Étiquette : Littérature

  • Le style en (icono)texte : littérature et bande dessinée

    Le style en (icono)texte : littérature et bande dessinée

    16h-18h, Maison de la Recherche
    28, rue Serpente 75006 Paris

    Comité d’organisation :
    Arianna Bocca-Pignoni,  arianna.bocca[a]etu.sorbonne-universite.fr
    Clara Cini,  clara.cini[a]sorbonne-universite.fr
    Norbert Danysz,  norbert.danysz[a]univ-lyon2.fr

    Présentation

    À la suite de la journée d’étude “Penser le style des littératures écrites et dessinées : pratiques de la greffe”, qui s’est tenue à Sorbonne Université le 31 mai 2024, ce séminaire vise à poursuivre les discussions autour de l’objet style en prolongeant le dialogue esquissé entre littérature et bande dessinée. 

    Pensé en littérature comme un écart avec la norme, ou comme une illustration de celle-ci, comme l’expression d’une singularité auctoriale ou comme le reflet d’une allégeance à un courant littéraire, à un genre, voire comme le témoignage de la langue d’une époque, le concept de style s’avère aussi malléable qu’épineux pour la recherche. Prise au croisement de diverses « mystiques » selon François Rastier, à la fois inévitable, et malaisée d’approche, la notion a donné lieu à de nombreuses réflexions depuis l’œuvre fondatrice de Charles Bally instituant en France la discipline de la stylistique. En vertu de sa nature protéiforme, on reconnaît toutefois à la notion de style son adaptabilité puisqu’elle s’emploie aisément pour caractériser tous les domaines et les formes d’expressions, au-delà du seul champ littéraire. 

    Aussi, interroger le style en bande dessinée c’est se heurter aux spécificités du médium : l’hybridité iconotextuelle qui le définit et la réalité souvent collective de sa production. Dans la lignée des approches logocentrées de la bande dessinée, les études liées au style de ce médium se sont originellement concentrées sur ses récits et ses discours. Progressivement, l’intérêt croissant porté à l’esthétique de la bande dessinée a conduit à mener des études stylistiques de ses images, en tentant de dégager des filiations artistiques dans ce qui est considéré non plus seulement comme un médium mais bien comme un neuvième art. Réévaluer la dimension picturale de la bande dessinée amène à s’interroger sur la qualité des images valant pour elles-mêmes, au-delà de leur rôle seulement narratif, en mettant au centre de la préoccupation esthétique la notion de graphiation. Cependant, ces travaux n’en restent pas moins sporadiques et les récentes études font, en tentant de le combler, le constat d’un manque critique important.

    Ce séminaire prend donc le parti de mettre en regard des approches variées, opposées ou complémentaires du style. Tout en s’abstenant de considérer le médium de la bande dessinée comme un simple genre dérivé de la littérature, il s’agira d’envisager, en parallèle ou dans un même geste, des productions pouvant relever de ces deux champs contigus : le roman, la nouvelle, le poème, la micro-fiction, aussi bien que les genres de l’autobiographie au sens large, dans l’album, la planche, le strip voire le cartoon.

    Chaque séance sera l’occasion d’exposer, de confronter ou de réconcilier des approches diverses de la notion de style, notion plastique qui s’avère d’autant plus malléable dès lors qu’on l’applique tour à tour à des corpus textuels ou iconotextuels. Il s’agira ainsi de faire dialoguer deux chercheur·euses spécialistes, l’un·e de littérature écrite, l’autre de bande dessinée, au fil de six rencontres. 

