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  • Am slam gram ! – Cahiers de Littérature Orale

    Cahiers de Littérature Orale

    Lien vers l’appel à contributions

    « Am stram grammatical et collé gram
    Tous les mots de la langue s’empilent l’un l’autre et me montent au cerveau »
    Ivy, « Dire », 2008

    Date de tombée : 15 avril 2024.

    Résumé

    Les Cahiers de Littérature Orale, revue française de référence dans ce champ de recherche, lance un appel à contributions pour un numéro portant sur le slam, qui vise à explorer les évolutions de ce genre. Il s’agit de dessiner les diverses formes que le slam adopte à travers le monde, s’ancrant dans des espaces culturels et s’hybridant avec des traditions orales qui lui préexistent. Dans la perspective de ce volume, nous encourageons une approche internationale et interdisciplinaire croisant les voix de chercheurs·ses en anthropologie, stylistique, linguistique et sociolinguistique, ethnomusicologie et cantologie, littérature, arts et histoire.

    Argumentaire

    Si « ce que slamer veut dire » a pu être exploré ces dernières années, dans le champ des études de performances, de l’anthropologie et de la cantologie, le slam a engendré un retour en force – la force du Dire – de l’oralité poétique dans nos sociétés contemporaines. Avec une bonne quarantaine d’années de recul depuis la naissance du concept de slamming à Chicago dans les années 1980 et dans la lignée de travaux princeps sur ce phénomène (Gregory, 2008 ; Sommers-Willet, 2009 ; Johnson, 2010 ; Willrich, 2010 ; Vorger, dès 2011), le propos de ce numéro des Cahiers de littérature orale vise à explorer les évolutions de ce genre. Il s’agit de dessiner les diverses formes que le slam adopte à travers le monde, s’ancrant dans des espaces culturels et s’hybridant avec des traditions orales qui lui préexistent.

    Des recherches mettent en lumière la façon dont cet art de la confluence fait écho à des traditions orales aussi variées que la cantoria au Brésil (Sousa & Kunz, 2021), le zajal au Liban (Félix, 2009), le kabary malgache (Wells, 2018), le fonnkèr à La Réunion (Glâtre, 2022), les griots en Afrique de l’ouest (Bertho & Bornand, 2020), les Nuits de la poésie au Québec (Brissette & Straw, 2015 ; Fraisse, 2013 ; Paré, 2015), sans oublier la tradition des Hydropathes et des Cabarets en France (Bobillot & Vorger, 2015). Nous aimerions que ce numéro poursuive cette exploration en mettant en lumière ces agencements dans des territoires variés.

    Tout d’abord, s’agissant de ses modalités de performance (Bauman, 1975), nous souhaitons interroger la manière dont le slam s’est affirmé et singularisé. Dans quelle mesure adopte-t-il la forme tournoi ou s’en distancie-t-il pour prendre la forme de scènes ouvertes au sein desquelles chacun·e a voix au chapitre, dans la francophonie et ailleurs ? Quels espaces investit-il ? Nous attacherons un intérêt tout particulier aux tentatives d’historicisation du slam, depuis ses origines jusqu’à ses dispositifs actuels à travers le monde.

    Nous attendons également des réflexions sur la musicalité du slam. En quoi renouvelle-t-il les traditions de poésie orale en remontant jusqu’à la comptine « Am slam gram » dont la figure nodale (l’anadiplose) est fréquemment réinvestie dans le slam et la chanson ? Quelle place prend le rythme (Simon, 2020), dans la performance orale mais aussi dès la genèse ? L’improvisation intervient-elle dans le processus créatif et l’oralisation ? Que se passe-t-il lors de la mise en musique sur scène, voire lorsqu’il donne lieu à une production discographique ?

    Quid des ateliers auxquels il donne lieu ? Comment articulent-ils littératie et oralité (Gendron, 2019) ? Quels objectifs autorisent-ils ? Quels apprentissages favorisent-ils (Émery-Bruneau & Brunel, 2016 ; Géas et al., 2021) ? En quoi peuvent-ils représenter un espace propice à l’éclosion d’une créativité plurilingue et multimodale ? Le slam participe-t-il d’une logique du care (Lempen, 2016), et d’une herméneutique interculturelle (Williamson, 2015) ? Les comptes-rendus d’expériences d’ateliers pourront ainsi faire sens, de même que les entretiens qui apporteront un éclairage nouveau sur ces arts de la parole.

