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  • Non-dit(s) du genre et de la sexualité dans le roman d’expression française au XIXe siècle (revue Études littéraires)

    Date de tombée (deadline) : 15 Septembre 2024

    À : Université Laval

    Études littéraires

    Études littéraires. « Non-dit(s) du genre et de la sexualité dans le roman d’expression française au XIXe siècle »

    « [S]i le texte classique n’a rien de plus à dire que ce qu’il a dit, du moins tient-il à “laisser entendre” qu’il ne dit pas tout ». Cet aphorisme, extrait du dernier fragment de S/Z (« XCIII. Le texte pensif »), fait du « non-dit » le moteur de Sarrasine ; ainsi, Zambinella n’apparaît castrat qu’à la fin de la nouvelle de Balzac, ouverte à interprétation. « Ce ou cette Zambinella ? » se demande encore Béatrix de Rochefide, au terme du récit : « Et la marquise resta pensive. » Sans réponse, cette « pensée » du genre sexué, qui naît d’une indétermination du genre grammatical, démultiplie le(s) sens du texte / sexe balzacien : or, si l’on postule, comme Barthes, que toute action romanesque est fondée sur un silence – indispensable à l’intrigue –, ne peut-on pas réfléchir aux personnages et à leur(s) sexualité(s) en creux ou en termes de « non-dits » ? C’est re-définir la littérature, et plus particulièrement le roman, comme un instrument de « mise en discours du sexe » (Foucault) et de ses tabous, d’une part ; comme un « jeu » (Ducrot) de sur-signification / silenciation du genre (ou du sujet genré), d’autre part. 

    En 1971, dans La Théorie littéraire, Wellek et Warren écrivaient : « [u]n personnage de roman naît seulement des unités de sens, n’est fait que de phrases prononcées par lui ou sur lui ». Sur le sexe du personnage, en particulier dans le cycle des Rougon-Macquart, Philippe Hamon ajoute : « l’importance du trait sémantique de la sexualité se remarque à la fréquence des actions qui le mettent en scène dans le texte ». Et Fleur Bastin de préciser, à propos de figures féminines comme Clorinde, Sérafine ou Nana : « [l]a narration zolienne doit être pensée comme un faisceau complexe de discours masculins […] la quasi-totalité des personnages de femme[s] sont introduits dans la fiction par le biais d’une perception masculine ». Après nos observations sur Sarrasine, ces trois réflexions, qui peuvent se retourner comme un gant, nous conduisent à trois interrogations majeures : 

    • le personnage de roman n’est-il pas constitué par autant de non-dits (que « de phrases prononcées par lui ou sur lui ») ?
    • sa sexualité n’est-elle pas évoquée par autant de sous-entendus (que « d[’]actions qui l[a] mettent en scène ») ?
    • ce ou ces silences ne sont-ils pas autant de cris pour échapper à l’ordre des sexes (qu’un « faisceau complexe de discours masculins ») ?

    Telles sont les trois grandes questions qui sous-tendent un numéro thématique intitulé Non-dit(s) du genre et de la sexualité dans le roman d’expression française au XIXe siècle.

    Il s’agit de réfléchir à la façon dont le genre (défini « comme principe de différenciation qui détermine la construction des rôles sexués et qui l’organise dans des rapports de pouvoir », Zanone) se construit « entre » les lignes : comment passe-t-il à la fois pour implicite et pour naturel dans les blancs du texte, au point d’apparaître évident aux lecteur·ices – ou à certain·es d’entre eux·elles ? « Ce qui est propre aux sociétés modernes, ce n’est pas qu’elles aient voué le sexe à rester dans l’ombre, c’est qu’elles se soient vouées à en parler toujours, en le faisant valoir comme le secret ». Depuis La Volonté de savoir, on sait combien le « non-dit » (ou l’inter-dit) de la sexualité participe à la production des normes sexuelles, si bien qu’il faut relativiser l’existence de nombreux tabous : « il faut voir qu’un tabou peut en cacher un autre » (Angenot). Au(x) non-dit(s) du genre répond la « vérité du sexe » – ou la (re)naturalisation de la différence et la hiérarchie des sexes – : c’est à ce paradoxe que nous nous intéressons, entendant le « non-dit » comme une « construction culturelle, sociale et idéologique » (Schnyder et Toudoire-Surlapierre) prise dans son acception la plus large : « tout ce que le locuteur aurait voulu dire sans pour autant s’exprimer explicitement par des mots ou par des signes perceptibles et interprétables par son interlocuteur » (Berbinski).