    Programme

    Vendredi 11 octobre 2024 | 16h-18h (salle D223)
    Représentations médiévales et constructions stylistiques
    Anna Denis (Université Paris-Est Créteil)
    Astrée Ruciak (Sorbonne Université)

    Vendredi 6 décembre 2024 | 16h-18h (salle D223)
    Style des auteurs, style des œuvres ?
    Stéphane Bikialo (Université de Poitiers)
    David Pinho Barros (Université de Porto)

    Vendredi 24 janvier 2025 | 16h-18h (D513, Salle 18)
    Principes, survivances et modernités
    Anthony Rageul (Université de Reims Champagne-Ardenne)
    Bernard Vouilloux (Sorbonne Université)

    Vendredi 28 février 2025 | 16h-18h (salle D223)
    Mémoires et trajectoires
    Benoît Crucifix (KU Leuven et Royal Library of Belgium)
    Laélia Véron (Université d’Orléans)

    Vendredi 25 avril 2025 | 16h-18h (salle D223)
    Variations graphiques et textuelles
    Clara Cini (Sorbonne Université)
    Philippe Marion (UCLouvain)

    Vendredi 6 juin 2025 | 16h-18h (salle D223)
    Expressivité de l’(icono)texte
    Éric Bordas (ENS de Lyon)
    Jacques Dürrenmatt (Sorbonne Université)

    Informations pratiques

    Lieu

    Maison de la Recherche de Sorbonne Université
    28 rue Serpente
    75005 Paris

    Inscription obligatoire aux adresses suivantes :

    • arianna.bocca[a]etu.sorbonne-universite.fr
    • clara.cini[a]sorbonne-universite.fr
    • norbert.danysz[a]univ-lyon2.fr
  • Une certaine gêne à l’égard du style

    Présentation

    C’est le style, pense-t-on, qui assure l’unité d’une œuvre. Et l’on imagine aussi que les écrivains travaillent avec une idée plus ou moins claire de la façon dont leurs textes doivent être rédigés, si bien qu’il s’agirait simplement pour eux de faire coïncider leur idéal et leur prose. Or, les choses sont plus compliquées…

    Quand on y regarde de près, les pratiques rédactionnelles des écrivains vont à hue et à dia et elles peinent à trouver leur pleine cohérence. On en connaît quelques exemples célèbres : avec bien des premiers lecteurs de Céline, le jeune Claude Lévi-Strauss s’est demandé si c’était bien la même personne qui avait rédigé le début et la fin de certains paragraphes de Voyage au bout de la nuit. Quant aux premières lectures importantes de L’Étranger, toutes se sont étonnées d’une évidente contradiction stylistique dans le roman d’Albert Camus.

    Le présent ouvrage se propose dès lors d’interroger les formes stylistiques à partir de leurs tensions et les discours sur le style à partir de leurs failles. Prenant ses premiers appuis sur une dizaine de cas en apparence fort singuliers (Bernanos, Camus, Duras, Ramuz, Sartre, Simenon, Valéry…), il suggère un principe de lecture et esquisse une typologie des contradictions. Mais il avance aussi deux idées : la première veut que toute la prose du xxe siècle ait connu une certaine gêne à l’égard du style ; la seconde veut que la tension stylistique soit finalement le mode d’existence naturelle des œuvres littéraires.

  • La francophonie translingue, Éléments pour une poétique

    Présentation

    Qu’implique le choix d’écrire en français lorsque le français est une langue seconde, apprise dans une démarche individuelle à un âge relativement avancé ? S’agit-il d’une simple «conversion» à un centre politique et littéraire prestigieux et à sa tradition littéraire, ou bien d’une pratique littéraire hybride qui perturbe les liens supposés nécessaires entre langue, littérature et nation ?
    Cet ouvrage est une étude synthétique de la francophonie translingue, de l’ensemble des œuvres d’écrivains pour lesquels le français est une langue seconde apprise tardivement et par une démarche individuelle, en l’absence d’une communauté linguistique d’origine partiellement ou totalement francophone. Ces œuvres sont envisagées à l’intérieur de la problématique des littératures francophones entendues comme des littératures de l’entre-deux et issues du contact linguistique ou culturel. Sont étudiées vingt-cinq auteurs ayant publié en français entre la fin des années quatre-vingt et aujourd’hui, parmi lesquels Vassilis Alexakis, Ying Chen, Nancy Huston, Agota Kristof, Milan Kundera.