    Enfin, des éclairages sur la dimension politique de l’invention du slam seraient bienvenus. Comment le slam peut-il, selon sa vocation initiale, donner voix aux sans-voix, en se faisant art de la résistance (Scott, 2019) ? Les minorités culturelles s’approprient-elles ce genre (Johnson, 2010 ; Noël, 2014 ; Puzon, 2021 ; Le Lay, 2022) ou au contraire s’en défient-elles ? Est-ce un outil privilégié pour rendre publique la parole des femmes (Vorger, 2019 ; De Bruijn & Udenhoijsen, 2021) ? Quelles passerelles le slam génère-il entre arts académiques et populaires ?

    Dans la perspective de ce volume, nous encourageons une approche internationale et interdisciplinaire croisant les voix de chercheurs·ses en anthropologie, stylistique, linguistique et sociolinguistique, ethnomusicologie et cantologie, littérature, arts et histoire.

    Calendrier et procédures

    Les articles pourront être rédigés en français ou en anglais. Les propositions (comportant un titre et un texte de 2 000 à 3 500 signes maximum, éléments bibliographiques compris) accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique sont à adresser à : camille.vorger@unil.ch et à philippe.glatre@univ-montp3.fr avant le 15 avril 2024.

    Une réponse sera signifiée aux auteurs·rices de proposition avant le 15 juin 2024.

    Les articles devront parvenir sous une version aboutie avant le 15 octobre 2024 ; ils feront l’objet d’une évaluation externe par deux relecteurs, selon la procédure habituelle de la revue: https://journals.openedition.org/clo/2533. Ils devront respecter les normes établies par les Presses de l’Inalco, consultables à partir de la page « Note aux auteurs » de la revue : https://journals.openedition.org/clo/851.

    La parution du numéro Am slam gram! est prévue pour 2026 (n° 99).

    Processus de sélection

    Chaque article reçu par la rédaction est examiné d’abord par la ou les personnes qui coordonnent le numéro, puis envoyé conjointement en lecture anonymisée à un membre du comité de rédaction et à un expert extérieur, ou à deux experts extérieurs, choisis en fonction de leur spécialité.

    Coordinateurs

    • Camille Vorger, Maîtresse d’enseignement et de recherche, Université de Lausanne – CEL.
    • Philippe Glâtre, ATER, Université Paul Valéry Montpellier 3 – LIRDEF.

    Comité de rédaction

    • Ioanna Andreesco, Paris
    • Nicole Belmont, EHESS – LAS, Paris
    • Elara Bertho, CNRS – LAM, Pessac
    • Kathie Birat, université de Lorraine – IDEA
    • Sandra Bornand, CNRS – Llacan
    • Manon Brouillet, université de Picardie Jules-Verne
    • Josiane Bru, EHESS – LISST – CAS, Toulouse
    • Zoé Carle, université Paris 8 Vincennes Saint-Denis – Fablitt
    • Agnès Clerc‑Renaud, université de Guyane – LEEISA – ETHNYC
    • Alice Fromonteil, Aix-Marseille Université – CREDO
    • Micheline Lebarbier, CNRS – LACITO
    • Cécile Leguy, université Sorbonne Nouvelle – LACITO
    • Sophie Ménard, université de Montréal
    • Katell Morand, université Paris Nanterre – LESC – Centre de recherche en ethnomusicologie
    • Jean-Marie Privat, université de Lorraine – Centre de recherche sur les médiations – Praxitexte

    Orientations bibliographiques

    Bauman Richard, 1975, « Verbal Art as Performance », American Anthropologist, 1975, vol. 77, n° 2, p. 290‑311. https://www.jstor.org/stable/674535

    Bertho Elara et Bornand Sandra, 2020, « Jhonel, une voix en lutte contre les inégalités », Cahiers de Littérature Orale, (coll. « Hors-série: Oralités contestataires »), p. 25-35. DOI : 10.4000/clo.6622

    Bobillot, Jean-Pierre et Vorger Camille, 2015, « Hydroslam : pour une approche médiopoétique des poésies scéniques et sonores contemporaines ». In : Vorger, C. (éd.), Slam. Des origines aux horizons. Vénissieux/Lausanne : Éd. d’en bas/La passe du vent, p. 119-143.

