membre du groupe de recherche Textes & Langue (EA 4160 Passages XX-XXI). Elle travaille essentiellement sur la poésie des xixe et xxe siècles.
    Philippe Wahl est maître de conférences à l’Université Lumière Lyon 2, où il anime le groupe de recherche Textes & Langue (EA 4160 Passages xx-xxi). Ses travaux portent sur les rapports entre langue et style dans le champ contemporain. Il a récemment publié Métaphore et argumentation, coordonné avec Marc Bonhomme et Anne-Marie Paillet (Academia, 2017).
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    La Présupposition entre théorisation et mise en discours 

    Flyer : La présupposition entre théorisation…

    • Directeurs d’ouvrage: Biglari (Amir), Bonhomme (Marc)
    • Contributeurs: Amossy (Ruth), Anscombre (Jean-Claude), Berthelot-Guiet (Karine), Biglari (Amir), Bonhomme (Marc), Carel (Marion), Deloor (Sandrine), Druetta (Ruggero), Dufiet (Jean-Paul), Everaert (Guy), Everaert-Desmedt (Nicole), Genin (Christophe), Helkkula (Mervi), Jaubert (Anna), Jayez (Jacques), Kerbrat-Orecchioni (Catherine), Moeschler (Jacques), Paissa (Paola), Rabatel (Alain), Raccah (Pierre-Yves), Reinecke (Robert), Roque (Georges), Rossari (Corinne), Sarfati (Georges-Elia), Saussure (Louis de)
    • Nombre de pages: 582
    • ISBN: 978-2-406-06646-0
    • ISSN: 2103-5636
    • Éditeur: Classiques Garnier – Paris
    • Collection / Revue: Rencontres, n° 350
    • Série: Linguistique, n° 3
    • Date de parution: 22/08/2018
    • Année de publication: 2018
    • Langues: Français
    • Mots-clés: Linguistique, analyse du discours, pragmatique, rhétorique, sémiotique, littérature française, théorie littéraire, sciences de l’information et de la communication, sciences politiques, histoire de l’art
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    La Simplicité
    Manifestations et enjeux culturels du simple en art
    Sous la direction de Sophie Jollin-Bertocchi, Lia Kurts-Wöste,
    Anne-Marie Paillet et Claire Stolz
    Bibliothèque de Grammaire et de Linguistique No 51.
    2017. 542 p., broché, 15,5 × 23,5 cm. ISBN 978-2-7453-3564-7. 85 €
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    Traduire en poète

    Etudes réunies par Henrot Sostero et Simona Pollicino,

    PU Artois, 2017

    http://apu.univ-artois.fr/

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    Métaphore et argumentation

    Marc Bonhomme, Anne-Marie Paillet et Philippe Wahl (coord.)

    Parution : 10/08/2017
    Édition : Academia
    Collection : Au cœur des textes
    Numéro : 33
    ISBN : 978-2-8061-0356-7
    Format : 13,5*21,5 cm
    Pages : 376
    Prix : 36,50 €

    La métaphore a fait l’objet de nombreuses publications, mais son exploitation argumentative a suscité peu d’investigations systématiques en dépit de ses enjeux. L’objectif de cet ouvrage est de combler cette lacune en cernant le rôle de la métaphore dans l’argumentation, mais surtout en faisant retour sur la figure elle-même, pour décrire son potentiel argumentatif et la nature de ses manifestations. Ce projet suppose d’affronter l’instabilité conceptuelle des notions de métaphore et d’argumentation, pour mieux saisir leur interaction. L’argumentation métaphorique, parce qu’elle mise moins sur la raison que sur la persuasion, s’expose aux griefs de l’artifice, voire de la manipulation. Mais la composante argumentative de la métaphore, envisagée ici à travers ses ressorts et son rendement discursif, révèle la plasticité et l’efficacité de la figure.
    L’ouvrage réunit dix-huit études de spécialistes de rhétorique, de sémantique, d’analyse du discours et de stylistique, portant sur des corpus divers : discours littéraire, philosophique, scientifique, politique, médiatique, proverbial… Il est organisé en trois sections.
    L’argumentation métaphorique, d’abord éclairée par une relecture des textes fondateurs de la rhétorique antique, est ensuite soumise à un recadrage théorique rendant compte de ses modes d’actualisation. Enfin, son étude dans des discours variés selon les époques et les genres montre le rôle de l’interprétation pour l’appréhension de ses stratégies d’influence.

  • Territoires et frontières du style : Quels (nouveaux) objets ? Quelles (nouvelles) manières ?

