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  • Continents manuscrits, n˚ 23, « Senghor : genèse, héritage, actualité »

    Continents manuscrits, n˚ 23, « Senghor : genèse, héritage, actualité »
    direction Edoardo Cagnan et Claire Riffard
    2024
    Accès libre sur : https://journals.openedition.org/coma/11359

    Continents manuscrits, n˚ 23, « Senghor : genèse, héritage, actualité » (dir. Edoardo Cagnan et Claire Riffard), 2024

    Qu’il s’agisse de l’encenser ou de le discréditer, Léopold Sédar Senghor (1906-2001) reste l’un des auteurs francophones les plus étudiés. Un groupe de recherche international, rattaché à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et à l’Institut des textes et manuscrits modernes (ENS/CNRS) à Paris, a été créé pour donner une nouvelle impulsion aux études senghoriennes. Il s’agit de partir des archives pour renouveler les approches : brouillons poétiques, carnets, correspondances, versions préoriginales… Mais constituer et consulter les archives de Senghor ne signifie pas ériger un mausolée de papier à la gloire du poète-président : il s’agit plutôt de remonter la source pour outiller le regard critique du chercheur.

    Le numéro 23 de Continents manuscrits, « Senghor : genèse, héritage, actualité », est un jalon important des travaux du groupe de recherche. La section « Genèse » rassemble onze articles, issus des communications présentées lors de la journée d’étude Léopold Sédar Senghor : genèse d’une œuvre, qui s’est déroulée à la BnF-Richelieu le 27 juin 2024. Intitulée « Héritage », la deuxième section propose cinq entretiens : le premier reprend un entretien de Senghor portant sur la poésie et la francophonie, réalisé par Serge Bourjea et paru dans Notre librairie en 1985, tandis que dans les quatre autres entretiens des personnalités contemporaines (J.-G. Bosio, Sylvie Kandé, Nimrod et Elgas) partagent des souvenirs et rendent compte de leur rapport à l’œuvre de Senghor. Enfin, dans la section « Actualité », des spécialistes rendent compte d’ouvrages parus depuis 2020 sur la vie et l’œuvre poétique et politique de Senghor.

    Sommaire du numéro

    Edoardo Cagnan et Claire Riffard, « Genèse, héritage et actualité de Senghor : Présentation du dossier » (texte intégral)

    Genèse

    Guillaume Delaunay, « Comme les lamantins, les archivistes remontent à la source » (texte intégral)

    Susanne Gehrmann, « La genèse des traductions allemandes de Senghor au prisme des archives berlinoises » (texte intégral)

    Élise Nottet-Chedeville, « De quelques poèmes soi-disant perdus : naissance du rhapsode senghorien » (texte intégral)

    Serge Meitinger, « Le “Cahier de Verson” dans la genèse des Chants pour Naëtt puis des “Chants pour Signare” » (texte intégral)

    Mamadou Ba et Claire Riffard, « Étude génétique d’“Élégie pour la reine de Saba” : “striquant et modulant le cantique de joie” » (texte intégral)

    Alioune Diaw, « “Épitaphe” de Senghor : genèse et significations d’un poème inédit » (texte intégral)

    Edoardo Cagnan, « L’emploi rythmique des connecteurs : entre expressivité et positionnement » (texte intégral)

    Dominique Combe, « L’universalisme de Senghor : Négritude et “Civilisation de l’Universel” » (texte intégral)

    Guy Dugas, « Négritude, Négrité, Judéité, Lusitanité : correspondances croisées de Senghor avec Albert Memmi et Armand Guibert » (texte intégral)

    Giuseppe Sofo, « Une étude génétique des traductions allemandes de Senghor au prisme des archives berlinoises » (texte intégral)

    Serge Bourjea, « Glissant/Senghor : “Consentir à l’autre” : critique de la “voie africaine” de l’universel chez L. S. Senghor » (texte intégral)

    Héritage

    Léopold Sédar Senghor et Serge Bourjea, « Poésie et francophonie : entretien avec Léopold Sédar Senghor » (texte intégral)

    Jean-Gérard Bosio, Coline Desportes et Claire Riffard, « Senghor et les “glacis intérieurs” : entretien avec Jean-Gérard Bosio » (texte intégral)

    Sylvie Kandé et Violaine François, « Constituer l’archive dont il fallait me débarrasser : entretien avec Sylvie Kandé » (texte intégral)

    Nimrod et Claire Riffard, « Le poème sera toujours la genèse du monde : entretien avec Nimrod » (texte intégral)

    Elgas et Elara Bertho, « Une ombre qui veille : entretien avec Elgas » (texte intégral)

    Actualité

    Mouhamadou Moustapha Sow, « Jean-Pierre Langellier, Léopold Sédar Senghor, Paris, Perrin, 2021, 444 p. » (texte intégral)

    Edoardo Cagnan, « Elara Bertho, Senghor, Paris, PUF, coll. “Biographies”, 2023, 170 p. » (texte intégral)

    Maëlle Gélin, « Sébastien Heiniger, Décolonisation, fédéralisme et poésie chez Léopold Sédar Senghor, Paris, Classiques Garnier, coll. “Études de littérature des xxᵉ et xxiᵉ siècles”, 2022, 458 p. » (texte intégral)

    Mamadou Ba, « Augustin Ndione, La Poésie de L. S. Senghor et le lexique biblique : analyse lexicologique et sémantique appliquée aux “Élégies majeures”, Paris, L’Harmattan, 2022, 148 p. » (texte intégral)

    Denis Assane Diouf, « Waly Latsouck Faye, Comprendre Senghor, Éthiopiques : une thèse poétique de la négritude, Dakar, L’Harmattan Sénégal, t. 2, 2020, 481 p. » (texte intégral)

    Laura Gauthier Blasi, « Études littéraires africaines, nᵒ 56, ”Relire Senghor”, dir. Elara Bertho et Étienne Smith, 2023 » (texte intégral)

    Céline Labrune Badiane, « Florian Bobin, Cette si longue quête. Vie et mort d’Omar Blondin Diop, Dakar, Jimsaan, coll. ”Récits”, 2024, 286 p. » (texte intégral)

    Ana Carolina Coppola, « Senghor et les arts : réinventer l’universel : Exposition au musée du quai Branly, Paris, du 7 février au 19 novembre 2023 » (texte intégral)

  • « Je rends chaque coup dans la langue de Césaire ». Le texte de rap, entre poésie et récit francophones

    Date de tombée (deadline) : 20 Décembre 2024
    À : Sorbonne Université – Paris

    Responsable : Sorbonne Univ., Univ. de Bourgogne, Univ. Libre de Bruxelles
    Florian Alix – Virginie Brinker – Marion Coste – Romuald Fonkoua – Laurence Rosier

    « Je rends chaque coup dans la langue de Césaire »
    Le texte de rap, entre poésie et récit francophones

    Colloque international

    Sorbonne Université / Université de Bourgogne / Université Libre de Bruxelles

    « On me tue chaque jour dans la langue de Molière
    Je rends chaque coup dans la langue de Césaire »
    Kery James, « Le poète noir »

    Le rap est un genre musical dans lequel le texte, qui est la responsabilité du MC, est d’une importance cruciale. Très fréquemment, dans les interviews, les rappeur·euses mettent en avant leur activité d’écriture comme partie essentielle de leur art. Nous voudrions par ce colloque rendre compte des phénomènes de continuité qui peuvent exister avec les autres genres poétiques et les genres narratifs des littératures francophones, tout en nous montrant sensibles aux spécificités de l’expression rap. 

