Catégorie : News

  • « Style et goût » – Journée d’étude / atelier doctoral

    Vendredi 26 mars 2021

    Logo Sorbonne Nouvelle

    Argumentaire

    Argumentaire sur le site styl-m.

    Liens de connexion à l’atelier

    Atelier organisé à distance, lien de connexion sur demande à sandrine.vaudrey-luigi@sorbonne-nouvelle.fr

    Atelier diffusé en direct sur le site YouTube de la Sorbonne Nouvelle :

    https://www.youtube.com/channel/UCEH_ZSQsV0CIQPJR-GMg9MQ

    Programme

    13h30 : Accueil et présentation de la journée.

    13h45 – Arnaud Wydler (Université de Fribourg) : « Prêcher à la cour au XVIIe siècle en France : contraintes de style et questions de goût ».

    14h15 – Emily Lombardero (Université Sorbonne Nouvelle) : « Un style dans le “goût de la langue” ? La Princesse de Clèves commentée par Charnes et Valincour ».

    14h45 – Discussion.

    15h15 – Ombeline Charrier (Université de Nantes) : « Victor Hugo et le “Grand goût” ».

    15h45 – Florence Jensen (Université Sorbonne Nouvelle) : « Le Louvre des écrivains ou l’émerveillement esthétique ».

    16h15 : Discussion et conclusion.

    Organisation :

    Sophie Jollin-Bertocchi, Université Paris-Saclay, UVSQ, AIS – sophie.bertocchi-jollin@uvsq.fr

    Sandrine Vaudrey-Luigi, Université Sorbonne Nouvelle – Paris 3, AIS – sandrine.vaudrey-luigi@sorbonne-nouvelle.fr

    Judith Wulf, Université de Nantes, AIS – judith.wulf@univ-nantes.fr

  • « Pirate des mots, du langage » : La langue de Régis Jauffret

    APPEL À COMMUNICATIONS

    Colloque international

    « Pirate des mots, du langage » : La langue de Régis Jauffret

    Université de Paris-Sorbonne

    Université de Pau et des Pays de l’Adour

    (Paris le 6 novembre – Pau le 9 novembre 2020)

    Ce colloque a pour objectif de poursuivre les investigations du matériau langagier, dans ses réalisations et ses spécificités littéraires les plus contemporaines, avec l’œuvre de Régis Jauffret, qui a retenu notre attention dans la continuité des réflexions menées sur « la langue » de Sylvie Germain (EUD, 2010), sur celles de Laurent Mauvignier (EUD, 2012), d’Éric Chevillard (EUD, 2013), de Jean Rouaud (EUD, 2015), de Maylis de Kerangal (EUD, 2017), de Marie Darrieussecq (EUD, 2019).

    Reconnu par la critique notamment à partir d’Histoires d’amour (éd. Verticales, 1998), Régis Jauffret est confirmé dans le paysage littéraire contemporain entre autres par le Prix Décembre pour Univers, univers (éd. Verticales, 2003), le Prix Femina pour Asile de fous (Gallimard, 2005) ou encore le Prix Goncourt de la Nouvelle pour ses Microfictions (2018). Publié par de nombreux éditeurs (Denoël, Gallimard, Julliard, éd. Verticales, Gallimard, Le Seuil), il est aujourd’hui l’auteur d’une quinzaine de romans et récits, d’une dizaine de recueils de nouvelles ainsi que d’une pièce de théâtre, Les Gouttes (1985). La variété de son écriture se retrouve aussi dans la manière dont, pour tisser ses récits, il s’empare d’évènements tels que ceux de l’affaire Édouard Stern dans Sévère (Le Seuil, 2010), de l’affaire Fritzl dans Claustria (Le Seuil, 2012) et de l’affaire DSK dans La Ballade de Rickers Island (Le Seuil, 2014). Son dernier récit, Papa, (Le Seuil, 2020) rompt avec cette veine mordante, cynique, et renouvelle ce travail de fictionnalisation du réel depuis une approche autobiographique.