    Sommaire

    Lien vers la Table des matières

    • Translinguisme et littératures francophones
    • La francophonie translingue comme discours
    • Imaginaires des langues
    • Imaginaires de la traduction
    • Le récit francophone translingue

    Biographie de l’autrice

    Sara De Balsi est agrégée d’italien, docteure en littérature française et comparée et chercheuse associée à l’UMR Héritages : Cultures/s, Patrimoine/s, Création/s (CY Cergy Paris Université). Elle consacre ses recherches au plurilinguisme littéraire en français et en italien. Elle a publié Agota Kristof, écrivaine translingue (Presses universitaires de Vincennes, 2019).

  • Présence Francophone, n° 100 : « Langages et imaginaires d’Ousmane Sembène »

    Présence Francophone, N°100
    Revue internationale de langue et de littérature

    Sous la direction de Mbaye Diouf & Edoardo Cagnan

    Lien vers les numéros

    Présence Francophone est publiée deux fois l’an. La revue reste fidèle à son objectif originel: l’étude comparée des littératures de langue française hors de France. les analyses textuelles y gardent une place importante. Elle aborde aussi les aspects sociologique et institutionnel des littératures. La revue se propose d’étudier le problème de l’autonomie des littératures francophones. Elle privilégie les études d’ensemble plutôt qu’une approche centrée sur une seule œuvre ou un seul auteur.
    L’usage de la langue française dans le monde retient l’attention de la revue. Il s’agit de décrire son expansion, sa diversification et sa normalisation. Les analyses portent sur les enjeux, les conflits, les rapports de force entre le français et les langues concurrentes. La revue présente aussi des descriptions de l’état réel du français dans ses variétés.

  • Pratiques, n° 199-200 : « Discours animaux, discours sur les animaux »

    Pratiques, n° 199-200

    Sous la direction de Sophie Milcent-Lawson

    Lien vers le numéro
    version ePub

    Présentation

    Ce numéro pluridisciplinaire (linguistique, littérature, didactique) entend mettre à l’honneur des corpus émergents appelés à entrer dans le périmètre des textes enseignés et analysés auprès des publics scolaire et universitaire, dans la dynamique du développement des humanités environnementales. Les études ici rassemblées éclairent les enjeux de productions textuelles et iconographiques qui tout à la fois mettent en scène des « discours » animaux et sont porteurs d’un discours sur les animaux, tout en apportant des outils d’analyse novateurs et en illustrant des méthodologies parfois elles-mêmes émergentes. Le dossier comporte vingt contributions. Quatre volets répartissent les articles selon leur dominante linguistique, littéraire et didactique, même si la majorité des travaux présentés croisent ces différentes perspectives.
    Le premier volet propose quatre études développant approches théoriques et propositions linguistiques inspirées de la sémiolinguistique, de l’énaction, de l’analyse énonciative de la notion de point de vue et de la sociostylistique. Le deuxième volet analyse quant à lui comment certains discours publicitaires, argumentatifs (issus d’essais comme de fictions) mais aussi iconographiques véhiculent des discours sur les animaux, notamment à travers les thématiques de la chasse et de la corrida ou encore de la souffrance animale, problématisée dans son rapport à l’art. Le troisième volet intitulé « déploiements littéraires et horizons stylistiques » présente un panorama des enjeux et modalités propres aux œuvres littéraires qui prêtent la parole à des animaux et leur imputent des discours, convoquant des corpus du XVIe siècle à l’époque contemporaine. S’y manifeste la très grande variété des formes poétiques et langagières que peuvent revêtir ces discours imaginaires, et s’y esquisse les contours d’une mutation de nos représentations de l’animal. Le quatrième et dernier volet du dossier offre pour finir des propositions didactiques de la maternelle à l’université, illustrant la richesse des corpus mettant en scène des animaux. Dans une perspective d’enseignement, les quatre études de cette section s’attachent aussi bien aux questionnements soulevés par la question animale qu’aux enjeux linguistiques et discursifs que la prise en considération du point de vue des vivants autres qu’humains permettent d’aborder dans les textes.
    Cette livraison est complétée par des comptes rendus critiques en lien avec la thématique animale. Elle se clôt par deux articles de varia hors dossier, dont l’un fait écho aux débats revenus dans l’actualité toute récente concernant la nécessité d’une réforme de l’orthographe.