    Afin d’éviter des approches textualistes qui réduiraient le rap à ses paroles[1], nous souhaitons que la dimension performée et musicale du texte soit prise en compte.  Il nous semble en effet essentiel d’inclure dans toute réflexion sur ce genre cette dimension intermédiale[2]/transmédiale[3], et de faire porter l’analyse à la fois sur le texte, la musique, l’image et les conditions de la performance, voire l’influence des circuits de distribution et de leurs acteurs et actrices[4]. Cette hybridité médiatique du rap est d’autant plus cruciale qu’elle peut amener à le voir comme une « contre-littérature[5] », telle que Bernard Mouralis a établi le terme pour de tout autres corpus. C’est une pratique qui se fait en opposition à la littérature, parce que le rap intègre d’autres procédés d’expression et parce qu’il s’est construit sur une « illégitimité paradoxale »[6] ; mais il ne cesse d’entretenir une relation avec la littérature, soit explicitement en la citant, soit implicitement en adoptant des stratégies d’écriture qui peuvent y faire écho, soit en affirmant ostensiblement ses distances avec une certaine littérature présentée comme canonique. 

    Interroger cette relation à la littérature francophone et confronter le rap aux outils d’analyse des études francophones nous semblent ainsi à même de révéler des éléments de continuité et de rupture susceptibles d’enrichir la compréhension des spécificités d’écriture de ce genre, tout en l’inscrivant dans une histoire de la pensée qui ne s’est jamais réduite à l’objet livre. Par exemple, se pencher sur la textualité du rap demande de considérer une hybridité formelle à l’aune d’une histoire culturelle marquée du sceau du politique, toutes choses que les études francophones ont développées au fil de leur évolution. Il ne s’agit donc pas de considérer le rap comme relevant des littératures africaines, caribéennes ou maghrébines, mais d’éprouver l’analyse de la textualité du rap à l’aune de méthodologies francophones, et de voir en retour ce que cette intégration du rap apporte à ces méthodologies. 

    Plusieurs axes peuvent être envisagés : 

    1)     Le texte de rap, entre récit, poésie et arts de la scène. La forme courte du texte de rap ainsi que sa réalisation orale invitent de prime abord à classer le rap dans le genre poétique, ce qui a pour intérêt de souligner la façon dont les textes de rap travaillent les rythmes des mots et leurs potentialités évocatrices. La trap par exemple propose souvent des textes sans continuité thématique évidente, dans lesquels la rupture syntaxique et thématique met en valeur la capacité d’évocation des termes[7]. Nous espérons des communications qui porteront sur les spécificités poétiques des textes de rap. Pourtant, force est de constater que les textes de rap construisent aussi des récits. Ainsi, la réflexion pourrait concerner la pratique du storytelling dans des albums (JVLIVS de SCH, L’Etrange histoire de Mr. Anderson de Laylow, Lipopette Bar d’Oxmo Puccino, pour ne citer que quelques exemples) ou des morceaux (J’pète les plombs de Disiz, Petit Frère d’IAM, la série des « Enfants du destin » de Médine), pour étudier la façon dont ces formes construisent le récit. Sans chercher à catégoriser les textes de rap, il s’agira de se montrer sensible aux dimensions poétiques et narratives des textes et à leur entremêlement. L’importance des performances scéniques invite aussi à penser l’influence des arts de la scène sur l’écriture, qui pourrait faire l’objet de communication. L’influence de l’évolution des pratiques d’écoute et des supports de diffusion, de la radio aux CD au streaming, sur les pratiques du texte pourrait aussi faire l’objet de communications. On pourrait également réfléchir à divers emprunts à l’esthétique rap, que l’on peut trouver dans des romans, des pièces de théâtre, des arts séquentiels… 

    2)     Le texte de rap comme pratique intermédiale. Dans la continuité des travaux sur la place de l’oralité dans les poésies francophones, il pourra s’agir d’étudier la façon dont le texte performé de rap joue de cette oralisation pour produire des formes textuelles nouvelles. On pourra ainsi s’intéresser à des morceaux dans lesquels le texte tient a priori une place minime, se réduisant à l’évocation disparate de thèmes et faisant la part belle aux répétitions, pour voir comment l’intérêt du texte peut tenir dans son oralisation et dans sa mise en musique, voire dans sa possible dramatisation[8]. On appréciera particulièrement les communications inscrivant ces pratiques de l’oralité dans la continuité d’autres pratiques poétiques francophones, ou en opposition avec elles. 

    3)     Les références du texte de rap. L’inscription du rap dans les poétiques francophones tient aussi aux choix des références : les travaux de Virginie Brinker ont d’ores et déjà montré la façon dont certains rappeurs et rappeuses citent les penseurs des études francophones[9], et Bettina Ghio a révélé la place de la culture littéraire scolaire dans les textes de rap[10]. Reste à étudier la façon dont le texte de rap construit des systèmes de références piochant dans divers domaines des cultures populaires, films, séries, sports, pour construire des identités francophones ouvertes à des influences mondialisées. Il ne s’agit sans doute pas uniquement de chercher une légitimité littéraire qui se ferait par clins d’œil – geste susceptible de reconduire une hiérarchisation des genres que nous souhaitons éviter – que de déplacer les références en les reconfigurant. On pourrait ainsi interroger la place des mémoires afro-descendantes et des cultures afro-américaines par l’étude des références choisies par les rappeurs et rappeuses et lire ce phénomène comme l’ouverture d’un « cosmopolitisme vernaculaire[11] », selon l’expression de Homi K. Bhabha. Dans les textes de rap, on fait allusion à des poètes français en même temps qu’à Frantz Fanon, le tout sur des musiques influencées par exemple par la rumba congolaise. S’ajoutent à ce mélange des références à des productions audiovisuelles diverses, des films de Scorsese aux séries Netflix, pour étudier les passages transmédiaux auxquels se prête le rap.

    4)     Texte de rap et persona. Dans la continuité de l’étude de la dimension narrative des textes de rap, on pourrait interroger la façon dont le corps du ou de la MC est travaillé et mis en scène pour produire du récit. Il semble ainsi évident que les rappeuses et/ou les rappeur·ses queer, minoritaires dans le rap comme dans de nombreux genres musicaux, se saisissent des opportunités et des limites imposées par leur genre pour construire des persona spécifiques. De même, les différentes performances de la masculinité[12] s’inscrivent dans la création de persona variées. Et la diversification des esthétiques liées à la pratique du rap conduit aujourd’hui à une pluralité de manières d’être une rappeuse, de Casey à Shay, en passant par Chilla. On pourrait établir le même constat sur la façon dont la race, pensée comme une construction sociale, influe sur les persona produites par les artistes. De plus, ils ou elles en jouent en fonction de positionnements esthétiques, qui dépendent des sous-genres dans lesquels chacun·e cherche à s’illustrer. Ces sous-genres impliquent des thématiques et un ton spécifique et variera ainsi la persona de qui choisit la voix du rap conscient, de la trap, du troll rap, etc. Il faudrait se rendre sensible aux stratégies de l’excès, du second degré, de la farce[13], de la figure du trickster, qui appellent à une réception interprétative des morceaux. Une réflexion sur les dynamiques genrées et racialisées à l’œuvre dans l’invention esthétique de persona sera particulièrement appréciée. 