    Méthodologiquement, penser le « non-dit », c’est pencher vers une « linguistique de la connotation » – voire de l’allusion –, chère à Barthes, lecteur de Hjemslev, ou, plus tard, à Catherine Kerbrat-Orecchioni. Quelle est la place du connotant (ce signifiant de « sens second », attaché à chaque acte d’énonciation, comme l’inflexion de la voix, la prosodie de la phrase ou le choix du registre de discours) dans l’expression de l’implicite ? La stylistique et la rhétorique connotative sont deux outils essentiels à l’analyse du « non-dit », qui plus est en littérature. On se souvient des propos de Todorov dans Communication, en 1964 : « [i]l est vrai que la littérature fait un emploi plus fréquent de la connotation que la langue parlée » ; cette particularité se vérifie dans certaines scènes de violences sexistes et sexuelles, signifiées entre les lignes par le recours au langage visuel ou non verbal. « À trois reprises, elle dit non ; mais ses yeux disaient oui, ses yeux de femmes tendre, toute à l’inexorable cruauté de sa passion » lit-on au sujet de Séverine dans La Bête humaine : refusant d’entendre le « non » d’une femme, un homme-interprète substitue un « oui » qu’il prétend lire dans ses yeux. Bien souvent chez Zola, « le corps avouant […] supplée à la révélation verbale « (Ménard). Que les romancier·ères la reprennent à leur compte ou qu’il·elles la subvertissent, cette tension entre la langue et un code imagé / corporel, qui repose sur une interprétation potentiellement abusive d’un implicite supposé, est constitutive de la représentation des violences sexuelles en littérature. Cet exemple suffit à démontrer l’importance du « non-dit » dans la construction de la domination masculine. 

    Le roman d’expression française est un terreau particulièrement fertile à l’étude du(des) non-dit(s) du genre et la sexualité au XIXe siècle. D’une part, après 1800, et plus encore après 1830, le roman acquiert ses lettres de noblesse : José-Luis Diaz a montré comment ce « genre bâtard », exclu de la poétique classique dérivée d’Aristote, s’est racheté aux yeux de la critique romantique. Important « réservoir culturel » – à l’instar du cinéma contemporain, pour reprendre la comparaison de Régine Robin –, le roman du XIXe siècle n’est pas seulement le reflet de la doxa, mais aussi le vecteur de « tout le non-dit, l’impensé, l’informulé, le refoulé […] entraîn[ant] des dérapages, des ratés, des disjonctions, des contradictions, des blancs » ; et parmi ces blancs, les « choses du sexe » se dévoilent plus ou moins implicitement. D’autre part, alors que les écrivain·es sont aux prises, sinon avec la censure, du moins avec l’encadrement administratif qui pèse sur la Librairie, du Premier Empire à la Troisième République (Mollier), la sexualité fait l’objet d’un nouvel arsenal répressif : l’outrage public aux bonnes mœurs (dont on connaît les conséquences pour Flaubert et Baudelaire, en 1857). Pourtant, au moment même où l’on observe la « multiplication des discours sur le sexe », les romancier·ères ne renoncent pas à déchirer le voile : afin d’évoquer la vie sexuelle et affective de leurs personnages en évitant l’opprobre ou des poursuites légales, ils exploitent des outils poétiques dont le « non-dit » fait partie. Ce concept est particulièrement économique : il inclut ce qui doit être tu, en vertu des lois ou des conventions sociales, mais aussi ce qui ne peut être dit, à cause de la langue et de ses lacunes. Puisque le nom prostitué, au sens d’« homme, généralement homosexuel, faisant commerce de son corps » (ou « plus rarement à des femmes », Rey), n’existe pas au XIXe siècle, les écrivain·es ont recours à des néologismes (on pense aux « entretenu[s] » de Balzac ou aux « hommes-courtisanes » de Sue) et à des figures de style (comme la métaphore ou la métonymie) : cette productivité lexicale / stylistique témoigne, dans les pratiques énonciatives extra-littéraires, d’un tabou linguistique de la prostitution masculine, en particulier hétérosexuelle.

    Nous proposons cinq approches (sociocritique, stylistique / rhétorique, narratologique, génétique, en réception) pour aborder les « non-dit(s) » du genre et de la sexualité dans le roman d’expression française au XIXe siècle.

    • Approche sociocritique

    Il s’agit d’étudier la façon dont les auteur·ices non-disent le genre et la sexualité à travers une relecture sociocritique des textes en éclairant « tout ce qui manifeste dans le roman la présence hors du roman d’une société de référence « (ou « ce par quoi le roman s’affirme lui-même comme société »). Dans un article fondateur, en 1971, Duchet avait défini la sociocritique comme « un déchiffrage du non-dit ». En confrontant des œuvres littéraires aux autres écrits de leur temps, qu’ils soient sérieux ou légers, de la médecine à la pornographie, en passant par la presse ou la chanson, on essaiera de retracer la circulation des formulations détournées des tabous sexuels au sein des discours sociaux et leurs actualisations dans la littérature. Si le XIXe siècle fixe a priori un dimorphisme sexuel et fige les rôles de genre (Laqueur), des espaces se forment, d’un texte à l’autre, où la sexualité peut s’exprimer avec une fluidité difficilement dicible ailleurs. 