    Sommaire

    Sophie Milcent-Lawson S’imaginer animal. Introduction au dossier « Discours animaux, discours sur les animaux » [Texte intégral]

    Approches théoriques et propositions linguistiques

    Analyse de discours et ouvertures trans-sémiotiques

    Déploiements littéraires et horizons stylistiques : représenter des « discours animaux » en littérature du XVIe siècle à l’époque contemporaine

    Propositions didactiques de la maternelle à l’université

    Notes de lecture et comptes rendus en lien avec le dossier

    Varia

  • Transpositio, n° 6 : « Les outils narratologiques pour l’enseignement du français : bilan et perspectives »

    Transpositio, n° 6

    Sous la direction de Raphaël Baroni, Luc Mahieu & Gaspard Turi

    19/12/2023

    Lien vers le numéro

    Présentation

    Ce sixième numéro de la revue Transpositio s’inscrit dans le prolongement d’un projet de recherche financé par le Fonds national suisse de la recherche scientifique intitulé « Pour une théorie du récit au service de l’enseignement » (FNS n° 197612, 2021-2025). Cette recherche part d’un constat, ou plus exactement d’une hypothèse qui devait être vérifiée : plus de cinquante ans après la parution du fameux Discours du récit de Gérard Genette, en dépit des critiques portant sur ses usages scolaires – critiques aussi bien adressées par certains narratologues de la première heure (le Todorov de La Littérature en péril)  que par de nombreux didacticiens de la littérature qui l’associent à une dérive techniciste –, la narratologie semble s’être maintenue dans l’enseignement du français, non seulement comme méthode d’analyse ou de rédaction des récits, mais également comme véritable objet d’enseignement, parfois soumis à une évaluation à la fin des cursus. Narrateur, focalisation, point de vue, intrigue ou analepse constituent, aujourd’hui comme hier, des savoirs sédimentés dans la culture scolaire, dont la maitrise s’acquière le plus souvent à travers l’analyse des textes littéraires dans la classe de français.

    Face à l’étonnante résilience de cet attirail terminologique et critique, l’équipe qui porte le projet DiNarr (pour « didactique et narratologie ») s’est donné pour mission de mieux comprendre le processus historique ayant conduit à la scolarisation de la théorie du récit et les raisons qui président au maintien actuel des outils narratologiques, notamment dans les classes de français des niveaux du secondaire I et II (élèves de 12 à 18 ans) de quatre pays francophones (Suisse romande, France, Belgique et Québec). Pour dresser ce bilan, plusieurs témoins privilégiés de la scolarisation de la narratologie nous ont offert leur regard rétrospectif et critique : Jean-Michel Adam, Jean-Paul Bronckart, Jean-Louis Dumortier, Claude Simard, André Petitjean, Yves Reuter et Françoise Revaz. On trouvera aussi dans ce dossier les premiers résultats d’une vaste enquête internationale menée par Luc Mahieu pour approcher les pratiques déclarées de plus de cinq cents enseignant·e·s de français, offrant une première cartographie chiffrée de la place actuelle de la narratologie dans les pratiques scolaires. 