    Comité d’organisation

    • Florian Alix, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
    • Virginie Brinker, CPTC – Université de Bourgogne
    • Marion Coste, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
    • Romuald Fonkoua, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
    • Laurence Rosier – Université Libre de Bruxelles

    Comité scientifique

    • Florian Alix, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
    • Francesca Aiuti –Université degli Studi Roma tre
    • Virginie Brinker, CPTC – Université de Bourgogne
    • Marion Coste, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
    • Romuald Fonkoua, CELLF/CIEF – Sorbonne Université
    • Anaïs Goudmand, CELLF – Sorbonne Université
    • Magali Nachtergael, Plurielles – Université Bordeaux Montaigne 
    • Laurence Rosier – Université Libre de Bruxelles
    • Serigne Seye –Université Cheikh Anta Diop
    • Cyril Vettorato, Cerilac – Université Paris Cité 

    Calendrier

    Date limite de soumission des propositions : 20 décembre 2024. 

    Les propositions, d’une limite de 300 mots, seront accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique. Elles seront envoyées à l’adresse suivante : rapsucolloque@gmail.com

    Retour sur les propositions : début avril 2025. 

    Date du colloque : 20-21-22 novembre 2025.

    — 
    [1] Emmanuelle Carinos et Karim Hammou, « Approches du rap en français comme forme poétique », in Stéphane Hirschi, Corinne Legoy, Serge Linarès, Alexandra Saemmer et Alain Vaillant (dir.), La poésie délivrée, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, 2017, p. 269-284.
    [2] Karim Hammou, Une histoire du rap en France, Paris, La Découverte, 2012 ; Magali Nachtergael, Poet against the machine : une histoire technopolitique de la littérature, Marseille, Le Mot et le reste, 2020 ; Irina Rajewsky, « Le terme d’intermédialité en ébullition : 25 ans de débat », in Caroline Fischer (éd.), Intermédialités, Paris, SFLGC, 2015. 
    [3] Rémi Besson, « Prolégomènes pour une définition de l’intermédialité à l’époque contemporaine », 2014, HAL, https://univ-tlse2.hal.science/hal-01012325v2, consulté le 28 juin 2024. 
    [4] Keivan Djavadzadeh, Hot, cool and vicious : genre, race et sexualité dans le rap états-unien, Paris, Les Prairies ordinaires, 2021. 
    [5] Bernard Mouralis, Les Contre-littératures, Paris, Hermann, coll. « Fictions pensantes », 2011 [1975].
    [6] Karim Hammou, Une Histoire du rap en France, op.cit., p. 12. Voir aussi : Séverin Guillard et Marie Sonnette, « Légitimité et authenticité du hip-hop : rapports sociaux, espaces et temporalités de musiques en recomposition », Volume !, 17 :2, 2020 :2, p. 7-23.
    [7] Juliette Hubert, Esthétique de la rupture comme engagement, du corps au lyrisme, dans le rap et la pop urbaine depuis les années 2000, thèse en préparation, sous la direction de Stéphane Hirschi et Serge Lacasse, Université Polytechnique Hauts de France et Université Laval. 
    [8] Voir Cyril Vettorato, Un monde où l’on clashe : la joute verbale d’insulte dans la poétique de rue, Paris, Éditions des Archives contemporaines, 2018. 
    [9] Virginie Brinker, « Héritages de Césaire, Fanon et Glissant : enjeux politiques et identitaires des références », in Emmanuelle Carinos et Karim Hammou (dir.), Approches formelles des musiques hip-hop, Presses universitaires de Provence, coll. Chants Sons, 2020 ; « Rap français, vers une poéthique cosmopolite », in Guillaume Bridet, Virginie Brinker, Sarah Burnautzki et Xavier Garnier (dir.), Dynamiques actuelles des littératures africaines : panafricanisme, cosmopolitisme, afropolitanisme, Paris, Karthala, 2018, p. 259-270 ; « Actualité de la pensée de Fanon dans le rap de Casey », Mouvements, n° 96, 2018, p. 36-42.
    [10] Bettina Ghio, Sans faute de frappe : rap et littérature, Marseille, Le Mot et le reste, 2016. 
    [11] Homi K. Bhabha, Les Lieux de la culture, trad. Françoise Bouillot, Payot & Rivages, coll. « Petite biblio Payot », 2019 [1994], p. 17-22. 
    [12] Marion Dalibert, « Les masculinités ethnoracialisées des rappeur.euse.s dans la presse », Mouvements, n° 96, 2018, p. 22-28. 
    [13] Voir Cyril Vettorato, Un monde où l’on clashe : la joute verbale d’insulte dans la poétique de rue, op.cit.

  • Une certaine gêne à l’égard du style

    Présentation

    C’est le style, pense-t-on, qui assure l’unité d’une œuvre. Et l’on imagine aussi que les écrivains travaillent avec une idée plus ou moins claire de la façon dont leurs textes doivent être rédigés, si bien qu’il s’agirait simplement pour eux de faire coïncider leur idéal et leur prose. Or, les choses sont plus compliquées…

    Quand on y regarde de près, les pratiques rédactionnelles des écrivains vont à hue et à dia et elles peinent à trouver leur pleine cohérence. On en connaît quelques exemples célèbres : avec bien des premiers lecteurs de Céline, le jeune Claude Lévi-Strauss s’est demandé si c’était bien la même personne qui avait rédigé le début et la fin de certains paragraphes de Voyage au bout de la nuit. Quant aux premières lectures importantes de L’Étranger, toutes se sont étonnées d’une évidente contradiction stylistique dans le roman d’Albert Camus.

    Le présent ouvrage se propose dès lors d’interroger les formes stylistiques à partir de leurs tensions et les discours sur le style à partir de leurs failles. Prenant ses premiers appuis sur une dizaine de cas en apparence fort singuliers (Bernanos, Camus, Duras, Ramuz, Sartre, Simenon, Valéry…), il suggère un principe de lecture et esquisse une typologie des contradictions. Mais il avance aussi deux idées : la première veut que toute la prose du xxe siècle ait connu une certaine gêne à l’égard du style ; la seconde veut que la tension stylistique soit finalement le mode d’existence naturelle des œuvres littéraires.

  • Éthos et style chez les traducteurs de poésie Keats, Leopardi et Heine en français

    Présentation

    À partir d’un corpus de 40 traductions de « L’Infini » (Leopardi), 41 de « La Loreley » (Heine) et 17 de « Bright star » (Keats), du XIXe au XXIe siècles, l’ouvrage propose les bases d’une méthode stylistique pour étudier l’éthos et le style chez les traducteurs de poésie, appuyée sur la statistique.