    Les textes de Régis Jauffret paraissent néanmoins appartenir tous à la catégorie de la « littérature déconcertante », pour reprendre l’expression de Dominique Viart[1]. Tous mettent en œuvre, chacun à sa manière, une écriture des dissonances. Par exemple, au degré du détail de l’écriture, les tirets cadratins ouvrent à l’intrusion d’une voix qui ponctue le récit de manière souvent grinçante ; de même, l’incertitude du sujet discursif, poussée parfois à la démultiplication onomastique, souligne les désaccords de la fiction ; le flottement des repères temporels participe aussi de la confusion énonciative, jusqu’à l’inconfort du lecteur ; le goût pour les formes du conditionnel alimente également le doute dans l’expression du procès ; la discordance de l’ironie lézarde encore un peu plus la stabilité du récit ; la phrase, elle aussi, est mise sous tension par des oscillations entre une syntaxe cohésive, maîtrisée, et des ajouts digressifs, loufoques, aporétiques ; sur un plan rhétorique, les comparaisons et les métaphores prennent régulièrement une image incongrue comme repère ; et le décalage est encore celui des effets comiques qui naissent de la noirceur humaine, et la tiennent à bonne distance…

    À une plus grande échelle, l’ensemble des publications de l’auteur paraît jouer d’une disparité comparable, ou bien entre des textes brefs comme des nouvelles (Fragments de la vie des gens) et d’autres plus longs où le temps s’étire (Univers, univers), ou bien au sein même de publications qui réunissent un nombre conséquent de textes courts sous l’intitulé unique de « roman », comme c’est le cas des Microfictions, au point de mettre en difficulté le classement de ces récits.

    Enfin, dans cette perspective générique, ces dissonances, le questionnement des codes du récit qu’elles impliquent, fragilisent le pacte fictionnel et en cela alimentent l’indécidable de son articulation entre réalité et fiction – La Ballade de Rikers Island s’ouvre sur cette formule : « Le roman, c’est la réalité augmentée. » C’est là un autre trait propre à accorder aux textes jauffretiens une place différente, sinon divergente, dans la littérature contemporaine.

    Toutes ces discordances représentent notre monde contemporain « comme un vaste enfer[2] » et forment ce que Bruno Vercier et Dominique Viart ont appelé une « poétique du malaise[3] ». Or, lorsqu’il est interrogé au sujet du télescopage des extrêmes multiplement perceptible dans son écriture, Régis Jauffret renvoie au travail de la langue française, une langue telle qu’elle « oblige à la maîtriser parfaitement avant d’en tirer un moindre son[4] ». D’ailleurs, dans l’un des reflets que Microfictions offre à la pratique scripturale, l’écrivain se voit défini par son rapport au matériau langagier.

    – Je suis devenu écrivain. Pitre.
    Pirate des mots, du langage. Margoulin de l’angoisse, du suicide, de l’anarchie facile, de ceux qui restent à la maison. Je me promène dans des livres écrits au conditionnel, au futur. Mode et temps de ceux qui jamais ne s’engagent, dans une guerre, une révolution. Je suis fait de papier, d’un peu d’encre. Je ne fais pas partie des martyrs, qui pour le Christ, se sont jetés souriants, au milieu des lions et des tigres. Le courage me manque, je me cache. Dans les fossés de la syntaxe. Derrière la fumée artificielle, des métaphores, des escroqueries. Je prends mes jambes à mon cou. Pauvre lâche. Derrière la fumée des romans. Quand je mourrai sachez déjà que mes livres comme moi rejoindront le néant.[5]

    C’est ainsi la langue de Régis Jauffret – son usage de la langue comme l’idée qu’il s’en fait – que ce colloque se propose de sonder, dans une perspective stylistique, linguistique et sémiotique.

    Les propositions de communication devront parvenir avant le 31 août 2020 par courrier électronique aux adresses suivantes :

    cnarjoux@gmail.com

    berengere.moricheau-airaud@univ-pau.fr

    Les textes issus des communications seront soumis à relecture en vue de la publication des actes du colloque.

    Le colloque est ouvert au public.

    Comité scientifique

    • Stéphane Bikialo
    • Catherine Rannoux
    • Christophe Reig
    • Isabelle Serça
    • Dominique Viart

    Responsables

    • Bérengère Moricheau-Airaud
    • Cécile Narjoux

    Calendrier

    • Limite d’envoi des propositions : 31 août 2020
    • Notification aux auteurs : 15 septembre 2020
    • Colloque : 6 et 9 novembre 2020
    • Publication des actes : 2021-2022.