    À côté des approches historiques et des constats didactiques se pose aussi la question de la possibilité d’une amélioration de la boite à outils narratologique dans la perspective de ses usages scolaires. Peut-on améliorer l’ergonomie des outils dont nous avons hérité en exploitant les nouvelles perspectives ouvertes par la narratologie contemporaine, aujourd’hui davantage soucieuse de ressaisir le récit comme un dispositif donnant naissance à une expérience narrative incarnée en s’appuyant sur les caractéristiques médiatiques de son support (parfois verbal, mais pas seulement) ? Est-il possible, par ailleurs, de repenser cet outillage en le situant au plus près des pratiques scolaires qui lui sont associées ? Comme l’affirmait Yves Reuter il y a déjà plus de vingt ans, les concepts narratologiques ont été trop peu discutés dans cette perspective : quels outils ? pour qui ? dans quel but ? à quel stade de la progression curriculaire ?

    Comme nous y invitent les articles réunis dans ce numéro, la résilience attestée de la narratologie dans la culture scolaire nous invite ainsi à prendre au sérieux cette boite à outils scolarisée de manière à accompagner son évolution en la sortant des ornières de la réflexion didactique. Le but de ce numéro consiste ainsi à renouer les liens entre narratologie, didactique et pratiques scolaires.

    Sommaire

    Introduction n°6: Pour une théorie du récit au service de l’enseignement, Gaspard Turin, Luc Mahieu, Raphaël Baroni, 19.12.2023

    Synthèse des entretiens avec quelques témoins de la scolarisation des théories du récit, Luc Mahieu, 19.12.2023

    L’aventure scolaire de la narratologie, Nathalie Denizot, 19.12.2023

    La narratologie en classe de français: premiers résultats d’une enquête internationale, Luc Mahieu, 19.12.2023

    Situation et perspectives de l’étude du récit dans les classes de français aujourd’hui, Jean-Louis Dufays, 19.12.2023

    Comment un théoricien du récit pourrait-il contribuer à améliorer l’outillage narratologique scolarisé?, Raphaël Baroni, 19.12.2023

    Du scepticisme à l’optimisme: penser les contenus d’enseignement, Bertrand Daunay, 19.12.2023

    Fragments herméneutiques et phénoménologiques pour une actualisation narratologique en didactique de la (trans)fiction, Jean-François Boutin, 19.12.2023

    La narratologie scolaire, objet de descriptions et de critiques, Bruno Védrines & Yann Vuillet, 19.12.2023

  • Les Discours adressés au(x) pouvoir(s)

    Classiques Garnier, POLEN – Pouvoirs, lettres, normes, n° 37

    Noëlline Castagnez, Laure Depretto, Julien Véronèse (dir.)

    418 pages

    Parution : 22/05/2024

    Lien sur le site de l’éditeur

    Résumé

    La réflexion interdisciplinaire sur les discours adressés aux pouvoirs interroge les pratiques sociales de la requête, de la pétition, de la célébration ou de la critique des autorités, montrant les normes, stratégies et contraintes de tels discours et le rôle joué par les porte-parole et intercesseurs.

    Table des matières

    Noëlline Castagnez, Laure Depretto etJulien Véronèse

    Introduction   7

    PREMIÈRE PARTIE S’ADRESSER AU PRINCE LOUER, BLÂMER, CONSEILLER

    Pierre-Alain Caltot

    « Patrivmque aperitvr vertice sidvs ».

    Mise en scène de la comète de César comme discours adressé
    au Prince dans la poésie latine augustéenne et néronienne   15

    Emilia Ndiaye

    À Memmius ou Lucilius, à Sisebut ou Richard.

    Quelques adresses d’auteurs de traités sur la nature
    à des hommes de pouvoir   35

    Rosa Benoit-Meggenis

    La parrèsia du moine dans l’empire byzantin (viiie-xiiie siècles)   55

    Karol Skrzypczak

    S’adresser au roi en son absence.

    La première Justification du duc de Bourgogne
    et la Proposition de l’abbé de Cerisy (1408)   71 416

    Bernard Ribémont

    Du prince défunt (Philippe le Bon)
    au prince successeur (Charles le Téméraire).