  • Rhétorique de la requête (XVIe-XVIIe siècles)

    Classiques Garnier, Rencontres, n° 607

    Ellen Delvallée, Cécile Lignereux (dir.)

    283 pages

    31/01/2024

    Lien vers le site de l’éditeur

    Résumé

    L’ouvrage étudie comment les protocoles rhétoriques de la requête, définis et illustrés par les traités de rhétorique et les manuels d’art épistolaire, font l’objet de toutes sortes de variations (sélection, dosage, redistribution) dans les genres adressés des xvie et xviie siècles.

    Table des matières

    Table des matières

    Francis Goyet

    Préface   7

    Ellen Delvallée et Cécile Lignereux

    Introduction   19

    Première partie La requête dans le genre épistolaire

    Cécile Tardy

    Pratiques de la lettre de demande.

    Le florilège de François de Fenne
    (Secrétaire à la mode réformé, 1684)   41

    Adeline Desbois-Ientile

    Lemaire de Belges épistolier.

    L’art de la demande   59

    Agnès Cousson

    Demander, prier, conjurer.

    La petitio dans les lettres de Racine   77

    Laure Depretto

    « Au service de Sa Majesté ».

    Les lettres au roi de Bussy-Rabutin,
    entre demande de grâce et offre de service   95 282

    Deuxième partie La requête en poésie

    François Rouget

    Une espèce discursive de la rhétorique de la requête.

    La réclamation en vers au xvie siècle   115

    Pauline Dorio

    La requête dans les Epistres morales et familieres
    de Jean Bouchet   139

    Robert J. Hudson

    « De style trop mince ».

    L’humilité hyperbolique de la requête
    dans les épîtres lorraines de Clément Marot   157

    Pascale Mounier

    Les requêtes répétées dans les Cent rondeaulx / Et cinq avec.

    Enjeux de la reformulation en série discursive   177

    Véronique Adam

    Le discours de la requête dans l’anthologie poétique
    du premier xviie (1597-1627).

    Compilation hétérogène ou pratique unifiée ?   197 283

    Troisième partie La requête au théâtre

    Christine Noille

    Le traitement de la petitio dans l’intrigue dramatique   215

    Christiane Deloince-Louette

    Astyanax ou la paix.

    La requête tragique d’Ulysse à Andromaque
    dans La Troade de Garnier (1579)   235

    Lauriane Maisonneuve

    La petitio au théâtre.

    Un patron rhétorique
    pour les tragédies du xviie siècle ?   253

    Bibliographie des traités de rhétorique
    et manuels épistolographiques   271

    Index des auteurs de traités de rhétorique
    et de manuels d’art épistolaire   275

    Résumés   277

  • La Langue à l’épreuve. La poésie française entre Malherbe et Boileau

    Tübingen, Narr Francke Attempto Verlag, coll. « Biblio 17« , 2024

    Guillaume Peureux et Delphine Reguig (dir.)

    Lien vers le site de l’éditeur

    Résumé

    Ce livre est une histoire de la poésie en France au XVIIe siècle vue à travers la question des rapports entretenus par les poètes avec la réforme malherbienne, généralement présentée comme uniformément répandue dans les pratiques d’écriture. Les contributions réunies montrent la complexité et la richesse de ces rapports, des divergences et des rapprochements inattendus entre poètes, la profondeur des réflexions menées par les auteurs et autrices, en fonction de leurs convictions philosophiques ou linguistiques, des influences qu’ils subissaient, des contextes politiques et idéologiques qui étaient les leurs. Trois grandes lignes se dégagent de l’ensemble des contributions : la prise en compte des écarts entre le purisme malherbien et la nécessité d’adapter son écriture aux codes d’une forme ou d’un genre ; le déploiement de discours sur l’autonomisation de la langue poétique ; des expérimentations linguistiques qui traduisent une résistance frontale à toute forme d’uniformisation poétique.

    Sommaire

    Le grand laboratoire

    1. Langue et genres poétiques

    Bernd RENNER
    « Ainsi les actions aux langues sont sugettes » : langue et satire chez Mathurin Régnier.

    Antoine SIMON
    « Un stile simple et bas » : dépouillement de la langue dans les Satyres françoises de Jean Vauquelin de La Fresnaye.

    Sophie TONOLO
    En mots et en images, en vers et en phrase : la langue française à l’épreuve de l’épître en vers, de Saint-Amant à Boileau.

    Emily LOMBARDERO
    « Vieux langage » contre « beau langage » : le conte en vers de La Fontaine à Voltaire.

    Lucien WAGNER
    « Une diction toute héroïque » : politique de la langue dans le poème héroïque français des années 1650.

    2. Poésie et usage en tension

    Melaine FOLLIARD
    « Inventer quelque nouveau langage » : les pointes de Théophile de Viau ou la tentation d’une langue neuve en 1620.

    Antoine BOUVET
    Éloquence et modernité de la langue poétique dans la pointe de sonnet au XVIIe siècle.

    Claire FOURQUET-GRACIEUX
    Des « mots farouches pour la poésie » ? Corneille et le lexique français.

    Karine ABIVEN et Gilles COUFFIGNAL
    En quête de variations linguistiques dans les mazarinades burlesques : quels usages de la langue dans la poésie de grande diffusion ?

    Giovanna BENCIVENGA
    Le Conseiller des poètes à l’épreuve. Gilles Ménage entre poésie, héritage italien et observations sur la langue française.

    Sophie HACHE
    Poésie et langue française dans La Rhétorique de Bernard Lamy : entre déception et aspiration.

    3. Inventions linguistiques et poétiques

    Vincent ADAMS–AUMÉRÉGIE
    Comment lire un fragment ? Sacrilège auctorial et perfection linguistique dans les Poésies de Malherbe (1630).

    Stéphane MACÉ
    « Fait pour vaincre la mort et pour étonner l’œil » : à propos de l’enrichissement de la métaphore chez quelques poètes du premier dix-septième siècle.

    Charlotte DÉTREZ
    « Plus j’enrichis ma langue, et moins je deviens riche » : langage poétique et construction de carrière.

    Claudine NÉDELEC
    « Écrire d’une façon, que personne n’oserait parler » : les poètes burlesques et la langue.

    Philippe CHOMÉTY
    La langue poétique comme « anagrammatisation généralisée » au XVIIe siècle : quelques hypothèses et éléments de réflexion.

    Yves Le PESTIPON
    « Cerdis Zerom deronty toulpinye » : audaces de Papillon avec la langue.

  • Am slam gram ! – Cahiers de Littérature Orale

    Cahiers de Littérature Orale

    Lien vers l’appel à contributions

    « Am stram grammatical et collé gram
    Tous les mots de la langue s’empilent l’un l’autre et me montent au cerveau »
    Ivy, « Dire », 2008

    Date de tombée : 15 avril 2024.