    • Approche stylistique / rhétorique

    On analysera comment des textes passent le genre « sous silence » en se servant des outils de la stylistique et / ou de la rhétorique. On montrera par quelles figures les auteur·trices trouvent des chemins de traverse pour dire sans dire (ou bien contredire) certains « sexotypes » (Rosier) ou clichés sexués. La « litote », l’« ellipse », la « prétérition », comme l’ont montré Peter Schnyder et Frédérique Toudoire-Surlapierre, ou « les relations de paronymie, synonymie, antonymie, hyperonymie, hyponymie, homonymie et polysémie peuvent être sources d’enrichissements connotatifs, que les deux signifiants correspondants soient co-présents dans l’énoncé (relation in praesentia), ou que l’un sollicite paradigmatiquement l’autre (associations in absentia) » (Orecchioni). La piste ouverte par Berbinski, dans Entre dit et non-dit, pourra également être suivie : « le non-dit est en fait un dit déguisé derrière les divers mécanismes de production ». En évaluant les écarts entre dénotation / connotation dans des textes qui participent à produire les normes sexuelles, on se demandera, d’un point de vue stylistique, comment fonctionne le travail de dissimulation du signe ou de la « marque du genre » (Wittig) au sein des romans étudiés. Les œuvres inspirées des amours de Liane de Pougy et Natalie Clifford-Barney fournissent des exemples de cette « stylisation » (Butler) du tabou, qui permet de raconter des histoires interdites par le biais d’images suggestives. D’autres autrices entendent encore dévoiler crûment ce que leur temps érige en « non-dit », à l’instar d’Odette Dulac, qui, dans Le Silence des femmes (1911), fait retentir des désirs et des colères que le sexe faible est supposé cacher.

    • Approche narratologique

    Pour les romancier·ères, taire le genre peut servir à la construction de tensions narratives articulées autour de la dissimulation du « vrai sexe » de leurs héros·ïnes, sinon de sa négation : c’est le cas pour certain·es membres des Rougon-Macquart, comme Miette, dont les traits féminins ne s’affirment qu’à l’adolescence. Les écrivain·es peuvent cacher ces « secrets », féconds en suspense, à leurs lecteur·ices en les tiraillant entre les points de vue de personnages sachants / ignorants – contradictions que résout le narrateur omniscient à la fin du roman. Ainsi, certains signes du récit n’acquièrent leur signification qu’en conclusion, quand tel actant se révèle être femme, tandis qu’on l’avait cru homme : on pense à Mademoiselle de Maupin de Gautier. Chez André Léo, alias Victoire-Léodile Béra, dans Aline-Ali, le personnage éponyme, au prénom double, fait aussi l’expérience d’une histoire amoureuse sous une identité de genre (dé)jouée. Ce n’est qu’au dénouement de l’intrigue que le signifiant du « non-dit » se remplit et permet aux lecteur·ices la réinterprétation d’indices linguistiques ou physiques a posteriori : ce sont « les hanches conformées comme celles d’une femme » de Lucien de Rubempré, dont le sens ne s’éclaire qu’à la lumière de la relation homoérotique qu’il noue avec Carlos Herrera / Vautrin à la fin d’Illusions perdues

    • Approche génétique

    Le décryptage génétique des « non-dits » du(es) texte(s) est une autre voie possible : les brouillons de certain·es écrivain·es sont-ils plus explicites que leurs œuvres, une fois publiées, à propos des libertés qu’il·elles prennent – ou voudraient prendre – avec les représentations admises du genre et de la sexualité ? Quelles corrections effectuent-il·elles avant la publication de leurs œuvres ? Parmi ces modifications, lesquelles relèvent d’une auto-censure de la part des auteur·ices ou bien d’une intervention extérieure pour masquer leurs témérités (voire, en amont, les astreindre à l’implicitation) ? Les brouillons de Flaubert fournissent un exemple remarquable de ce travail de « gaze » de la sexualité : si ses premiers plans sont d’une crudité étonnante au sujet du désir d’Emma Bovary, Flaubert tâche ensuite, dit-il, « d’être boutonné ». Même constat pour Zola sur Maxime Rougon : Hortense Delair et Michael Rosenfeld ont montré combien l’auteur a cherché à euphémiser l’homosexualité du jeune homme (dont les hanches rappellent celles de Lucien de Rubempré), des dossiers préparatoires à la publication de La Curée. Comment les romancier·ères procèdent-il·elles pour rhabiller les fantasmes et les angoisses qu’ils entendent décrire, puis que reste-t-il d’assez transparent pour provoquer un scandale, voire un procès après la publication de leurs textes en feuilleton ou en volume ?