    L’adresse au pouvoir de Guillaume Fillastre,
    chancelier de l’Ordre de la Toison d’Or    91

    Mellie Basset

    Fénelon, conseiller politique du duc de Bourgogne.

    Étude de la correspondance adressée au prince
    durant la guerre de Succession d’Espagne   105

    DEUXIÈME PARTIE SUPPLIQUES, REQUÊTES, PÉTITIONS

    Laure Depretto

    Écrire en disgrâce.

    Bussy-Rabutin s’adresse au roi-lecteur   127

    Jeanne-Marie Jandeaux

    Le discours familial auprès du pouvoir royal
    et de ses représentants dans les dossiers d’enfermement
    pour correction au xviiie siècle   145

    Éric Derennes

    Des femmes interpellent les Chambres
    en faveur de la duchesse de Berry (1832-1833)   163

    Oriol Luján

    Moyens de domination ou d’émancipation ?

    Une analyse comparée des pétitions adressées
    au Parlement en France et en Espagne au xixe siècle   181

    David Bellamy

    Écrire à l’Élysée sous la présidence de René Coty (1954-1959)   197 417

    Grégoire Le Quang

    Toucher le cœur de l’État.

    Les lettres adressées au président de la République
    pendant l’enlèvement d’Aldo Moro (mars-mai 1978)   211

    Claire Hugonnier etGeneviève Bernard Barbeau

    « Votez contre », ou quand un mouvement contestataire
    s’adresse aux pouvoirs étatiques.

    Le cas du collectif Marchons Enfants !   231

    TROISIÈME PARTIE AU NOM DE… REPRÉSENTANTS ET INTERCESSEURS

    Quentin Verreycken

    As moost Cristen prynce whos clemens is to be noted.

    Tempérer la grâce du roi
    en Angleterre et en France (xiiie-xve siècles)   249

    Laurent Bourquin

    Se plaindre au gouverneur.

    Les requêtes présentées au duc de Nevers
    pendant les guerres de la Ligue (1589-1594)   267

    Antoine Ropion

    De la supplique au manifeste public.

    Les adresses au pouvoir des ouvriers en soie lyonnais
    (1744-1793)   283

    Pierre Allorant

    Discours adressés aux préfets.

    Cibles ou médiateurs, de Napoléon à la Libération ?
    (1800-1945)   301 418

    Erwan Pointeau-Lagadec

    Demander ou s’opposer au changement de statut légal
    du cannabis par voie de presse.

    De « L’appel du 18 joint » à « L’appel des 80 parlementaires
    Les Républicains » (1976-2021)   313

    Noëlline Castagnez et Laélia Véron

    Dix « emmurés vivants » de Clairvaux réclament
    à l’État français le rétablissement de la peine de mort.

    S’adresser au pouvoir quand on est détenu   333

    Nolwenn Duclos

    La question prioritaire de constitutionnalité   361

    Michel Offerlé

    Épilogue.

    Pourquoi et comment comprendre celles
    et ceux qui écrivent aux autorités   377

    Remerciements   397

    Index   399

    Résumés   407

  • Le deuxième âge de l’éloquence (1750-1870)

    Presses universitaires de Paris Nanterre, Orbis litterarum

    Hélène Parent, Alain Vaillant (dir.)

    986 pages
    Date de parution : juin 2024

    Lien vers le site de l’éditeur

    Résumé

    Avec la Révolution française, l’éloquence, considérée depuis l’Âge classique comme le joyau de la littérature française, retrouve sa mission originelle, héritée de l’Antiquité : être l’instrument de la délibération publique. Déjà contestée ou assouplie au siècle des Lumières, elle est plus que jamais au cœur de la culture nationale : dans l’enseignement, dans les prétoires, dans la prédication religieuse ou à la tribune des assemblées, mais aussi dans une presse en plein essor et chez des écrivains dont le romantisme apparaît comme la forme sublimée de la parole. Mais avec cette omniprésence écrasante vient aussi, en contrepoint, le temps de la contestation, des critiques, d’une sourde désillusion à l’égard d’une machine rhétorique aux séductions jugées trompeuses.