               


    [1] Voir Bruno Vercier, Dominique Viart, La Littérature française au présent, Bordas, 2008 [1re éd. 2005]. Retour au texte

    [2] Alexandre Gefen, « “Je est tout le monde et n’importe qui.” Les microfictions de Régis Jauffret », dans Revue critique de fixxion contemporaine, n° 1, p. 62-66 [en ligne]. Page consultée en mai 2020. URL : http://www.revue-critique-de-fixxion-francaise-contemporaine.org/rcffc/article/view/fx01.06 Retour au texte

    [3] Bruno Vercier, Dominique Viart, op. cit., p. 429. Retour au texte

    [4] Entretien avec Christophe Reig, Régis Jauffret. Éclats de la fiction, Presses de la Sorbonne Nouvelle, 2017, p. 147-148. Retour au texte

    [5] Microfictions, Gallimard, 2007, p. 434. Retour au texte

  • « Palper l’ineffable ». La langue de Léonor de Récondo. Programme

    « Palper l’ineffable »

    La langue de Léonor de Récondo

    Écrivaine plusieurs fois primée, Léonor de Récondo est aussi violoniste de talent, responsable notamment de l’ensemble baroque L’Yriade. Cette journée d’études, en présence de l’auteure, tentera de cerner les formes d’une écriture dense, incarnée, musicale, à la fois sobre et sensuelle.  Née d’un univers qui entretient un rapport particulier à l’art, au temps, à la mémoire, aux corps, la « langue intime » de Léonor de Récondo fait subtilement vibrer « la chair de l’âme ».

    Vendredi 13 mars 2020

    École Normale Supérieure

    En présence de l’écrivaine

    Responsables : Cécile Narjoux (Sorbonne-Université) et Anne-Marie Paillet (ENS-PSL)

    Programme

    Matin : salle Cavaillès (45, rue d’Ulm)

    • 9h30 : Bruno Thibault, University of Delaware, « Le chant orphelin ou les enjeux de la fiction biographique chez Léonor de Récondo ».
    • 10 h : Antoine Sylvestre de Sacy, élève Ecole des Chartes /ENS, « L’exploitation des infinitifs dans Pietra Viva : étude textométrique ».

    Pause

    • 10h 45 : Léo Dekowski, élève ENS, « Caresser l’éternité vive (Pietra viva) ».
    • 11h 15 : Catherine Fromilhague, Sorbonne-Université, « “Le parfum, c’est le ciel qui s’embrase”. Ecrire l’évidence dans quelques romans de Léonor de Récondo ».

    Après-midi : salle des Conférences (46, rue d’Ulm)

    • 14h 30 : Cécile Narjoux, Sorbonne-Université, « L’apostrophe dans les récits de Léonor de Récondo : une manière d’“anéantir nos temporalités respectives”».
    • 15h : Sandrine Vaudrey, Université Sorbonne Nouvelle-Paris 3, « La prose de Récondo. Une phrase classique moderne ? »

    Pause

    • 15h 45 : Bérengère Moricheau, Université de Pau et des Pays de l’Adour, « Sortir du temps de l’agonie dans Manifesto ».
    • 16h 15 : Anne-Marie Paillet, ENS, « “La chair de l’âme” : figurer l’intime chez Léonor de Récondo ».

  • Appel à communication pour la journée des doctorants et des jeunes docteurs organisée par l’AIS

    Le Vendredi 20 mars à l’Université Sorbonne-Nouvelle.

    Accueil à 9h30 – fin de la journée à 17h
    Lieu: Maison de la recherche, 4 rue des Irlandais 75005 Paris

    Merci d’envoyer un résumé de 200 mots maximum, en indiquant l’université d’inscription pour la thèse et le nom du directeur de recherche à stylmorg@gmail.com.

    JOURNÉE D’ÉTUDES « STYLE ET GOÛT »

    Conçue comme un atelier doctoral, la journée d’études « style et goût » a pour objectif de réunir des doctorants, des docteurs ayant soutenu récemment et des enseignants chercheurs titulaires autour d’un intérêt commun pour la stylistique.