    Actes parus dans la revue MALICE du CIEMAM (Aix-en-Provence, AMU)

    Journée d’études Master-Doctorat « Jeunes chercheurs en stylistique AIS« 
    Aix-en-Provence (AMU)
    vendredi 3 février 2017
    Maison de la Recherche du site Schuman d’Aix-en-Provence

    Dans le cadre de la formation des étudiants de Master qui auront suivi le séminaire de stylistique au premier semestre du M1 et du M2 de Lettres modernes, l’UFR ALLSH de l’Université d’Aix-Marseille (AMU), le laboratoire du CIELAM (Centre interdisciplinaire d’étude des littératures d’Aix-Marseille) et l’AIS (Association Internationale de Stylistique) proposent une journée d’études aux doctorant-e-s en stylistique (les étudiant-e-s de 3eannée et au-delà seront prioritaires, mais nous examinerons également les propositions émanant de doctorant-e-s de 2eannée et de jeunes docteur-e-s ayant soutenu très récemment leur thèse.) sous forme de présentation de leurs travaux.

    Les doctorants intéressés par cette rencontre sont priés de se faire connaître en indiquant en un résumé d’une à deux pages l’objet de leur thèse, l’objectif qu’elle poursuit, l’apport qu’elle propose d’apporter à la connaissance du sujet, les méthodes qu’elle utilise, les difficultés qu’ils ont rencontrées et peut-être surmontées. Nous comptons sur les directeurs de recherche pour transmettre cet appel à leurs étudiants les plus prometteurs.

    Procédure :

    Les propositions sont à envoyer conjointement pour le 10 novembre 2016 à :

    Les doctorants retenus seront informés avant le 25 novembre. Il est prévu (sans être encore tout à fait certain) de dédommager les contributeurs pour les frais occasionnés (déplacements et éventuellement hébergement). Le repas de midi sera pris en charge. Les doctorants devront être membre de l’AIS. Une publication dans la revue électronique MaLiCe du CIELAM ou sur le site de l’AIS sera envisagée.

    Cette manifestation accueillera en son sein une assemblée générale ordinaire de l’AIS et la plupart des membres du bureau seront présents. Tous les stylisticiens de notre réseau, au-delà de l’Université d’Aix-Marseille, sont cordialement conviés. Nos débats se dérouleront sous la présidence de Joëlle GARDES TAMINE, professeur émérite à Paris 4-Sorbonne, invitée d’honneur de cette journée.

    Déroulement :

    • de 9h à 12h : de 3 à 4 doctorants
    • de 12h à 14h : repas
    • de 14h à 14h 45 : AG ordinaire de l’AIS
    • de 15h à 18h : de 3 à 4 doctorants

    Le temps de parole des orateurs sera de 25 minutes et le temps d’échange avec le public dépendra du nombre d’interlocuteurs mais n’excèdera pas 20 minutes.

    Processus :

    Cette rencontre n’appelle pas d’argumentaire puisque son principal objet est précisément de donner la possibilité à des chercheurs d’exposer leur travail encore en chantier (ou de présenter des thèses récemment soutenues), d’offrir à leur auteur la liberté de confronter leurs conceptions, de partager leurs convictions et leurs interrogations avec d’autres chercheurs. Nous ne préjugeons, par conséquent, ni du périmètre de l’enquête, ni des thématiques, ni des problématiques ; nous jetons une sonde dans le réservoir. Il semble que la stylistique aujourd’hui ne soit dominée par aucune école et qu’aucun magistère ne s’impose ; cette journée est donc de nature prospective, et l’occasion de faire un point, de se demander où va la stylistique, si elle va quelque part, quel pourrait être son avenir : des tendances se dessinent-elles ? Les travaux récents s’inscrivent-ils avant tout dans la continuation de traditions bien établies ou proposent-ils des novations ? Comment se porte la théorie ? Quelle part lui est faite dans les pratiques ?

    On se rappelle la fameuse et toujours problématique question Qu’est-ce que le style ? posée par Pierre Cahné et Georges Molinié, dans un ouvrage collectif qui a pris avec le temps l’autorité d’un classique ; on sait qu’elle en implique deux autres, tout aussi inquiétantes pour un esprit épris de rigueur : qu’est-ce que la stylistique ?à quoi sert-elle ? Plus de vingt ans après, un collectif L’Homme dans le style et réciproquement (PUP, coll. « textuelles », 2015), issu d’un colloque à Sfax intitulé lui-même Controverses sur le style, se nuance par un avant propos au titre très délicatement malherbien : « Style mon beau souci… », tous signes que les questions perdurent. Les doctorants sont donc invités à réfléchir aux inflexions que leur recherche les a conduits à enregistrer et qui concernent les enjeux et les méthodes de la stylistique contemporaine, celle qui se pratique (ou se cherche) depuis 1990 (repère commode) et l’essai toujours stimulant de Laurent Jenny, La Parole singulière.