    • Approche en réception

    Ne pas dire, c’est aussi faire comprendre implicitement : certains outils à l’œuvre dans l’expression du « non-dit » « permettent au locuteur de susciter certaines opinions chez le destinataire sans prendre le risque de les formuler lui-même ; [ils] permettent donc de faire croire sans avoir dit ». Et Ducrot d’ajouter : « Mais on demande souvent à l’implicite de répondre à une exigence beaucoup plus forte. Il ne s’agit pas seulement de faire croire, il s’agit de dire sans avoir dit » – au risque de « banalise[r] toutes les méprises » (Kartsnidou et Litsardaki). Comment fonctionne cette compréhension de l’interdit sexuel, qu’il soit réprimé par l’opinion, la censure ou, plus fondamentalement, l’absence de mots pour l’exprimer ? Quels jeux de connivence sont employés par les écrivain·es pour que leurs lecteur·ices entendent ce que les romans ne veulent, ne peuvent ou ne doivent pas exprimer clairement ? Qu’est-ce qui ne se veut intelligible qu’aux yeux d’un lectorat d’hommes adultes et par quelles allusions ces clins d’œil se fabriquent-ils ? Au contraire, qu’est-ce qui apparaît évident pour les contemporain·es du XIXe siècle et tend à échapper au public actuel ? On ouvrira la réflexion en se demandant comment les textes reposent sur « une part d’indécision qu’il revient au lecteur de lever (ou non) » (Schnyder et Toudoire-Surlapierre).

    Les propositions d’articles, comprenant un résumé d’environ trois cents mots, ainsi qu’une courte bio-bibliographie, doivent être envoyées avant le 15 septembre 2024 à revueel@lit.ulaval.ca et nonditsdugenre@gmail.com.

    Une réponse sera communiquée par le comité éditorial de la revue et les directeur·ices du numéro avant le 30 septembre 2024 (pour une première réception des articles le 15 janvier 2025).

    Bibliographie indicative

    Angenot Marc, « Théorie du discours social. Notions de topographie des discours et de coupures cognitives », COnTEXTES, n°1 (2006), disponible en ligne [https://journals.openedition.org /contextes/51].

    Barthes Roland, S/Z, Paris, Éditions du Seuil, 1970.

    Bastin Fleur, « La femme dans le roman zolien. Idéologies du style », Romantisme, n°161 (2013), p. 101-114.

    Butler Judith, Trouble dans le genre. Le Féminisme et la subversion de l’identité, Paris, La Découverte, 2005. 

    Berbinski Sonia (dir.), Entre Dit et Non-Dit, Éditions Universitaires Européennes, Saarbrücken, 2016.

    Delair Hortense et Rosenfeld Michael, « Caviarder La Curée. Genre et sexualité en jeu dans les réécritures zoliennes », Les Cahiers naturalistes, n°96 (2022), p. 119-133.

    Diaz José-Luis, « Conquêtes du roman (1800-1850) », Romantisme, n°160 (2013), p. 3-10. 

    Duchet Claude, « Pour une socio-critique ou variations sur un incipit », Littérature, n°1 (1971), p. 5-14.

    – , « Une écriture de la socialité », Poétique, n°16 (1973), p. 446-454.

    Ducrot Oswald, Dire et ne pas dire. Principes de sémantiques linguistiques, Paris, Hermann, 1972.

    Foucault Michel, Histoire de la sexualité, Paris, Gallimard, 1976-2018. 

    Hamon Philippe, Le Personnel du roman. Le Système des personnages dans les Rougon-Macquart d’Émile Zola, Genève, Droz, 1983.

    Hjemslev Louis, Essais linguistiques, Paris, Éditions de Minuit, 1971.

    Kartsnidou Chryssi et Litsardaki Maria, « Éditorial. Le non-dit dans la littérature française », Syn-thèses, n°1 (2008), disponible en ligne [https://ejournals.lib.auth.gr/syn-theses/article /view/9282]

    Kerbrat-Orecchioni Catherine, La Connotation, Lyon, Presses Universitaires de Lyon, 1977. 

    Laqueur Thomas, La Fabrique du sexe. Essai sur le corps et le genre en Occident, Paris, Gallimard, 1992. 