    Quel que soit le domaine de recherche, stylistique d’auteur, stylistique de genre, stylistique historique, etc., il s’agira plus particulièrement de proposer une contribution à une réflexion sur l’évolution de la notion de goût. Le goût est décrit à l’époque classique comme « instinct de la droite raison » (Bouhours), il devient symptomatique de l’évolution de l’idée de beau et plus précisément du tournant esthétique qui inaugure, dès l’abbé Dubos, une réflexion empirique sur le goût, en l’éloignant des définitions a priori pour l’orienter vers la réception.  La notion « singulièrement flottante » (Bruneau) au XIXe siècle, où elle sert de « pierre de touche » pour juger des faits de langue et de style est intimement associée à l’idée de style par Barthes au XXe siècle qui insiste sur la dimension paradoxale du goût : « Le plaisir du style, même dans les œuvres d’avant-garde, ne s’obtiendra jamais que par fidélité à certaines préoccupations classiques qui sont l’harmonie, la correction, la simplicité, la beauté, etc., bref les éléments séculaires du goût ».

    Cette journée d’études invite à examiner les liens complexes qui se tissent entre les notions de style et de goût. On pourra par exemple s’attacher à :

    • la manière dont la notion de goût est réinvestie par les théories successives du style, dans une perspective théorique,
    • l’institutionnalisation progressive de la notion de goût ou le parallélisme d’évolution des notions de style et le goût, dans une perspective historique,
    • la singularité du point de vue auctorial sur le goût, dans la perspective d’une stylistique d’auteur,
    • l’évolution du vocabulaire et le croisement avec la notion de langue littéraire (bon goût, mauvais goût, belle langue, bien écrire, mal écrire…).

    On invite les doctorants et jeunes docteurs à interroger leur propre corpus avec les différentes perspectives suggérées ou à envisager la manière dont leur propre corpus fait écho à cette notion ou au contraire la refuse.

  • Style and sense(s)

    Une proposition de communication au colloque de la Société de stylistique anglaise à Aix-en-Provence.

  • Appel à contributions pour un ouvrage collectif « L’énoncé phrastique : diversité des champs et des styles »

    Porteurs du projet :
    Koffi Ehouman René, Dorgelès Houessou, Fobah Eblin Pascal

    Université Alassane Ouattara, Bouaké, Côte d’Ivoire,
    UFR Communication, Milieu et Société,
    Laboratoire : Sciences du Langage Appliquées au Discours d’Invention (SLADI)
    Centre de recherches : Observatoire National de la Vie et du Discours Politiques (ONVDP)

    Les études sur le langage foisonnent, les champs qui s’y intéressent ne manquent pas de crédibilité et de pluralité eux aussi. Mais nombreuses sont-elles à s’intéresser aux phénomènes du langage sous des considérants qui occultent l’énoncé phrastique. Le présent appel à contributions souhaite susciter l’intérêt de la communauté universitaire autour de la phrase comme espace de fluidité, de fragmentation, d’infini, et de fixation pour la pensée humaine et l’impensé. Car l’implicite en énonciation phrastique est aussi signifiant que l’explicite, voire plus.

    On se souvient que Buffon réduisait le style à la phrase quand il écrivit que « Le style n’est que l’ordre et le mouvement qu’on met dans ses pensées. Si on les enchaîne étroitement, si on les serre, le style devient ferme, nerveux et concis […] (Buffon, 1992). » La raison en est que la phrase offre plus d’espace que tout autre constituant unitaire du langage pour poser l’évidence d’une expressivité. On s’intéressera donc invariablement aux phrases brèves, lapidaires, linéaires ou segmentées, périodiques ou « phrase-tapisserie », « phrase-tableau », « phrase-panneau » comme le relève, pour le cadre descriptif, Georges Molinié (2014[1986], 165), selon les sensibilités et subjectivités qui la configurent d’un point de vue stylistique.

    À la vérité, l’axiologie de la volumétrie phrastique a contextuellement et historiquement évolué. Si Barbey d’Aurevilly est donné en exemple dans un numéro du Courrier artistique des années 1860 stipulant que « sa phrase, hachée en vingt tronçons, ressemble à un plat de macaroni » (1865, n° 14, p. 54), on conviendra avec Sancier-chateau qu’un regain d’intérêt pour la brièveté, les réductions, la clarté a conduit à privilégier la concision phrastique. Car « au delà d’une stricte conception grammaticale, la « nouvelle façon d’écrire » impliquait la recherche d’une clarté, c’est-à-dire d’une intelligibilité fondamentale, ennemie de l’ampleur, de la recherche visible, de l’obscurité.(…) l’attention des stylistes est fixée sur les recettes les plus propres à condenser l’expression » (Sancier-chateau : 1998, 41). La raison en est que le choix du volume phrastique est lié à un imaginaire sociodiscursif toujours spécifique (Dürrenmatt, 2017 & Houessou, 2019).