    Résumé

    Les Cahiers de Littérature Orale, revue française de référence dans ce champ de recherche, lance un appel à contributions pour un numéro portant sur le slam, qui vise à explorer les évolutions de ce genre. Il s’agit de dessiner les diverses formes que le slam adopte à travers le monde, s’ancrant dans des espaces culturels et s’hybridant avec des traditions orales qui lui préexistent. Dans la perspective de ce volume, nous encourageons une approche internationale et interdisciplinaire croisant les voix de chercheurs·ses en anthropologie, stylistique, linguistique et sociolinguistique, ethnomusicologie et cantologie, littérature, arts et histoire.

    Argumentaire

    Si « ce que slamer veut dire » a pu être exploré ces dernières années, dans le champ des études de performances, de l’anthropologie et de la cantologie, le slam a engendré un retour en force – la force du Dire – de l’oralité poétique dans nos sociétés contemporaines. Avec une bonne quarantaine d’années de recul depuis la naissance du concept de slamming à Chicago dans les années 1980 et dans la lignée de travaux princeps sur ce phénomène (Gregory, 2008 ; Sommers-Willet, 2009 ; Johnson, 2010 ; Willrich, 2010 ; Vorger, dès 2011), le propos de ce numéro des Cahiers de littérature orale vise à explorer les évolutions de ce genre. Il s’agit de dessiner les diverses formes que le slam adopte à travers le monde, s’ancrant dans des espaces culturels et s’hybridant avec des traditions orales qui lui préexistent.

    Des recherches mettent en lumière la façon dont cet art de la confluence fait écho à des traditions orales aussi variées que la cantoria au Brésil (Sousa & Kunz, 2021), le zajal au Liban (Félix, 2009), le kabary malgache (Wells, 2018), le fonnkèr à La Réunion (Glâtre, 2022), les griots en Afrique de l’ouest (Bertho & Bornand, 2020), les Nuits de la poésie au Québec (Brissette & Straw, 2015 ; Fraisse, 2013 ; Paré, 2015), sans oublier la tradition des Hydropathes et des Cabarets en France (Bobillot & Vorger, 2015). Nous aimerions que ce numéro poursuive cette exploration en mettant en lumière ces agencements dans des territoires variés.

    Tout d’abord, s’agissant de ses modalités de performance (Bauman, 1975), nous souhaitons interroger la manière dont le slam s’est affirmé et singularisé. Dans quelle mesure adopte-t-il la forme tournoi ou s’en distancie-t-il pour prendre la forme de scènes ouvertes au sein desquelles chacun·e a voix au chapitre, dans la francophonie et ailleurs ? Quels espaces investit-il ? Nous attacherons un intérêt tout particulier aux tentatives d’historicisation du slam, depuis ses origines jusqu’à ses dispositifs actuels à travers le monde.

    Nous attendons également des réflexions sur la musicalité du slam. En quoi renouvelle-t-il les traditions de poésie orale en remontant jusqu’à la comptine « Am slam gram » dont la figure nodale (l’anadiplose) est fréquemment réinvestie dans le slam et la chanson ? Quelle place prend le rythme (Simon, 2020), dans la performance orale mais aussi dès la genèse ? L’improvisation intervient-elle dans le processus créatif et l’oralisation ? Que se passe-t-il lors de la mise en musique sur scène, voire lorsqu’il donne lieu à une production discographique ?

    Quid des ateliers auxquels il donne lieu ? Comment articulent-ils littératie et oralité (Gendron, 2019) ? Quels objectifs autorisent-ils ? Quels apprentissages favorisent-ils (Émery-Bruneau & Brunel, 2016 ; Géas et al., 2021) ? En quoi peuvent-ils représenter un espace propice à l’éclosion d’une créativité plurilingue et multimodale ? Le slam participe-t-il d’une logique du care (Lempen, 2016), et d’une herméneutique interculturelle (Williamson, 2015) ? Les comptes-rendus d’expériences d’ateliers pourront ainsi faire sens, de même que les entretiens qui apporteront un éclairage nouveau sur ces arts de la parole.

    Enfin, des éclairages sur la dimension politique de l’invention du slam seraient bienvenus. Comment le slam peut-il, selon sa vocation initiale, donner voix aux sans-voix, en se faisant art de la résistance (Scott, 2019) ? Les minorités culturelles s’approprient-elles ce genre (Johnson, 2010 ; Noël, 2014 ; Puzon, 2021 ; Le Lay, 2022) ou au contraire s’en défient-elles ? Est-ce un outil privilégié pour rendre publique la parole des femmes (Vorger, 2019 ; De Bruijn & Udenhoijsen, 2021) ? Quelles passerelles le slam génère-il entre arts académiques et populaires ?

    Dans la perspective de ce volume, nous encourageons une approche internationale et interdisciplinaire croisant les voix de chercheurs·ses en anthropologie, stylistique, linguistique et sociolinguistique, ethnomusicologie et cantologie, littérature, arts et histoire.

    Calendrier et procédures

    Les articles pourront être rédigés en français ou en anglais. Les propositions (comportant un titre et un texte de 2 000 à 3 500 signes maximum, éléments bibliographiques compris) accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique sont à adresser à : camille.vorger@unil.ch et à philippe.glatre@univ-montp3.fr avant le 15 avril 2024.

    Une réponse sera signifiée aux auteurs·rices de proposition avant le 15 juin 2024.

    Les articles devront parvenir sous une version aboutie avant le 15 octobre 2024 ; ils feront l’objet d’une évaluation externe par deux relecteurs, selon la procédure habituelle de la revue: https://journals.openedition.org/clo/2533. Ils devront respecter les normes établies par les Presses de l’Inalco, consultables à partir de la page « Note aux auteurs » de la revue : https://journals.openedition.org/clo/851.

    La parution du numéro Am slam gram! est prévue pour 2026 (n° 99).

    Processus de sélection

    Chaque article reçu par la rédaction est examiné d’abord par la ou les personnes qui coordonnent le numéro, puis envoyé conjointement en lecture anonymisée à un membre du comité de rédaction et à un expert extérieur, ou à deux experts extérieurs, choisis en fonction de leur spécialité.

    Coordinateurs

    • Camille Vorger, Maîtresse d’enseignement et de recherche, Université de Lausanne – CEL.
    • Philippe Glâtre, ATER, Université Paul Valéry Montpellier 3 – LIRDEF.

    Comité de rédaction

    • Ioanna Andreesco, Paris
    • Nicole Belmont, EHESS – LAS, Paris
    • Elara Bertho, CNRS – LAM, Pessac
    • Kathie Birat, université de Lorraine – IDEA
    • Sandra Bornand, CNRS – Llacan
    • Manon Brouillet, université de Picardie Jules-Verne
    • Josiane Bru, EHESS – LISST – CAS, Toulouse
    • Zoé Carle, université Paris 8 Vincennes Saint-Denis – Fablitt
    • Agnès Clerc‑Renaud, université de Guyane – LEEISA – ETHNYC
    • Alice Fromonteil, Aix-Marseille Université – CREDO
    • Micheline Lebarbier, CNRS – LACITO
    • Cécile Leguy, université Sorbonne Nouvelle – LACITO
    • Sophie Ménard, université de Montréal
    • Katell Morand, université Paris Nanterre – LESC – Centre de recherche en ethnomusicologie
    • Jean-Marie Privat, université de Lorraine – Centre de recherche sur les médiations – Praxitexte

    Orientations bibliographiques

    Bauman Richard, 1975, « Verbal Art as Performance », American Anthropologist, 1975, vol. 77, n° 2, p. 290‑311. https://www.jstor.org/stable/674535

    Bertho Elara et Bornand Sandra, 2020, « Jhonel, une voix en lutte contre les inégalités », Cahiers de Littérature Orale, (coll. « Hors-série: Oralités contestataires »), p. 25-35. DOI : 10.4000/clo.6622

    Bobillot, Jean-Pierre et Vorger Camille, 2015, « Hydroslam : pour une approche médiopoétique des poésies scéniques et sonores contemporaines ». In : Vorger, C. (éd.), Slam. Des origines aux horizons. Vénissieux/Lausanne : Éd. d’en bas/La passe du vent, p. 119-143.