    Telle est l’aventure qu’offre à parcourir pour la première fois cette anthologie monumentale, rassemblant 99 auteurs, célèbres ou inconnus, mais qui furent tous, chacun dans sa sphère professionnelle, des protagonistes passionnés de ce « deuxième âge de l’éloquence ».

  • DES FIGURES AU DISCOURS

    Hommage à Claire Stolz

    Florence Leca Mercier
    Geneviève Salvan
    Anne-Marie Paillet

    Academia
    Collection : Au coeur des textes
    Lien vers la page consacrée à l’ouvrage

    Date de publication : 12 juin 2024
    Broché – format : 13,5 x 21,5 cm – 174 pages

    Présentation

    Cet ouvrage réunit des études stylistiques en hommage à Claire Stolz, Maîtresse de conférences à Sorbonne Université. Il propose des études sur la littérature contemporaine, sur des auteurs et autrices aussi divers que Saint-Exupéry, Genet, Éric Chevillard, Assia Djebar, ou Annie Ernaux. Les spécialistes les plus éminents de l’analyse des discours et de la figuralité (D. Maingueneau, M. Bonhomme) ont apporté leur contribution, et on y trouvera un inédit de l’écrivaine Dominique Barbéris.

    Biographie des autrices

    Florence Leca Mercier, maîtresse de conférences à Sorbonne Université, est stylisticienne, spécialiste de Jean Genet.
    Anne-Marie Paillet est maîtresse de conférences à l’École Normale Supérieure de Paris. Ses recherches en stylistique portent essentiellement sur l’ironie et l’humour.
    Geneviève Salvan est professeure à l’Université Côte d’Azur, et spécialiste en analyse du discours.

  • La rivalité en langue et en littérature

    Du 23 au 25 octobre 2024, Lublin, Pologne 

    Colloque international organisé par les

    Chaire des Cultures et Littératures romanes
    Chaire de Linguistique romane
    Chaire d’Acquisition et de Didactique des langues

    de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines
    de l’Université Catholique de Lublin Jean-Paul II

    Date de tombée : 31 mars 2024

    Présentation

    Défini d’une manière générale comme une situation où deux ou plusieurs personnes ou groupes qui se disputent un avantage, un bien qui ne peut revenir qu’à un seul, le mot clé du colloque implique une idée d’antagonisme, voire de lutte, et s’enrichit de nouveaux contextes et significations lorsqu’on l’envisage dans le cadre de la recherche linguistique et littéraire. 

    Dans chacune de ces perspectives, il est possible d’aborder de multiples questions telles que : quel peut être l’objet de la rivalité et les adversaires qu’elle implique ? Naît-elle toujours de la concurrence ? Conduit-elle toujours à un conflit ? Exclut-elle définitivement l’influence mutuelle ? Peut-elle conduire à un compromis ?

    Pour les études littéraires, le thème de la rivalité n’est ni rare ni exceptionnel, il jalonne les œuvres littéraires de toutes époques aussi bien au niveau de leurs genèse, statut ou fable, offrant plusieurs pistes de recherches :

    • affrontement d’écrivains, de personnages, de textes, de genres, de courants, d’époques littéraires ;
    • querelles et scandales littéraires ;
    • opposition d’idées, de goûts, de styles ;
    • rivalité en tant que moteur de création ;
    • compromis et coopération issus d’un antagonisme ;
    • arrivisme, carriérisme, stakhanovisme.