    Ce volume souhaite aussi reconsidérer la grammaire de la phrase. Il s’agit d’une part des déviations ou variations propres au régime littéraire. Celles que Riffaterre appelle des agrammaticalités, c’est-à-dire l’ensemble des libertés que l’écrivain s’offre avec la langue, soit parce que la grammaire mobilisée s’éloigne de la normativité objective, soit du fait que la recevabilité sémantique se trouve affaiblie à cause d’un usage syntaxique hors de toute logique communicationnelle (Riffaterre, 1983 : 15). D’autre part, on envisagera les emplois francophones de la grammaire française dont l’œuvre de Kourouma a sonné la « malinkisation » (Caitucoli, 2007). Ceux-ci pourront ainsi être remise en question et en débat du point de vue de l’appropriation (Kouassi, 2007 & Koffi, 2012) dont ils sont l’objet dans l’aire francophone hors de France.

    La structure phrastique des slogans publicitaires ou politiques pourra aussi être questionnée d’un point de vue formel et fonctionnel. En tant que condensé énonciatif, le slogan n’est pas toujours conçu selon le style canonique de la syntaxe française. On dirait même plutôt que ce n’est jamais le cas. C’est cependant sa complémentarité syntactique à son environnement sémiologique qui garantit non seulement sa complétude sémantique mais aussi et surtout l’efficacité discursive de cet emploi particulier de la phrase (Grunig, 2000 : 75 & Amossy, 2006).

    Enfin, il sera question des distorsions phrastiques que la rhétorique et la stylistique, à sa suite, ont érigé en figures du discours dites de formes ou de constructions et incluant, en plus des figures de répétition, l’hyperbate, l’asyndète, la polysyndète, le chiasme, l’hypallage, l’énallage, l’anacoluthe etc. La valeur expressive (Molinié, 2004[1986]) et argumentative (Bonhomme, 1998) de ces figures, ou encore leurs implications pragmatiques (Bonhomme, 2014 [2005]) permettent de redéfinir la notion d’énoncé phrastique selon le contexte.

    Une approche de la phrase par lecture générique sera le lieu de considérer les spécificités formelles et sémantiques de ses emplois individuels et particuliers. Ainsi les axes suivants sont retenus pour l’organisation du volume en préparation :

    • La phrase littéraire (narration ; poésie ; dialogue dramatique ; description) ;
    • La phrase en régime discursif (discours politique ; discours journalistique etc.)
    • La phrase en situation d’interaction spontanée ;  
    • Et la phrase publicitaire dans sa sémiologie énonciative.

    BIBLIOGRAPHIE

    AMOSSY Ruth, L’argumentation dans le discours, Paris, Armand Colin, 2006 [2000].

    BONHOMME Marc, Pragmatique des figures du discours, Paris, H. Champion, coll. Bibliothèque de grammaire et de linguistique, 2014 [2005].

    BONHOMME Marc, Les Figures clés du discours, Paris, Seuil, 1998.

    BOURKHIS Rhida et BENJELLOUN Mohammed (dir.), La Phrase littéraire, Louvain, Academia-Bruylant , coll. « Au coeur des textes » n° 15, 2008.

    BUFFON, Discours sur le style, Éditions Climats, Paris, 1992.

    CAITUCOLI Claude, « Ahmadou Kourouma et l’appropriation du français. Théorie et pratique », Synergies Afrique Centrale et de l’Ouest, no 2, 2007, 53-70.

    DUBOIS Jean, Grammaire structurale du français, III, la phrase et ses transformations, Paris : Larousse, 1969.

    DÜRRENMATT Jacques, « Style, phrase, rythme « hachés » : quel imaginaire ponctuant de la coupure ? », Linx [En ligne], no 75 | 2017, mis en ligne le 23 novembre 2018, consulté le 20 avril 2019. URL : http:// journals.openedition.org/linx/1882 ; DOI : 10.4000/linx.1882.