    Brissette Pascal et Straw Will, 2015, « Poètes et poésies en voix au Québec (XXe-XXIe siècles) », Voix et Images, 2015, vol. 40, n° 2, p. 7‑13. https://www.erudit.org/fr/revues/vi/2015-v40-n2-vi01835/1030197ar/

    Bruijn Mirjam de et Oudenhuijsen Loes, 2021, « Female slam poets of francophone Africa: spirited words for social change », Africa, vol. 91, n° 5, p. 742‑767. https://www.cambridge.org/core/journals/africa/article/female-slam-poets-of-francophone-africa-spirited-words-for-social-change/1A86FA2D03F9BC8287F79EC5D6B20EBC

    Émery-Bruneau Judith et Brunel Magali, 2016, « Poésie oralisée et performée : quel objet, quels savoirs, quels enseignements ? », Repères, 2016, n° 54, p. 189‑206. https://journals.openedition.org/reperes/1117

    Félix Suzie, 2009, « Extrait d’un carnet de voyage musical au pays du zajal », dans Les Chants d’Orphée, La pensée de midi, n°28, p. 115-125. https://www.cairn.info/revue-la-pensee-de-midi-2009-2-page-115.htm

    Fraisse Paul, 2013, Langue, identité et oralité dans la poésie du Québec (1970-2010). Des nuits de la poésie au slam : parcours d’un engagement pour une culture québécoise., Thèse de linguistique, Université de Cergy Pontoise, 402 p. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00957943

    Géas Elodie, Brau-Antony Stéphane et Grosstephan Vincent, 2021, « Le développement de l’activité d’animation d’ateliers de slam de poésie pour des lycéens préparant un concours d’éloquence », Actes de la Biennale Internationale de l’Éducation, de la Formation et des Pratiques Professionnelles : ”faire/se faire”, Paris, France, Association La Biennale et Institut Catholique de Paris. https://hal.science/hal-03491577

    Gendron Catherine, 2019, « L’atelier slam comme exemple de relation d’interdépendance et de complémentarité entre l’écriture et l’oralité », Pratiques, n° 183‑184, p. 1‑16. http://journals.openedition.org/pratiques/7708

    Glâtre Philippe, 2022, Hybridations entre le fonnkèr et le slam. Une négociation de savoirs dans la poésie orale réunionnaise, Thèse de doctorat en anthropologie, Université Sorbonne Nouvelle, Paris. https://hal.science/tel-03900915

    Gregory Helen, 2008, « The quiet revolution of poetry slam : the sustainability of cultural capital in the light of changing artistic conventions », Ethnography and Education, vol. 3, n° 1, p. 63‑80. https://doi.org/10.1080/17457820801899116

    Johnson Javon, 2010, « Manning Up : Race, Gender, and Sexuality in Los Angeles’ Slam and Spoken Word Poetry Communities », Text & Performance Quarterly, vol. 30, n° 4, p. 396‑419. http://search.ebscohost.com/login.aspx?direct=true&db=ibh&AN=54330236&lang=fr&site=ehost-live

    Le Lay Maëline, 2022, « “L’art est mon arme”. Slam et activisme politique à Goma, Nord-Kivu, RD Congo », Multitudes, 2022, vol. 87, no 2, p. 107‑115. https://www.cairn.info/revue-multitudes-2022-2-page-107.htm

    Meschonnic Henri, 2009, Critique du rythme : anthropologie historique du langage, Lagrasse, Verdier, 732 p.

    Noel Urayoan, 2014, In Visible Movement : Nuyorican Poetry from the Sixties to Slam, Iowa City, University of Iowa Press, 269 p.

    Paré François, 2015, « Esthétique du Slam et de la poésie orale dans la région frontalière de Gatineau-Ottawa », Voix et Images, 2015, vol. 40, n° 2, p. 89‑103. http://id.erudit.org/iderudit/1030203ar

    Puzon Katarzyna, 2021, « Germans without footnotes: Islam, belonging and poetry slam » dans Katarzyna Puzon, Sharon Macdonald et Mirjam Shatanawi (eds.), Islam and Heritage in Europe Pasts, Presents and Future Possibilities, Londres, Routledge, p. 68‑82.

    Resztak Karolina, 2015, « « Am stram gram » ou à la recherche des origines de la poésie », Continents manuscrits. Génétique des textes littéraires – Afrique, Caraïbe, diaspora, n° 5. https://journals.openedition.org/coma/589

    Rougier Thierry, 2008, « Actualité d’une expression traditionnelle : la cantoria. Enjeux sociospatiaux de la poésie improvisée au Brésil », Volume !, n° 6, p. 113‑122.

    Scott James C., 2019, La domination et les arts de la résistance : fragments du discours subalterne, Editions Amsterdam, Paris, 426 p.

    Simon Anne-Catherine, 2020, « Les rythmes dans le slam », Langage et société, n° 171, p. 139‑169. http://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2020-3-page-139.htm

    Somers-Willett Susan B. A., 2009, The cultural politics of slam poetry: race, identity, and the performance of popular verse in America, Ann Arbor, University of Michigan Press.

    Souza Tiago Barbosa et Kunz Martine Suzanne, 2021, « Brazilian Cantoria and Slam: poetics of performance », Revista Brasileira de Estudos da Presença [en ligne], vol. 11, n° 2, p. 1-22. https://journals.openedition.org/rbep/1030?lang=fr

    Vorger Camille, 2011, Poétique du slam : de la scène à l’école. Néologie, néostyles et créativité lexicale, Thèse de doctorat en Sciences du langage, didactique et linguistique, Université de Grenoble, 659 p. https://hal.science/tel-00746972v1

    Vorger, Camille & Meizoz, Jérôme, 2015, « Postface à deux voix. Ce que slamer veut dire ». In C. Vorger (éd.), Slam. Des origines aux horizons. Vénissieux/Lausanne : Éd. d’en bas/La passe du vent, p. 263-274.