    Brissette Pascal et Straw Will, 2015, « Poètes et poésies en voix au Québec (XXe-XXIe siècles) », Voix et Images, 2015, vol. 40, n° 2, p. 7‑13. https://www.erudit.org/fr/revues/vi/2015-v40-n2-vi01835/1030197ar/

    Bruijn Mirjam de et Oudenhuijsen Loes, 2021, « Female slam poets of francophone Africa: spirited words for social change », Africa, vol. 91, n° 5, p. 742‑767. https://www.cambridge.org/core/journals/africa/article/female-slam-poets-of-francophone-africa-spirited-words-for-social-change/1A86FA2D03F9BC8287F79EC5D6B20EBC

    Émery-Bruneau Judith et Brunel Magali, 2016, « Poésie oralisée et performée : quel objet, quels savoirs, quels enseignements ? », Repères, 2016, n° 54, p. 189‑206. https://journals.openedition.org/reperes/1117

    Félix Suzie, 2009, « Extrait d’un carnet de voyage musical au pays du zajal », dans Les Chants d’Orphée, La pensée de midi, n°28, p. 115-125. https://www.cairn.info/revue-la-pensee-de-midi-2009-2-page-115.htm

    Fraisse Paul, 2013, Langue, identité et oralité dans la poésie du Québec (1970-2010). Des nuits de la poésie au slam : parcours d’un engagement pour une culture québécoise., Thèse de linguistique, Université de Cergy Pontoise, 402 p. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00957943

    Géas Elodie, Brau-Antony Stéphane et Grosstephan Vincent, 2021, « Le développement de l’activité d’animation d’ateliers de slam de poésie pour des lycéens préparant un concours d’éloquence », Actes de la Biennale Internationale de l’Éducation, de la Formation et des Pratiques Professionnelles : ”faire/se faire”, Paris, France, Association La Biennale et Institut Catholique de Paris. https://hal.science/hal-03491577

    Gendron Catherine, 2019, « L’atelier slam comme exemple de relation d’interdépendance et de complémentarité entre l’écriture et l’oralité », Pratiques, n° 183‑184, p. 1‑16. http://journals.openedition.org/pratiques/7708

    Glâtre Philippe, 2022, Hybridations entre le fonnkèr et le slam. Une négociation de savoirs dans la poésie orale réunionnaise, Thèse de doctorat en anthropologie, Université Sorbonne Nouvelle, Paris. https://hal.science/tel-03900915

    Gregory Helen, 2008, « The quiet revolution of poetry slam : the sustainability of cultural capital in the light of changing artistic conventions », Ethnography and Education, vol. 3, n° 1, p. 63‑80. https://doi.org/10.1080/17457820801899116

    Johnson Javon, 2010, « Manning Up : Race, Gender, and Sexuality in Los Angeles’ Slam and Spoken Word Poetry Communities », Text & Performance Quarterly, vol. 30, n° 4, p. 396‑419. http://search.ebscohost.com/login.aspx?direct=true&db=ibh&AN=54330236&lang=fr&site=ehost-live

    Le Lay Maëline, 2022, « “L’art est mon arme”. Slam et activisme politique à Goma, Nord-Kivu, RD Congo », Multitudes, 2022, vol. 87, no 2, p. 107‑115. https://www.cairn.info/revue-multitudes-2022-2-page-107.htm

    Meschonnic Henri, 2009, Critique du rythme : anthropologie historique du langage, Lagrasse, Verdier, 732 p.

    Noel Urayoan, 2014, In Visible Movement : Nuyorican Poetry from the Sixties to Slam, Iowa City, University of Iowa Press, 269 p.

    Paré François, 2015, « Esthétique du Slam et de la poésie orale dans la région frontalière de Gatineau-Ottawa », Voix et Images, 2015, vol. 40, n° 2, p. 89‑103. http://id.erudit.org/iderudit/1030203ar

    Puzon Katarzyna, 2021, « Germans without footnotes: Islam, belonging and poetry slam » dans Katarzyna Puzon, Sharon Macdonald et Mirjam Shatanawi (eds.), Islam and Heritage in Europe Pasts, Presents and Future Possibilities, Londres, Routledge, p. 68‑82.