    FOBAH Pascal Eblin, Introduction à une poétique et une stylistique de la poésie africaine, Paris, L’Harmattan, 2012.

    GRUNIG Blanche-Noëlle, « Slogan publicitaire et recherches cognitives », in Jean-Michel Adam et Marc Bonhomme (sous la direction de), Analyses du discours publicitaire, Toulouse, Éditions universitaires du Sud, 2000, p. 75.

    HOUESSOU Dorgelès, « Du style litotique de la brièveté dans Les quatrains du dégoût de Bernard Zadi Zaourou », Moussa Coulibaly (dir.), Esthétique et éthique de la brièveté dans les créations contemporaines : approches brachypoétiques, Actes du premier colloque international de Brachylogia Côte d’Ivoire sur les poétiques brachylogiques, Éditions Didiga, pp. 158-182, janvier 2019.

    KOFFI Ehouman René, « La syntaxe de l’émotion : prétexte d’une étude parataxique dans Climbié de Bernard B. Dadié », Lettres d’Ivoire, n0 014, deuxième semestre 2012, p. 69-78

    KOUASSI Germain, Le phénomène de l’appropriation linguistique et esthétique en littérature africaine de langue française. Le cas des écrivains ivoiriens : Dadié, Kourouma et Adiaffi, Paris, Publibook, 2e édition 2008, 1ère édition 2007

    MOLINIÉ Georges, Éléments de stylistique française, Paris, PUF, 2004[1986].

    RIFFATERRE Michael, Sémiotique de la poésie (Traduit de l’anglais par Jean-Jacques Thomas), Paris, Le Seuil, 1983.

    SANCIER-CHATEAU Anne, « De la syntaxe au style : La quête de la « clarté » au seuil du XVIIe siècle. Deux figures exemplaires : Du Perron et Du Vair », L’Information Grammaticale, no 78, 1998. pp. 41-49.

    MODALITÉS DE SOUMISSION

    • Les propositions seront faites sous forme de résumé en français n’excédant pas 500 signes avec les axes de références, les Nom, Prénoms, et coordonnées des (co)auteurs et l’institution de rattachement ;
    • Elles sont à envoyer simultanément aux adresses suivantes :

    reneehouman@gmail.fr ; dorgeleshouessou@yahoo.fr ;

    • Le terme limite de réception des résumés est fixé au 15 juin 2020 ;

    Les notifications aux auteurs se feront le 30 juin ; Le protocole de rédaction sera transmis à cette même date aux auteurs des propositions retenues ;

    Les articles complets devront être proposés le 30 septembre au plus tard ;

    • La publication de l’ouvrage collectif se fera dans le courant du mois de novembre 2020 auprès d’une maison d’édition ou une collection universitaire.

    COMITÉ SCIENTIFIQUE

    Ruth AMOSSY, Professeure, Université de Tel-Aviv (Israël)

    Roselyne KOREN, professeure, Université Bar-Ilan (Israël)

    Marc BONHOMME, Professeur, Université de Berne (Suisse)

    Brigitte BUFFARD-MORET, Professeure, Université d’Artois (France)

    Christelle REGGIANI, Professeure, Université Paris IV Sorbonne (France)

    Nicolas LAURENT, Maître de conférences, ENS de Lyon – IHRIM (Institut d’Histoire des Représentations et des Idées dans les Modernités) – (France)

    Germain Kouamé KOUASSI, Professeur, Université Alassane Ouattara (RCI)

    Alain Abia ABOA, Professeur, Université Félix Houphouët Boigny (RCI)

    Oreste FLOQUET, Professeur, Université La Sapienza de Rome (Italie)

    Nerci NAJATE, Professeure, FLSH Mohammedia, Université Hassan II (Maroc)

    Joël JULY, Maître de conférences, Université d’Aix-Marseille, AMU (France)

    François KOUABENAN-KOSSONOU, Professeur, Université Alassane Ouattara

    Nanourougo COULIBALY, Maitre de Conférences, Université Félix Houphouët Boigny

  • Sophie Jollin-Bertocchi et Serge Linarès, Changer de style Écritures évolutives aux XXe et XXIe siècles