    Vorger, Camille, 2019, « Quand le slam se décline au féminin. Portraits et postures de slameuses », in Forumlecture.ch : https://www.forumlettura.ch/sysModules/obxLeseforum/Artikel/657/2019_1_fr_vorger.pdf

    Wells Hallie, 2018, Moving Words, Managing Freedom : The Performance of Authority in Malagasy Slam Poetry, PhD thesis in Anthropology, UC Berkeley, 201 p. https://escholarship.org/uc/item/36f7m3s3

    Williamson W. John, 2015, « The Hermeutics of Poetry Slam: Play, Festival and Symbol », Journal of Applied Hermeneutics [en ligne], p. 1‑12. https://journalhosting.ucalgary.ca/index.php/jah/article/view/53267

    Willrich Alexander, 2010, Poetry Slam für Deutschland. Die Sprache. Die Slam-Kultur. Die mediale Präsentation. Die Chancen für den Unterricht, Lektora, Paderborn, 224 p.

    Zumthor Paul, 1982, « Le rythme dans la poésie orale », Langue française, n° 56, p. 114‑127. https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1982_num_56_1_5152

    Source

    « Am slam gram ! », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 06 février 2024, https://doi.org/10.58079/vrey

  • Poésie et langages du vivant (XXe et XXIe siècles), deuxième volet.

    Journée d’étude “Poésie et langages du vivant (XXe et XXIe siècles), deuxième volet

    Date limite de l’appel : 1er février 2024

    Université Rouen Normandie, 27 septembre 2024.

    Mont-Saint-Aignan, UFR Lettres et Sciences Humaines.

    Journée d’étude organisée par :

    • Thomas Augais, (Sorbonne Université/ CELLF),
    • Irène Gayraud (Sorbonne Université / CRLC) et
    • Thierry Roger (Université de Rouen Normandie / CÉRÉdI)

    Cette journée fait suite à une première journée d’étude sur cette question, qui a eu lieu le 2 juin 2023 à Sorbonne Université.

    « Que serait la biologie sans les poètes 1 ? », s’interrogeait Francis Hallé citant Ponge et Valéry. Pourtant ceux-ci ne cessent de rencontrer leurs limites, cherchant de quelle manière la langue poétique pourrait retenir quelque chose de la complexité du vivant. Les travaux actuels de l’écocritique et de l’écopoétique, souvent minés par le simple thématisme ou le pur environnementalisme, doivent alors en venir à une interrogation en profondeur sur le signe. Le travail des poètes a-t-il contribué à faire émerger la conscience qu’anthropos et les vivants non humains partagent la même « sémiosphère » ? David Abram et Paul Shepard ont avancé l’hypothèse d’une « co-évolution des formes naturelles et des langages des hommes 2 », inspirant la zoopoétique, qui explore la manière dont « les syntaxes de nos langues répondent à une grammaire de la vie3 ». Pour Philippe Jousset, « le principe qui préside à l’engrènement du logos sur la physis est d’abord celui d’un prolongement4 ». Une telle vision rencontre celle du poète Lorand Gaspar, pour lequel le langage humain est « organiquement lié au langage de la vie5 ». La voie est ouverte pour une relativisation de l’arbitraire du signe, en particulier à partir des travaux de Dominique Lestel s’efforçant de penser une « métabolisation des formes animales par les langages humains6 ». Notre époque est celle d’une grande déstabilisation du langage. Pour l’écrivain Camille de Toledo, attentif à la biosémiotique, c’est « la notion même de langage qui est en train de se déplacer7 ». Prenant appui sur la pensée des intraduisibles de Barbara Cassin8, il en appelle alors à un « continuum du traduire » capable de répondre à ces secousses sismiques lézardant la table d’écriture, si cette table est notre sol. Le moment est venu de sortir d’un logocentrisme humain condamnant les non humains à n’être que des aloga, afin de prendre la mesure des sèves qui ont nourri ce renouveau contemporain dans la manière d’envisager les rapports entre le langage humain et un monde « muet » dont on ne cesse de découvrir à quel point il est saturé de sons, cris, appels, signaux… Pour Gabriel Vignola, il est urgent de « transformer le regard que nous posons sur la théorie littéraire » pour « problématiser la question du langage, de la représentation et de la littérature différemment, dans une perspective inspirée des modèles de l’écologie telle qu’elle se développe en sciences naturelles9 ».

    Il s’agira dans cette journée d’études, située au carrefour entre écocritique et épistémocritique, de reprendre à nouveaux frais le problème de la « sémiotique du monde naturel10 » abordé en son temps par Greimas, en vue d’ouvrir la recherche sur la poésie à l’écosémiotique, laquelle s’appuie sur la biologie de la signification de Jakob von Uexküll. De quelle manière se pose aujourd’hui la question médiévale du liber naturae, de la « lisibilité du monde11 » ? Ne nous conduit-elle pas à interroger les survivances et les transformations, au sein des sociétés modernes, de l’ontologie « analogiste » théorisée par Philippe Descola12 ?

    Cette seconde journée, qui fait suite à celle organisée à Sorbonne Université le 2 juin 2023, sera donc ouverte à des propositions qui, à partir d’un corpus de poésie – française ou comparatiste – postérieur à 1900 chercheront à articuler les travaux récents de la recherche dans les domaines de la littérature, de la linguistique et des sciences du vivant.


    Quelques pistes de réflexion :

    • Les communications chercheront à montrer de quelle manière le bruissement du monde féconde celui de la langue poétique, à partir d’un corpus monographique ou bien en convoquant de multiples poètes. Des études zoopoétiques pourront être envisagées, mais on pourra aussi s’interroger, dans le sillage d’Eduardo Kohn13, sur la pensée des forêts ou celle d’autres vivants non humains.
    • On pourra étudier les échanges entre formes du vivant et formes poétiques, à la lumière des travaux d’Adolf Portmann14, redécouverts par l’esthétique contemporaine, dès lors que « Tout vivant est avant toutes choses une apparence, une forme, une image, une espèce15 ». La notion d’« autoprésentation » animale croise alors celle de mimésis poétique ; « l’apparence inadressée » dialogue, ou non, avec « l’offrande lyrique », et plus largement avec la question de la transitivité en poésie.
    • On s’intéressera particulièrement à des poètes ayant développé une réflexion sur le rapport entre physis et logos, des poètes ayant interrogé la « grammaire du vivant » ou ayant cherché à penser la porosité entre la parole humaine et d’autres formes de langage. On explorera alors le terrain en partie fictif de la « thérolinguistique » chère à Vinciane Despret16. L’adoption d’un tel point de vue anthropologiquement décentré permettra de voir en quoi la parole du poème, contre la syntaxe de la domination, contre la syntaxe du dualisme sujet / objet, peut rencontrer le poème de la fourmi ou du poulpe, écrits dans cette langue « qui n’a pas de centre, une langue traversée ou raversière17 ».
    • On pourra s’intéresser à des cas concrets de dialogue entre des poètes et des biologistes ou des éthologues à propos du langage, et plus largement à la culture scientifique des poètes, lorsque celle-ci naît d’une réflexion sur la « thèse de l’exception humaine18 » dans la sphère langagière.
    • Des communications proposées par des chercheurs en linguistique pourront être précieuses, pour aborder en particulier le rapport entre le langage poétique et le domaine de l’écosémiotique.
    • Les travaux comparatistes pourront se demander si la manière dont les poètes abordent ce rapport entre la parole humaine et d’autres formes de langage est sujette à des variations en fonction des aires culturelles et linguistiques.