    Resztak Karolina, 2015, « « Am stram gram » ou à la recherche des origines de la poésie », Continents manuscrits. Génétique des textes littéraires – Afrique, Caraïbe, diaspora, n° 5. https://journals.openedition.org/coma/589

    Rougier Thierry, 2008, « Actualité d’une expression traditionnelle : la cantoria. Enjeux sociospatiaux de la poésie improvisée au Brésil », Volume !, n° 6, p. 113‑122.

    Scott James C., 2019, La domination et les arts de la résistance : fragments du discours subalterne, Editions Amsterdam, Paris, 426 p.

    Simon Anne-Catherine, 2020, « Les rythmes dans le slam », Langage et société, n° 171, p. 139‑169. http://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2020-3-page-139.htm

    Somers-Willett Susan B. A., 2009, The cultural politics of slam poetry: race, identity, and the performance of popular verse in America, Ann Arbor, University of Michigan Press.

    Souza Tiago Barbosa et Kunz Martine Suzanne, 2021, « Brazilian Cantoria and Slam: poetics of performance », Revista Brasileira de Estudos da Presença [en ligne], vol. 11, n° 2, p. 1-22. https://journals.openedition.org/rbep/1030?lang=fr

    Vorger Camille, 2011, Poétique du slam : de la scène à l’école. Néologie, néostyles et créativité lexicale, Thèse de doctorat en Sciences du langage, didactique et linguistique, Université de Grenoble, 659 p. https://hal.science/tel-00746972v1

    Vorger, Camille & Meizoz, Jérôme, 2015, « Postface à deux voix. Ce que slamer veut dire ». In C. Vorger (éd.), Slam. Des origines aux horizons. Vénissieux/Lausanne : Éd. d’en bas/La passe du vent, p. 263-274.

    Vorger, Camille, 2019, « Quand le slam se décline au féminin. Portraits et postures de slameuses », in Forumlecture.ch : https://www.forumlettura.ch/sysModules/obxLeseforum/Artikel/657/2019_1_fr_vorger.pdf

    Wells Hallie, 2018, Moving Words, Managing Freedom : The Performance of Authority in Malagasy Slam Poetry, PhD thesis in Anthropology, UC Berkeley, 201 p. https://escholarship.org/uc/item/36f7m3s3

    Williamson W. John, 2015, « The Hermeutics of Poetry Slam: Play, Festival and Symbol », Journal of Applied Hermeneutics [en ligne], p. 1‑12. https://journalhosting.ucalgary.ca/index.php/jah/article/view/53267

    Willrich Alexander, 2010, Poetry Slam für Deutschland. Die Sprache. Die Slam-Kultur. Die mediale Präsentation. Die Chancen für den Unterricht, Lektora, Paderborn, 224 p.

    Zumthor Paul, 1982, « Le rythme dans la poésie orale », Langue française, n° 56, p. 114‑127. https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1982_num_56_1_5152

    Source

    « Am slam gram ! », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 06 février 2024, https://doi.org/10.58079/vrey

  • La catastrophe en « je ». Violences de masse et pratiques diaristes au XXe siècle

    Du 15 novembre 2023 au 15 mai 2024

    Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), mercredi 10:30-12:30 / nombre de participant·e·s : 20
    La séance du 15 mai se déroulera de 08 h 30 à 12 h 30, salle 25-A

    https://enseignements.ehess.fr/2023-2024/ue/391

    Intervenantes :

    • Judith Lyon-Caen (référente), directrice d’études, EHESS / Groupe de recherches interdisciplinaires sur l’histoire du littéraire (CRH-GRIHL)
    • Marie Moutier-Bitan, contrat postdoctoral, Claims Conference/Eur’Orbem – Sorbonne Université / Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)
    • Sarah Gruszka, contrat postdoctoral, FMS/Eur’Orbem – Sorbonne Université / Centre d’études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)