    COuverture Changer de style

    Cet ouvrage, coordonné par Sophie Jollin-Bertocchi et Serge Linarès, interroge pour la première fois la pratique fréquente du changement de style chez les écrivains français depuis la n du XIXe siècle. Restituant le phénomène à son historicité, il ne vise pas à contester la notion de « style d’auteur », mais à en relativiser le caractère essentialiste, croisant la démarche stylisticienne avec d’autres approches (sociologie, poétique…). Il dessine le contexte historique et éditorial, évoque ensuite des parcours de polygraphes, appréhende la problématique sous l’angle générique (poésie, roman), met en évidence les enjeux biographiques, questionne enn les possibilités d’une permanence derrière la disparité des manières d’écrire. À l’époque moderne, avoir du style ne se limite pas à en avoir un seul.

    Le flyer joint permet de l’acquérir avec 25% de réduction.

    Références

    Editeurs : Sophie Jollin-Bertocchi and Serge Linarès
    Séries: FauxTitre,Volume:434
    ISBN : 978-90-04-41350-4
    Date de publication : 03 Oct 2019

    Table des Matières

    Notices sur les auteurs

    Introduction : Pour penser l’évolution d’un style d’auteur

    Partie 1: Angles d’approche

    1 Les êtres d’un lieu commun ? Conceptions du style de la fin du XVIIIe siècle au début du XXe siècle
    Jacques-Philippe Saint-Gerand

    2 Changement de style, changement de maison
    Olivier Bessard-Banquy

    Partie 2: Parcours de polygraphes

    3 Portrait d’auteure en démiurge polymorphe : Marguerite Yourcenar
    Bruno Blanckeman

    4 Les modulations de la représentation de discours dans l’écriture d’Annie Ernaux
    Bérengère Moricheau-Airaud

    Partie 3: Changer la poésie

    5 Recommencements poétiques
    Serge Linarès

    6 Désengagement surréaliste et dégagement d’un style chez René Char
    Stéphanie Thonnerieux

    7 Les évolutions poétiques de Genet : expérimentations stylistiques et opportunisme littéraire
    Élise Nottet-Chedeville

    Partie 4: L’évolution des romans

    8 La prose de Marguerite Duras : des styles à l’idiolecte
    Sandrine Vaudrey-Luigi

    9 Une rupture dans la continuité : Claude Simon et l’avènement du Nouveau Nouveau Roman
    Ilias Yocaris

    10 « Autant de départs, autant de styles » ? L’écriture de la phrase chez Michel Chaillou
    Pauline Bruley

    Partie 5: Style d’écriture et style de vie

    11 Crise de la foi et crise de l’écriture : mutations du style aphoristique (Barrès, Martin du Gard, Gide)
    Stéphanie Bertrand

    12 Changer de style, changer de décor, changer de peau : les mutations narratives dans l’œuvre de J. M. G. Le Clézio
    Bruno Thibault

    Partie 6: Solutions de continuité

    13 Henri de Régnier : moderne, classique, moderne classique ?
    Élodie Dufour

    14 Echenoz a-t-il (vraiment) changé de style ?
    Stéphane Chaudier

    15 Roland Barthes : le regard du caméléon
    Claude Coste

    Index

  • Stéphanie Smadja & Catherine Paulin, La Parole intérieure en prison, Paris, Hermann, coll. « Monologuer », août 2019

    Publication La Parole intérieure en prison

    La parole intérieure est l’un des phénomènes les plus courants de notre vie quotidienne – cette parole que nous nous adressons à nous-mêmes et qui fait de nous des êtres humains dotés de pensées, d’émotions et de sensations. Pour certains, elle occupe moins de 10 % de la vie intérieure, pour d’autres plus de 90 % : à chaque être humain sa parole intérieure, qui le relie aux autres et lui est pourtant éminemment spécifique. Explorer la vie intérieure d’un sujet revient à déployer la façon dont il se définit lui-même, mais aussi dont il définit ou ressent son rapport aux autres et au monde.

    Dans le cadre d’une vaste étude de terrain sur le langage intérieur, menée sur plusieurs années, le présent essai s’attache ici à la parole intérieure de personnes incarcérées : celle-ci correspond-elle à un enfermement redoublé, c’est-à-dire intériorisé, ou au contraire à une ouverture potentielle ? Cet examen permet de renouveler notre compréhension du vivre-en-prison, et soulève des questions à la fois psychologiques, sociales, politiques, judiciaires et sociétales.