    Ménard Sophie, Émile Zola et les aveux du corps. Les savoirs du roman naturaliste, Paris, Classiques Garnier, 2014. 

    Mollier Yves, « La Censure en France au XIXe siècle », Mélanges de l’école française de Rome, n°121-122 (2009), p. 331-340.

    Rey Alain, Dictionnaire historique de la langue française, Paris, Dictionnaires le Robert, 1992. 

    – , Dictionnaire culturel en langue française, Paris, Dictionnaires le Robert, 2005. 

    Robin Régine, « Pour une sociopoétique de l’imaginaire social », dans Neefs Jacques et Ropars Marie-Claire (dir.), La Politique du texte. Enjeux sociocritiques. Pour Duchet, Lille, Presses Universitaires de Lille, 1992, p. 95-121.

    Rosier Laurence, De l’insulte… aux femmes. Un essai linguistique sur les insultes faites aux femmes, Bruxelles, 180°, 2017. 

    Schnyder Peter et Toudoire-Surlapierre Frédérique (dir.), Ne pas dire. Pour une étude du non-dit dans la littérature et la culture européennes, Paris, Classiques Garnier, 2013. 

    Todorov Tzvetan, « La Description et la signification en littérature », Communication, n°4 (1964), p. 33-39. 

    Wellek René et Warren Austin, La Théorie littéraire, Paris, Éditions du Seuil, 1971. 

    Wittig Monique, “The Mark of Gender”, Feminist Issues, n°5 (1985), p. 3-13.

    Zanone Damien, « Introduction. Questions de genre au XIXe siècle », Romantisme, n°179 (2018), p. 5-11.

  • Delphine de Germaine de Staël

    Lectures du CRP19 – Dixième édition

    21 septembre 2024
    Avec le soutien du CRP19

    Responsable : Adrien Peuple & Inji Hwang
    Url : http://www.crp19.org
    Adresse : Paris, Maison de la Recherche de l’université Paris 3 – Sorbonne nouvelle, 4 rue des Irlandais, 75005 Paris

    Date de tombée : 30 Avril 2024

    Résumé

    Depuis plusieurs années, les « Lectures du CRP19 (centre de recherche sur les poétiques du XIXe siècle) », organisées par les doctorantes et les doctorants du Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle, s’intéressent aux œuvres méconnues d’auteur·rice·s consacré.e.s. La dixième édition propose cette année de redécouvrir Delphine (1802) de Germaine de Staël.

    Argumentaire

    Depuis plusieurs années, les « Lectures du CRP19 », organisées par les doctorantes et les doctorants du Centre de Recherche sur les Poétiques du XIXe siècle, laboratoire rattaché à l’ED 120 de l’Université Sorbonne Nouvelle, s’intéressent aux œuvres méconnues d’auteur·rice·s consacré·e·s. La dixième édition propose cette année de redécouvrir Delphine (1802) de Germaine de Staël.

    Delphine (1802) occupe une place primordiale dans la carrière littéraire de Germaine de Staël. Après avoir rédigé des essais politiques et littéraires, Staël s’engage résolument dans le roman[1]. Cette transition traduit une volonté d’expérimenter ses théories sur la fiction, énoncées dans son Essai sur les fictions (1795) puis dans De la littérature (1800), qui promeuvent tous deux un roman moderne. « Après avoir prouvé que j’avais l’esprit sérieux, il faut, s’il se peut, tâcher de le faire oublier, et populariser sa réputation auprès des femmes[2] », écrit-elle à Carl Gustaf von Brinkman, le 27 avril 1800. À peine De la littérature vient-il d’être édité que Staël se met aussitôt à composer un roman. C’est dire que la rédaction de Delphine est engagée dans la continuité de son essai littéraire et que si Staël s’aventure dans la carrière soi-disant féminine du roman, elle cherche à le révolutionner. 

    La littérature, face aux désastres de la « Terreur » et de ses rouages démagogiques, ne peut être indifférente à la réalité sociale. D’après Lucia Omacini, la plupart des romans épistolaires produits entre 1790-1830 font fi de l’actualité révolutionnaire[3]. Or, la trame épistolaire du roman de Staël prend à bras le corps la réalité de la Révolution. À travers les questions éthiques, mises en lien avec le politique, que soulèvent le roman, Delphine est un véritable brûlot libéral qui fait sensation lors de sa publication. 

    Ce roman est un succès commercial, puisqu’aux dires du journaliste Pierre‑Louis Roederer les Parisiens délaissent les spectacles et les cérémonies religieuses pour dévorer ce chef‑d’œuvre[4], qui suscite cependant de nombreuses controverses. Beaucoup de détracteurs reprochent à Staël son geste subversif, celui de contrer les conciliations idéologiques en cours entre césarisme montant et réaction religieuse. Le Journal des débats fustige Delphine comme un roman « dangereux » qui non seulement « calomnie la religion catholique » mais en plus véhicule des « principes » « très anti-sociaux »[5]. Ce roman est controversé d’autant plus qu’il soulève les questions propres à la condition féminine.