    On propose, mais sans exclusive, la mise en bouche suivante : Quels sont les échelles et paliers de pertinence retenus : genres, périodes, auteur, œuvre, texte… ? Quels rapports (de proximité ou de conflictualité) la stylistique entretient-elle avec ses disciplines voisines : l’éminente et toujours verte rhétorique (si tant est qu’il n’y en ait qu’une), la poétique, la linguistique textuelle, la sémiotique des textes, l’analyse du discours, la sociolinguistique, la linguistique tout court ? (La liste n’est pas limitative). De quelles influences la stylistique témoigne-t-elle aujourd’hui et comment a-t-elle évolué au contact d’autres disciplines (la concurrence avec l’Analyse du discours, avant tout) ou en tentant de répondre au développement de spécialités qui la concernent, voire la mettent en question (la génétique jouant à cet égard un rôle majeur) ? Où en sont ses rapports avec ses voisinages (la linguistique, la philosophie, l’anthropologie, la psychologie, les sciences cognitives…) ? En quoi l’objet d’étude choisi (qu’il soit littéraire, donc canonique, ou plus marginal : chanson, BD, scenario, sketch, productions dites populaires) infléchit-il les réponses à apporter à ces questions, voire les questionnements eux-mêmes ?

    Les doctorants auront le soin d’apporter leur propre bibliographie et éventuellement de la commenter ; ils n’hésiteront pas à élaborer eux-mêmes leur propre parcours problématique, pour peu que celui-ci se positionne clairement dans le champ de la stylistique et s’interroge sur sa toujours précaire épistémologie. Nous nous contenterons, en guise de vademecum, d’indiquer quelques ouvrages récents, en plus des deux premiers volumes, issus des actes des colloques de l’AIS, parus aux PUR, coll. « Interférences », StylistiqueS ? en 2010 (L. Bougault, J. Wulf) et Le Style, découpeur de réel en 2014 (L. Himy-Piéri, J.-F. Castille, L. Bougault) :

    • Laurent Jenny (éd.), Le Style en acte. Vers une pragmatique du style, Genève, MétisPresses, 2011
    • Cécile Narjoux (éd.), Au-delà des frontières : Perspectives de la stylistique contemporaine, Francfort, Peter Lang, 2012 
    • Claire Badiou-Monferran, La Littéralité des belles-lettres. Un défi pour les sciences du texte, Paris, Classiques Garnier, 2013, et les autres titres de la collection « Investigations stylistiques » chez le même éditeur.
    • Éric Bordas, Georges Molinié (dir.), Style, langue et société, Paris, éd. Honoré Champion, 2015.

    Stéphane Chaudier, Philippe Jousset, Joël July

  • Dorgelès Houessou

    Dorgelès Houessou, De la retenue en chanson : aspects stylistiques de la fausse pudeur et du détour, article rédigé pour le séminaire 3 de l’AIS, Bouaké, Côte d’Ivoire, sept. 2016, 25 p.

    Dorgelès-Houessou-De-la-retenue-en-chanson-aspects-stylistiques-de-la-fausse-pudeur-et-du-détour.

  • Revue, Exercices de rhétorique, n° 7, Les Rhétoriques du peuple

    Cher.e.s collègues,

    Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution du numéro 7 | 2016 – Les rhétoriques du peuple de la revue en ligne Exercices de rhétorique (édition Ellug, publication Cléo/OpenEdition), à l’adresse suivante:

    http://rhetorique.revues.org/
    Nous vous en donnons ci-dessous la table des matières :

    DOSSIER. Politique, esthétique et savoir : les usages rhétoriques du peuple

    Sous la direction d’Émilie Goin et François Provenzano

      • Émilie Goin et François Provenzano, Introduction : exercer les rhétoriques du peuple
      • Alain Rabatel, De la difficulté de catégoriser le peuple (des invisibles) en échappant aux jugements de valeur
      • Dominique Maingueneau, Le monologue du laboureur
      • Jean-Pierre Bertrand,Le peuple Rimbaud
      • David Rico-Garcia, Le pathos dans L’Insurgé de Jules Vallès, construction et humanisation du peuple communard
      • Marc Bonhomme, Figures et construction d’une écriture argotico-populaire dans les romans d’Alphonse Boudard
      • Nelly Wolf, Le peuple en toutes lettres
      • Marianne Doury, La place faite au peuple / la place prise par le peuple dans un dispositif de démocratie participative
      • Eithan Orkibi, Peuple et ethos collectif dans la rhétorique de l’action collective : l’exemple du mouvement de l’été 2011 en Israël

    ANALYSE D’UN DISCOURS. Deux rhétoriques socialistes pour un peuple

    Présentation et édition par Émilie Goin et François Provenzano

      • Émilie Goin et François Provenzano,Les Deux Méthodes : entre interdiscours et interlocution
      • Jean Jaurès et Jules Guesde, Les Deux Méthodes. Conférence par Jean Jaurès et Jules Guesde à l’Hippodrome Lillois

    RHÉTORIQUE ET LECTURE LITTÉRAIRE

      • Françoise Collinet, En quarantaine : dissertation et auditoire [pseudo] universel
  • Les Contemplations

    Les Contemplations

  • Le Neveu de Rameau

    Neveu de Rameau – citations

    Aix Marseille Univ, CIELAM : Sur Le Neveu de Rameau de Diderot
    Quelques éléments, pistes, enjeux, formules