    Références

    DIFFUSION : UP DIFFUSION • DISTRIBUTION HACHETTE LIVRE

    www.editions-hermann.fr

    ISBN : 979 1 0370 0166 5

    Table des matières

    Introduction………………………………………………………………………….. 5

    Représentations endophasiques en milieu carcéral : vie intérieure, langage intérieur et monologue à voix haute……………………………………………………………………………………. 39

    Pronoms et représentations de soi ………………………………………….. 63

    Le nom …………………………………………………………………………………. 91

    Verbe et temporalités endophasiques …………………………………….. 123

    Phrases ……………………………………………………………………………….. 149

    Conclusion …………………………………………………………………………… 175

    Bibliographie ……………………………………………………………………….. 179

    Index des auteurs cités ………………………………………………………….. 201

    Index des notions …………………………………………………………………….. 205

  • Décès de Laurence Bougault

    Nous venons d’apprendre avec une très grande tristesse la nouvelle de la disparition de Laurence Bougault, à l’âge de 48 ans.

    Laurence était notre amie, notre collègue de l’université de Rennes et nous regrettons son énergie communicative, sa curiosité critique, son enthousiasme théorique, sa générosité.

    À l’origine de l’AIS, qu’elle avait fondée en 2004 pour rassembler les stylisticiens et mieux faire connaître leurs travaux, elle a largement contribué à donner à cette discipline la consistance d’un champ de recherche.

    Auteure d’une œuvre remarquable portant sur les liens entre syntaxe et signifiance en poésie contemporaine et plus largement sur la question des valeurs dans le texte littéraire, elle était aussi poète, romancière, peintre, aventurière à cheval et érudite.

    Nos pensées vont à son fils, ses parents, sa famille et ses amis.

    Judith Wulf, présidente de l’AIS

  • Hommage à Georges Molinié

    Georges Molinié n’est plus. Il laisse un vide immense.

    Il fut l’un des rares à défendre la stylistique comme champ de recherche à une époque où, objet d’une certaine méfiance de la part des linguistes comme des littéraires, elle restait cantonnée dans une technique. Maintes initiatives sont nées de cette aspiration, parmi lesquelles l’A.I.S, dont il accepta avec l’enthousiasme qui le caractérisait d’être Président d’honneur dès sa création.

    Nous nous devions donc de lui rendre hommage et c’est avec beaucoup d’émotion que nous nous souvenons du maître, du chercheur et de l’ami.

    S’il est un mot pour décrire Georges Molinié, c’est sans doute celui de paradoxal ou d’hétérodoxe, qu’il utilisait souvent dans son séminaire pour décrire sa démarche. Savant audacieux, il détestait les carcans, les dogmes et toutes les formes d’étroitesse intellectuelle. C’est ce qui faisait de lui un professeur hors norme. Car c’est son ouverture d’esprit qui nous a sans doute d’abord séduits, nous ses élèves, autant que cette passion de penser sans relâche ce qui relevait de l’impensable, qu’il s’agisse du bouleversement de l’œuvre d’art ou de la littérature des camps. Ces deux qualités ont encouragé des générations d’étudiants à s’affirmer dans leur originalité théorique. Il n’était pas de ces Maîtres qui enferment leurs disciples dans une voie unique ; il savait donner à tous la plus grande liberté et cette vivacité critique qui fait ensuite les bons chercheurs en sciences humaines.

    Il fut le défenseur acharné d’une certaine idée de l’éducation, à la fois ambitieuse et respectueuse, exigeante dans ses idéaux et tolérante dans ses pratiques. Mais Georges Molinié était pour nous bien plus qu’un professeur. Il était aussi l’ami toujours à l’écoute, le soutien moral dans un monde universitaire parfois complexe, voire difficile.

    Il est donc inévitable qu’il nous manque. Ses idées nous manqueront. Et son amitié également. Reste que son héritage perdure à travers la communauté de tous ceux qu’il a formés. Nous sommes nombreux à avoir profité d’un des élans qu’il avait initiés et chacun donne voix, à sa manière, à cette stylistique dont il a su dessiner tout l’enjeu.

    Le bureau de l’A.I.S.