    Depuis quelques années le roman Delphine connaît un regain d’intérêt. Lors du bicentenaire de la mort de Staël, Delphine a connu deux rééditions importantes, celles de Catriona Seth pour la Bibliothèque de la Pléiade et d’Aurélie Foglia pour la collection « Folio classique ». Les recherches récentes de Stéphanie Genand ont remis en valeur la notoriété de ce roman[6]. Ainsi cet intérêt justifie-t-il à ce titre de rouvrir le dossier Delphine.

    Pour mieux cerner les enjeux de Delphine et creuser de nouvelles perspectives, la journée d’étude pourrait privilégier les approches suivantes :

    Approche génétique et générique

    – Il serait intéressant de partir des brouillons et des ébauches du roman Delphine, publiés dans la précieuse édition de Lucia Omacini et de Simone Balayé chez Droz[7], pour évaluer les différences esthétiques et poétiques qui apparaissent entre l’esquisse romanesque et l’œuvre finale. 

    – L’approche génétique pourrait aussi se focaliser sur la préface et la postface de Staël qui encadrent le récit et orientent la lecture. 

    – Nous pourrions nous demander à quels genres littéraires le roman emprunte ses codes poétiques. Bien que le roman reprenne les poncifs du roman sentimental, en quoi les détourne-t-il ou les renouvelle-t-il ? 

    – Cette approche générique et génétique pourrait également s’intéresser aux intertextes du roman : par exemple en interrogeant le dialogue critique que Staël établit entre son roman et La Nouvelle Héloïse de Jean-Jacques Rousseau. On pourra plus généralement s’interroger sur le dialogue avec d’autres auteur.e.s (Goethe, Charrière…). 

    Approche poétique et esthétique

    – Alors que Les Liaisons dangereuses marquent un apogée du roman épistolaire en 1782, nous pourrions comparer les stratégies poétiques mises en place dans Delphine ainsi que dans d’autres romans épistolaires contemporains, à l’instar d’Aline et Valcour (1793) de Sade ou d’Aldomen (1794) et d’Oberman (1804) de Senancour. 

    – Si Isabelle Guillot s’est chargé d’analyser la fonction du portrait et des peintures au sein de la trame narrative de Delphine[8], nous pourrions ouvrir de nouvelles perspectives en nous intéressant à la place stratégique des dialogues, véritables scènes herméneutiques et heuristiques dans lesquelles les personnages sont poussés dans leur retranchement. On pourra aussi observer comment Staël module la forme romanesque. 

    – Le roman se situe dans la transition complexe du ‘moment 1800’. Nous pourrions nous demander en quoi le roman établit un bilan critique des Lumières, mais aussi quelle serait son identité « romantique ». 

    – Nous pourrions aussi interroger le rapport entre « Histoire » et « histoire » et mieux interroger l’écriture paradoxalement politique de cette œuvre. Quelle écriture de l’Histoire Staël définit-elle à travers la fiction ?

    – Une réflexion sur la notion du « tragique » serait tout autant la bienvenue du fait que le canevas de ce roman épistolaire repose sur le rapport impossible et retardé entre Léonce et Delphine. D’ailleurs Staël n’écrit-elle pas à Adèle Pastoret « [qu’] [elle] cherche des sujets de tragédie[9] » pour composer son roman ?

     Approche thématique

    – Nombreux sont les thèmes qui cristallisent les enjeux du roman comme la « mélancolie » ou « l’enthousiasme ». La notion de « pitié » aussi revient de manière constante et s’impose comme point cardinal de l’éthique staëlienne. Par ailleurs, la question de « l’opinion » est centrale. 

    – De même, la question religieuse est à creuser. Le roman déprécie le catholicisme à travers la dévotion fanatique de Matilde. En revanche, le protestantisme se présente sous de meilleurs auspices. Mais ce binarisme n’est-il pas à nuancer d’autant plus que Delphine ne professe aucun culte et se prononce en faveur du déisme ?

    – Stéphanie Genand a récemment publié un essai Sympathie de la nuit dans lequel elle explique le thème de la folie à travers trois nouvelles de jeunesse de Staël[10]. Qu’en est-il dans Delphine, où les « fureurs » et « délires » se multiplient ? 

    – Delphine contribue à nourrir par le biais de la fiction les pensées de Staël au sujet de la mélancolie et de l’exil. 