    Introduction

    Ce séminaire d’histoire porte sur les formes du recours à l’écriture à la première personne dans des situations de grande violence historique au XXe siècle : guerres mondiales, génocides, terreur de masse, guerres civiles, pogromes, massacres. Il s’intéresse à l’écriture des populations visées par ces violences, c’est-à-dire au recours à l’écriture comme forme de réponse, de témoignage, de résistance face à la persécution et à la destruction. Le séminaire vise d’abord à établir un inventaire des pratiques, un état des lieux bibliographique et à proposer de premiers outils d’analyse à partir d’études de cas, qui prendront en compte l’extrême variété de ces formes d’écriture. Nous serons particulièrement attentives aux destinées disparates de ces écrits – à leurs « biographies » en quelque sorte –, à la diversité de leurs conditions de transmission et de conservation, à l’histoire éditoriale de certains. En envisageant l’écrit à la première personne non seulement comme une source sur les événements qui l’environnent et qu’il relate, mais comme une forme d’action spécifique dans et face à ces événements, on cherchera à comprendre ce que le recours à l’écriture nous apprend de l’expérience de la violence collective (du déplacement forcé, du camp, du ghetto, de la vie traquée, cachée, de la clandestinité…) ; ce que l’écriture nous apprend de ces expériences – de leurs temporalités, de leurs espaces – quand on observe comment elle advient, comment elle tente de s’y maintenir. On s’intéressera en particulier à des recours brefs, discontinus à l’écriture, de manière à faire entrer dans les corpus de l’écriture personnelle des écrits en général peu considérés du fait de leur inachèvement, de leur maladresse, de leur imperfection formelle.

    Programme

    15 novembre 2023 : Introduction: définitions et approches du journal personnel en temps de catastrophe (Sarah Gruszka et Judith Lyon-Caen)

    29 novembre 2023 : L’écrit personnel comme source documentaire (Sarah Gruszka et Marie Moutier-Bitan)

    6 décembre 2023 : Observer l’écrit: strates d’écriture et « biographies » de textes (séance collective)

    20 décembre 2023 : Les journaux personnels en temps de pogroms et de violence de masse dans la première moitié du XXe siècle (Thomas Chopard et Cécile Rousselet)

    17 janvier 2024 : Les écrits personnels du Rwanda (Rémi Korman)

    31 janvier 2024 : Les journaux de Hiroshima (Inoue Masatoshi)

    7 février 2024 :  Autour du Journal d’Hélène Berr (dialogue avec Mariette Job, éditrice du Journal)

    6 mars 2024 : Destinées I: Edition (Luba Jurgenson et Loïc Marcou)

    20 mars 2024 : Destinées II: Conservation. Étude de cas : le fonds du Mémorial de la Shoah. (Sarah Gruszka, Marie Moutier-Bitan, Karen Taïeb)

    3 avril 2024 : Restitution des travaux collectifs

    15 mai 2024 : Mini journée d’étude conclusive

  • La pensée a-t-elle un style ?

    Deleuze, Derrida, Lyotard

    Que fait le style à la pensée ? Le livre répond à cette question en proposant une lecture stylistique de textes philosophiques (dont ceux de Deleuze et Guattari, Derrida, Lyotard) qui partagent une fin : renouveler la pensée par leur style.

     Si la philosophie qui s’est développée en France dans les années 1970 autour de Deleuze et Guattari, Derrida, Lyotard constitue un objet d’étude dans le champ de la philosophie, elle l’a été beaucoup moins dans celui de la stylistique. Or, ces pensées se fixent pour fin, de renouveler la pensée à partir de leur écriture ou de leur style. Le livre propose de prendre au mot et au sérieux ces philosophes et de comprendre, par une plongée au cœur de leurs textes, la façon dont ils ont opéré une telle reconfiguration de la pensée philosophique. 

    Table des matières

    Un nouveau style pour la philosophie                                                


    Chapitre 1.
    Contexte et polémicité                                                                       

    Chapitre 2.
    Logos, signe, concept                                                                          

    Chapitre 3.
    La métaphore : du concept au texte (et retour)                          

    Chapitre 4.
    La prédication en question                                                             

    Chapitre 5.
    Altération et renouvellement des patrons discursifs philosophiques                                           

    Une crise sans retour           

    Bibliographie                                                                                      

    Index nominum