    En linguistique, la rivalité peut être considérée aussi bien comme une unité d’analyse (sémantique, lexicale, morphologique…) que comme un mécanisme de tension ou d’opposition au sens large, impliquant différents niveaux de réflexion sur la langue. Ainsi, les propositions de communications peuvent aborder les problématiques suivantes : 

    • le lexème rivalité et ses emplois discursifs (approche lexicométrique, sémantique, contrastive etc.) ;
    • le champ lexical de rivalité en français et, éventuellement, en d’autres langues ;
    • la rivalité entre les formes linguistiques en français (point de vue diachronique, diatopique, diaphasique, diastratique…) ;
    • la néologie et l’emprunt à l’anglais en français contemporain (concurrence ou synergie ?) ;
    • la rivalité entre les paradigmes de recherche linguistique, les approches théoriques et méthodologiques dominantes (aperçu historique et/ou synchronique).

    Pour ce qui est de l’acquisition et de la didactique des langues, la rivalité peut concerner aussi bien l’affrontement entre les langues que la divergence des formes à l’intérieur d’une langue donnée. La réflexion proposée pourra ainsi s’orienter vers des questions portant sur :

    • le multilinguisme en tant que système de cohabitation de deux/plusieurs langues chez le même locuteur ;
    • l’interlangue des apprenants en tant que système intermédiaire dynamique entre la L1 et la L2 en acquisition ;
    • l’impact de la langue orale sur la langue écrite/ de la langue écrite sur la langue orale selon les contextes différents de l’appropriation d’une L2 ;
    • le français à enseigner ou les français à enseigner : la divergence entre les langues « globales » et leurs réalisations « locales » ;
    • les langues MoDiMEs (Moins Diffusées et Moins Enseignées) et leur (op)position par rapport aux langues dites « majeures ».

    N’étant pas exhaustive, cette liste peut être librement développée et complétée par d’autres points de vue sur le problème de la rivalité en langue et en littérature. Le comité scientifique demeure ouvert à toute autre proposition de communication en lien avec le thème du colloque.

    Comité scientifique 

    Janusz Bień (Université Catholique de Lublin Jean-Paul II)

    Christophe Cusimano (Université Masaryk de Brno)

    Philippe Hamon (Université de la Sorbonne Nouvelle Paris III)

    Georges Jacques (Université Catholique de Louvain)

    Marie-Dominique Joffre (Université de Poitiers)

    Greta Komur-Thilloy (UHA Mulhouse)

    Anna Kucharska (Université Catholique de Lublin Jean-Paul II)

    Véronique Le Ru (Université de Reims)

    Anna Mańkowska (Université de Varsovie)

    Claire Martinot (Université Paris Sorbonne)

    Paweł Matyaszewski (Université Catholique de Lublin Jean-Paul II) 

    Marc Quaghebeur (Archives & Musée de la Littérature ; Association européenne des études francophones) 

    Sebastian Piotrowski (Université Catholique de Lublin Jean-Paul II)

    Dorota Śliwa (Université Catholique de Lublin Jean-Paul II)

    Marzena Watorek (Université Paris 8) 

    Witold Wołowski (Université Catholique de Lublin Jean-Paul II)

    Comité d’organisation 

    Jakub Duralak

    Nina Klekot

    Edyta Kociubińska

    Aleksandra Krauze-Kołodziej

    Paulina Mazurkiewicz

    Aleksandra Murat-Bednarz

    Judyta Niedokos (présidente)

    Urszula Paprocka-Piotrowska

    Stanisław Świtlik (secrétaire)

    Katarzyna Wołowska

    Modalités de participation

    La langue de la conférence sera le français.

    Les propositions de communication (300 mots maximum) sont à soumettre au plus tard le 31 mars 2024. Merci de les envoyer à l’adresse : rivalite2024@kul.pl

    L’annonce de l’acceptation de la proposition se fera fin avril 2024.  

    Les frais d’inscription (à payer après la décision positive du comité scientifique) sont de 600 zlotys (130 euros pour les virements internationaux) et incluent :  

    • les pauses café,
    • le dîner de gala,
    • la publication (après l’évaluation positive du comité de rédaction).

    Le programme définitif sera communiqué en octobre 2024.