     Approche philosophique et sociologique

    – Alors que les études anglophones se sont focalisées sur la représentation du féminin dans le corpus staëlien, les études françaises ont privilégié de leurs côtés la représentation du masculin. A l’heure des gender studies, il serait intéressant à présent de réfléchir sur le rapport des sexes et de s’interroger sur la définition et la représentation du genre à travers l’écriture féminine et masculine des épistolaires. 

    – Dans sa préface à l’édition « Folio classique », Aurélie Foglia suggère que le travail romanesque s’apparente à une enquête « proto-sociologique[11] » à travers l’analyse de la condition féminine. Une perspective sociologique et ethnologique serait aussi envisageable quant à la représentation de l’aristocratie, aussi bien celle de la France que celle de l’Espagne.

     Approche linguistique

    – Alors qu’Éric Bordas a démontré une stylistique de la monodie dans le roman Corinne ou l’Italie[12], il semble que cette perspective manque dans la réception critique de Delphine, même si Frank Bellucci observe une « stylistique de la douleur[13] ».

    Modalités de soumission

    Les propositions de communication comprenant un résumé de 250 à 500 mots ainsi qu’une courte biobibliographie sont à envoyer à l’adresse suivante :

    • adrien.peuple@sorbonne-nouvelle.fr  
    • inji.hwang@sorbonne-nouvelle.fr

    avant le mardi 30 avril 2024

    Elles seront évaluées par le comité scientifique.

    Informations utiles

    • La journée d’étude se tiendra le samedi 21 septembre 2024 à la Maison de la Recherche, 4 rue des Irlandais.
    • La prise en charge des frais de transport n’est pour le moment pas assurée.

    Comité scientifique

    • Aurélie Foglia
    • Stéphanie Genand
    • Florence Lotterie
    • Jean-Marie Roulin

    Comité d’organisation

    • Inji Hwang
    • Adrien Peuple 

    Bibliographie

    Balaye, Simone, « Les gestes de la dissimulation dans Delphine », Cahiers de l’Association internationale des études françaises, t. XXVI, mai 1974, p. 182-202 ;

    Balaye, Simone, « Delphine de Madame de Staël et la presse sous le Consulat », Romantisme, t. LI, 1987, p. 39-47 ;

    Balaye, Simone, « Destins d’hommes dans Delphine de Madame de Staël », in Voltaire, the Enlightenment and the Comic Mode. Essays in Honour of Jean Sareil. Ed. Maxine G. Cutler. New York / Bern / Frankfurt-am-Main / Paris, Verlag Peter Lang, 1990, p. 1-10 ;

    Balaye, Simone, « Destin de femmes dans Delphine », publié dans Madame de Staël : écrire, lutter, vivre, Genève Paris, Droz, 1994, p. 61-76 ;

    Balaye, Simone, « Delphine, roman des Lumières : pour une lecture politique », publié dans Madame de Staël : écrire, lutter, vivre, Genève Paris, Droz, 1994,pp. 185-198 ;

    Bellucci, Franck, « Les maux du corps et de l’âme dans Delphine », publié dans Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 75-86 ;

    Brousteau, Anne, « Delphine de Mme de Staël : une esthétique romanesque de la sympathie », publié dans Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 87-96 ;

    Castagnès Gilles, « ‟ Delphine ” de Mme de Staël, ou la quête du malheur », dans Revue d’Histoire littéraire de la France, n° 1, 2013, p. 71-86 ;

    Dubeau, Catherine, La Lettre et la mère. Roman familial et écriture de la passion chez Suzanne Necker et Germaine de Staël, Paris, Hermann, 2013 ;

    Garry-Boussel, Claire, Statut et fonction du personnage masculin chez Madame de Staël, Paris, Champion, 2002 ;

    Genand, Stéphanie, « ‘‘N’ai-je pas aussi mon délire ?’’ : troubles du masculin dans Delphine (1802) de Madame de Staël », dans Masculinités en révolution de Rousseau à Balzac, [sous la direction de Daniel Maira et Jean-Marie Roulin], Saint-Etienne, Publications de l’Université de Saint-Etienne, 2013, p. 217-226 ;

    Genand, Stéphanie, La Chambre noire. Germaine de Staël et la pensée du négatif, Genève, Droz, 2016 ;

    Genand, Stéphanie, « Delphine ou les malheurs de la vertu : une lecture paradoxale de Germaine de Staël », L’Atelier des idées. Pour Michel Delon, sous la direction de Jacques Berchtold et de Pierre Frantz, Paris, PUPS, 2017, p. 475-485 ;

    Genand, Stéphanie, Sympathie de la nuit, Paris, Flammarion, 2022 ;