    Les propositions de communication doivent être adressées avant le 1er février 2024 à :


    1. Francis Hallé, Éloge de la plante. Pour une nouvelle biologie, Paris, Editions du Seuil, 1999, p. 104. ↩︎
    2. Anne Simon, Une bête entre les lignes, essai de zoopoétique, Marseille, Wildproject, 2021, p. 104. Voir David Abram, Comment la terre s’est tue. Pour une écologie des sens [1997], trad. Didier Demorcy et Isabelle Stengers, Paris, La Découverte, 2013 ; Paul Shepard, Thinking animals: Animals and the Development of Human Intelligence, Athens, University of Georgia Press, 1978. ↩︎
    3. Ibid., p. 105. ↩︎
    4. Philippe Jousset, Anthropologie du style. Propositions, Pessac, Presses universitaires de Bordeaux, 2007, p. 28. ↩︎
    5. Lorand Gaspar, Approche de la parole, Paris, Gallimard, 1978, p. 10. ↩︎
    6. Dominique Lestel, L’Animal singulier, Paris, Seuil, 2004, p. 59. ↩︎
    7. Propos tenus lors du séminaire « Identités plastiques », organisé par Irène Gayraud, Danielle Perrot-Corpet et Judith Sarfati Lanter : « Réécrire la loi. Rencontre avec Camille de Toledo », séance du jeudi 19 mai 2022, Sorbonne Université. ↩︎
    8. Barbara Cassin (dir.), Le Vocabulaire européen des philosophies : Dictionnaire des intraduisibles, Paris, Seuil, 2004. ↩︎
    9. Gabriel Vignola, « Écocritique, écosémiotique et représentation du monde en littérature », Cygne noir, no 5, 2017, URL : http://revuecygnenoir.org/numero/article/vignola-ecocritique-ecosemiotique [consulté le 30 juin 2022]. ↩︎
    10. Algirdas Julien Greimas, « Conditions d’une sémiotique du monde naturel », Langages, 1968, 10, p. 3-35. ↩︎
    11. Hans Blumenberg, La Lisibilité du monde, Paris, Le Cerf, 2007. ↩︎
    12. Philippe Descola, Par-delà nature et culture (2005), Paris, Gallimard, 2015. ↩︎
    13. Eduardo Kohn, Comment pensent les forêts, trad. Grégory Delaplace, Paris, Zones Sensibles, 2013. ↩︎
    14. Adolf Portmann, La Forme animale, Préface de Jacques Dewitte, Paris, La Bibliothèque, 2013. ↩︎
    15. Emanuele Coccia, La Vie sensible, trad. Martin Rueff, Paris, Payot, 2010, p. 10. ↩︎
    16. Voir Autobiographie d’un poulpe, Arles, Actes Sud, 2021. ↩︎
    17. Ibid., p. 88. ↩︎
    18. Jean-Marie Schaeffer, La Fin de l’exception humaine, Paris, Gallimard, 2007. ↩︎
  • Poésie et langages du vivant (XXe et XXIe siècles) – 2 juin 2023

    Journée d’étude organisée par :

    • Thomas Augais, (Sorbonne Université/ CELLF),
    • Irène Gayraud (Sorbonne Université / CRLC) et
    • Thierry Roger (Université de Rouen Normandie / CÉRÉdI)

    Sorbonne Université, 2 juin 2023, amphi Cauchy

    Poésie et langages du vivante

    Important :
    Public extérieur à la Sorbonne, inscription obligatoire avant le 30 mai en écrivant à :
    thomas.augais@sorbonne-universite.fr

    Présentation

    « Que serait la biologie sans les poètes ? », s’interrogeait Francis Hallé. Pourtant ceux-ci ne cessent de rencontrer leurs limites, cherchant de quelle manière la langue poétique pourrait retenir quelque chose de la complexité du vivant. Les travaux actuels de l’écocritique et de l’écopoétique doivent alors en venir à une interrogation en profondeur sur le signe. Les poètes ont-ils contribué à faire émerger la conscience qu’anthropos et les vivants non humains partagent la même « sémiosphère » ? La voie est ouverte pour une relativisation de l’arbitraire du signe, en particulier à partir des travaux de Dominique Lestel s’efforçant de penser une « métabolisation des formes animales par les langages humains ». De quelle manière se pose aujourd’hui la question médiévale du liber naturae, de la « lisibilité du monde » ? Ne nous conduit-elle pas à interroger les survivances et les transformations, au sein des sociétés modernes, de l’ontologie « analogiste » théorisée par Philippe Descola ?

    Cette journée rassemblera des communications qui, à partir d’un corpus de poésie – française ou comparatiste – postérieur à 1900 chercheront à articuler les travaux récents de la recherche dans les domaines de la littérature, de la linguistique et des sciences du vivant.

    Programme

    9h : Accueil des intervenants

    9h15 : Ouverture du colloque par les organisateurs

    9h30 : Michel Collot (Sorbonne Nouvelle / UMR Thalim) : « La terre parle ? »

    10h : Marie Vigy (Université Paul Valéry / UMR Thalim) : « Les créations botaniques d’Henri Michaux, dépense formelle et luxe verbal du poème »

    10h30 : Discussion

    11h : Pause

    11h15 : Marik Froidefond (Université de Paris / Cerilac) : « Poésie prédatrice »

    11h45 : Émilie Frémond (Sorbonne Nouvelle / UMR Thalim) : « Bestiaires, encyclopédies et atlas poétiques. Le partage de l’espace »

    12h15 : Discussion

    12h45 : Pause déjeuner

    14h30 : Marielle Macé (EHESS / CRAL) : « Des voyelles, des oiseaux, des rivières »

    15h : Anne Gourio (Université de Caen / LASLAR) : « La trame et la trace. Poésie et langage du vivant chez Lorand Gaspar »

    15h30 : Discussion

    16h : Pause

    16h15 : Astrid Guillaume (Sorbonne Université, STIH) : « Traduire les animaux par la poésie et l’art »

    16h45 : Discussion et clôture du colloque

  • La Langue de Baudelaire

    Sous la direction de Jérôme Hennebert & Vincent Vivès

    Que serait la « Rhétorique profonde », à laquelle Baudelaire se réfère dans ses projets de préface aux Fleurs du Mal, sans certains effets de langue, tant au niveau du mot que de la phrase ou du discours ?
    Les études ici réunies résolvent des questions de style importantes pour tout interprète de l’œuvre de Charles Baudelaire, qu’il s’agisse des Fleurs du Mal, du Spleen de Paris, des Fusées ou de Pauvre Belgique !
    De l’analyse des conjonctions à celle des images, du questionnement de la polysémie à celui des ruptures énonciatives, l’ouvrage comble ainsi une lacune dans la bibliographie des études baudelairiennes.

    • Réunies par Marie Delcourte, Marc Galochet, Fabrice Guizard, Emmanuelle Santinelli-Foltz
    • 15,5 cm x 23 cm
    • 250 pages – broché – 2022
    • Éditeur : Presses Universitaires de Valenciennes
    • ISBN-13 978-2-36424-091-9
    • Prix € 22