    Genand, Stéphanie, « Féminités scandaleuses. Delphine de Germaine de Staël et Le Deuxième sexe de Simone de Beauvoir », Savoirs en lien [En ligne], 1 | 2022, publié le 15 décembre 2022 et consulté le 09 novembre 2023 ;

    Gengembre, Gérard, « Delphine, ou la Révolution française : un roman du divorce », publié dans Cahiers staëlien, n° 56, 2005, p. 105-112 ;

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    Guillot, Isabelle, « Portraits et tableaux dans Delphine », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 97-103 ;

    Gutwirth, Madelyn, Madame de Staël, novelist : the Emergence of the Artist as a Woman, University of Illinois Press, 1978 ;

    Higonnet, Margaret, « Delphine d’une guerre civile à l’autre », Annales Benjamin Constant, n° 8-9, 1988, p. 211-224 ;

    Lotterie, Florence, « Une revanche de la ‶femme-auteur″ » ? Madame de Staël disciple de Rousseau », publié dans Romantisme, 2003, n° 122, pp. 19-31 ;

    Lotterie, Florence, « Madame de Staël. La littérature comme ‶philosophie sensible″ », publié dans Romantisme, 2004, n° 124, pp. 19-30 ;

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    Lotterie, Florence, Le Genre des Lumières. Femme et philosophe au XVIIIe siècle, Paris, Garnier, 2013 ;

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    Omacini, Lucia, « Delphine et la tradition du roman épistolaire », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 15-24 ;

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    Rivara Annie, « Contre-romanesque et hyper-romanesque dans les quatorze première lettres de Delphine », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 39-51 ;

    Seth, Catriona, « Introduction », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 9-13 ;

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    Vanoflen, Laurence, « De Caliste à Delphine, et retour ? Victoire. Individu et société dans les romans d’Isabelle de Charrière et de Germaine de Staël », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 25-38 ;

    Zanone, Damien, « Romanesque et mélancolie : l’imminence du romantisme dans Delphine », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 66-73 ;

    Zanone, Damien, « Être femme dans Delphine de Germaine de Staël, ou le roman contre la maxime », publié dans Simples vies de femmes. Etudes réunies par Sylvie Thorel, Paris, Honoré Champion, 2017, pp. 109-114.

    Notes

    [1] Staël a d’abord exploré les territoires de la fiction par le biais de ses nouvelles de jeunesse.

    [2] CG IV-I, p. 230.

    [3] Lucia Omacini, « Delphine et la tradition du roman épistolaire », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 20.

    [4] Charlotte Julia Blennerhassett, Madame de Staël et son temps, trad. par Auguste Dietrich, Paris, Louis Westhausser, 1890, 3 vol. , t. II, p. 500.

    [5] Cité par Michel Winock, Madame de Staël, Paris, Fayard, 2010, p. 235.

    [6] Voir bibliographie ci-dessous.

    [7] Madame de Staël, Delphine, t. II : L’Avant-texte : contribution à une étude critique génétique, Genève, Droz, 1990.

    [8] Voir Isabelle Guillot, « Portraits et tableaux dans Delphine », Cahiers staëliens, n° 56, 2005, p. 97-103.

    [9] CG IV-I, p. 322.

    [10] Stéphanie Genand, Sympathie de la nuit, Paris, Flammarion, 2022.

    [11] Aurélie Foglia, « Préface », dans Delphine, Paris, Gallimard, coll. « Folio classique », 2017, p. 22.

    [12] Éric Bordas, « Les Discours de Corinne : Stylistique d’une monodie », publié dans L’Eclat et le silence : « Corinne ou l’Italie » de Madame de Staël [sous la direction de Simone Balayé], Paris : Honoré Champion, 1999, p. 161-205.

    [13] Franck Bellucci, « Les maux du corps et de l’âme dans Delphine », Cahiers staëliens, n° 57, 2005, p. 82 : « Mme de Staël met à l’œuvre une véritable poétique de la douleur. Une considération stylistique détaillée du roman prouverait l’ambition formelle de l’auteur qui cherche à rendre perceptible, presque palpable, la souffrance de ses héros […]. »

    Sources

    « Delphine de Germaine de Staël », Appel à contribution, Calenda, Publié le lundi 12 février 2024, https://doi.org/10.58079/vsxv

  • Du journal à la revue : étude comparée du discours sur le style au XIXe siècle

    E. Kaës, I. Vidotto, « Du journal à la revue : étude comparée du discours sur le style au XIXe siècle »

    Revue Romantisme – 203 – 1-2024 (Rubrique Varia).

    ISSN 0048-8593

    e-ISSN 1957-7958

    Périodicité 4 numéros par an

    Prix au numéro 20.00€